En 2005, le département se lançait un pari audacieux : faire du Pas-de-Calais la base arrière des Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012. Un bilan qui selon Dominique DUPILET, président du Conseil général, a été « relevé et même au-delà de ses espérances et pour lequel 2012, le président souhaite voir celle-ci se transformer en l'Année de l'olympisme, de la Jeunesse et du sport ». À J-100 de l'ouverture des jeux paralympiques de Londres, qui a aussi prévu l'accueil et l'accessibilité des athlètes en préparation, supporters, touristes... en situation de handicap.
Célébrer le 8 avril 2012 prochains, un an après la signature du partenariat entre le département et le Comité national olympique et sportif français. Une journée placée autour des valeurs de l'olympisme et du respect de l'environnement sera proposée à tous ceux qui souhaitent célébrer l'arrivée des Jeux. Des conventions qui font suite aux accords signés avec la région Nord – Pas-de-Calais le 2 février 2011 à la Maison du sport français.
Pas-de-Calais : Une porte tournée vers Londres
Le Cap-Gris-Nez, lieu symbolique et tourné vers l'Angleterre, apparaît comme le point central de la journée, mais en réalité tout le département sera le théâtre des festivités et d'animations. Avec une population invitée à se mobiliser, notamment dans l'organisation de flash mob. Certaines sont déjà programmées... telle celle d'anneaux olympiques, sous forme humaine, qui devrait se former çà et là, à travers le territoire. Le Conseil général invite les participants à immortaliser ces instants et à poster les photos sur la page Facebook Rendez-vous 2012.
Du côté du Gris-Nez, le public sera accueilli en musique dès 14 heures. Puis, 1000 jeunes des associations d'éducation populaire vont se mettre en place pour former à 15 heures, le fameux symbole des J. O peu de temps après, au large du Gris-Nez, trente voiliers Funny Boat indiqueront la direction vers Londres. À 15 h 30, Dominique DUPILET procédera à un discours.
Signature de la convention sportive Pas-de-calaisPuis, les animations vont se mettre en place : ateliers sportifs, initiations au cerf-volant, mini-randonnées à thème, marche nordique, animations culturelles, etc. Toute une série d'animation, à laquelle participeront le comité handisport et la Fédération des sports adaptés dont celle-ci retrouve enfin des jeux qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Vers la fin de l'après-midi, à 17 heures, 2012 jeunes vont former une chaîne humaine, le tout en musique ! Une chaîne qui va mener à la torche géante de six mètres qui sera allumée après une parade, à 18 heures. Avant cela, des flambeaux sur l'eau seront également allumés par des kayakistes. Puis, après le discours de clôture, la parade finale prendra place et reconduira le public vers les sorties.
« Une dynamique autour des valeurs du sport et d'accueillir le monde »
Pour Dominique DUPILET celui-ci a hâte d'y être, « Fêter un évènement 100 jours avant son arrivée, cela veut dire que ce qui se prépare est d'importance ! Les Jeux olympiques 2012 ont une grande résonance dans le Pas-de-Calais ! Peu de personnes y croyaient au départ, mais l'aventure 2012 nous a permis d'équiper le département de structures exceptionnelles, d'enclencher une dynamique autour des valeurs du sport et d'accueillir le monde. Les délégations étrangères se succèdent pour préparer chez nous les prochains jeux d'été. Même les Anglais sont séduits, leurs gymnastes ont choisi le complexe d'Arques pour leur stage terminal ! » nous précise-t-il !
À noter qu'un parking sera à Audinghen à 3 km du site. De là, des navettes accessibles prendront en charge le public jusqu'au site d'animation dans la limite de la capacité d'accueil du lieu. Ceux qui le souhaitent pourront se rendre dans le village d'animation à pied à partir des parcours de randonnée à proximité du site du Cap-Gris-Nez.
La Rédaction
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- Catégorie : COLLECTIVITÉ TERRITORIALE
La secrétaire d'État a signé hier à l'occasion de la deuxième réunion du comité de suivi du schéma national d'organisation sociale et médico-sociale pour les handicaps rares. Mise en œuvre le 27 octobre 2009, pour une durée de cinq ans jusqu'en 2015. un schéma destiné à faciliter le parcours de vie des personnes en situation de handicap rare et par le développement et la mise en réseau des compétences et des ressources collectives très spécialisées. Un schéma doté d'un budget de 35 M€.
Une réunion qui a permis selon ces participants et Marie-Anne MONTCHAMPT de faire un point étapes sur la structuration territoriale des expertises et des Deuxième réunion de la commission schéma nationale handicap raresaccompagnements médico-sociaux. Une situation qui s'était traduite en 2011 par la création du groupement national de coopération handicap rare (GNCHR) constitué à partir des trois centres de ressources existantes.
L'engagement de la secrétaire d'État à travers cette convention avec le GNCHR, les responsables des trois centres nationaux de ressources, la CNSA et les trois agences régionales de santé concernées, et lui destinait à fixer les objectifs et les moyens fonctionnements au GNCHR dont la dotation a été fixée à 1 1 35 845 €. Mme MONTCHAMP qui a annoncé à l'occasion de cette réunion que l'appel à projets pour la création d'un quatrième centre national de ressources consacré à la combinaison handicaps rares et épilepsie sévère allaient être lancés dans les tout prochains jours.
Marie-Anne Montchamp a tenu à rappeler dans son discours que ce schéma permet avant tout une attention toute particulière envers les personnes handicapées les plus fragiles, celles qui, par la rareté ou par la combinaison complexe de plusieurs handicaps, pourraient courir le risque d'un isolement extrême. Elle a déclaré : « la rareté du handicap ne peut faire obstacle à l'application de l'esprit et du texte de la loi du 11 février 2005 qui garantit la mise en œuvre du projet de vie et du droit à compensation ».
Évolution du Schéma 2009-2013
Un enfant dans un chambre d’hôpital atteint d'une maladie rares a ne pas confondre a l’appellation handicap raresPour rappel c'est le 28 mars 2011 que Roselyne Bachelot Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, avait ouvert le premier comité de suivi du schéma national d'organisation sociale et médico-sociale pour les handicaps rares. Roselyne Bachelot Narquin, qui en 2012 avait diffuse auprès des directeurs généraux des agences régionales de santé une instruction de la Direction générale de la cohésion sociale qui présente l'avancée de la mise en œuvre du schéma national et précise les étapes du processus de développement de l'offre médico-sociale territoriale.
Handicap rare et maladie rare : des notions proches mais à ne pas confondre
Les handicaps rares une combinaison de trois types de raretéLes maladies rares se caractérisent de la manière suivante : Une maladie est dite rare lorsqu'elle touche moins d'une personne sur 2 000 alors que les maladies rares sont graves, chroniques, évolutives et le pronostic vital est souvent en jeu. Le lien entre maladie rare et handicap rare n'est pas systématique. Seules certaines maladies rares ont des conséquences en termes de handicaps rares. C'est notamment le cas, par exemple, du syndrome de Usher dans le domaine de la surdi-cécité. Une fois le diagnostic médical posé, la réponse à la situation de handicap rare reste à construire et n'est pas résolue par les seules expertises médicales : il s'agira alors de mesurer et de réduire l'impact des troubles repérés et de mettre en place l'accompagnement le plus adapté.
La Rédaction
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- Catégorie : VIE POLITIQUE
L'AMGVF présente une France urbaine pour l'avenir aux candidats en absence des questions du handicap
Alors que la campagne présidentielle bas son plein face,l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), présidée par Michel DESTOT, a décidé de faire entendre la voix, des maires et présidents des 98 villes et groupements des communes de plus de 100 000 habitants, à travers un recueil « d'initiatives exemplaires, Propositions concrètes ». Seule déception et de taille, l'absence totale d'un sujet essentiel dans nos villes, celle de l'intégration de la présence des personnes en handicap.
Un recueil adressé aux dix candidats des élections présidentielles, qui selon l'AMGVF constitué d'initiatives de terrain qui améliorent la vie de la cité, celles de nos concitoyens, avec un but « inspirer les politiques de demain ». Des questions qui souvent par leurs positions aux cœurs villes auxquels ils sont confrontés. Qu'il s'agisse de cohésion territoriale, de vitalité de nos entreprises, de solidarité, logement, d'éducation de sécurité quotidienne, de transport ou encore du rayonnement culturel de notre pays.
Seule déception pour ceux qui estime dans leurs communiqués affirmés que ce document se veut être une « contribution positive au débat qui mobilise la France. Une contribution faite d'actions innovantes, et de propositions concrètes inspirée du travail des élus qui partagent, au-delà de leurs sensibilités, les mêmes préoccupations et les mêmes exigences. Avec l'espoir que les candidats s'en inspirent pour améliorer les conditions du vivre ensemble ».
« Un vivre ensemble dans les villes » pour lequel l'AMGVF à travers ce document de 14 pages oublie totalement les questions qui sont pourtant aux cœurs des interrogations des personnes en situation de handicap et des associations représentatives. Un document, qui s'il confirme être réellement l'expression de l'association, tend à nous prouver que la loi concernant notamment l'accessibilité ne sera pas respectée pour le 1er janvier 2015. Pour preuve la ville de Nantes et son maire Jean-Marc AYRAULT, qui garde son pôle positon dans le baromètre de l'accessibilité de l'APF, celle-ci est loin d'être accessible notamment pour le handicap visuel ou auditif ou encore mental.
Au final « la France urbaine du vivre ensemble » ignore 11 % de sa population âgée de moins de 65 ans et plus de 20 % s'y sont ajouté les personnes de plus de 65 ans pouvant être en situation de perte d'autonomie. Il y t-il là un réel engagement pour une intégration de tous les citoyens ? Nous avons pour cela interrogé le Président Michel DESTOT, un entretien que vous pouvez retrouver dans la rubrique interview à partir de la semaine prochaine.
Stéphane LAGOUTIÉRE
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- Catégorie : ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE/LÉGISLATIVE
Alors qu'hier la chaîne de TF1 a terminé sa série d'émissions intitulée Parole de français tout comme l'émission Parole et des actes sur France 2, les personnes en Le président sortant Nicolas Sarkozy, candidat UMP à l'élection présidentielle, le 12 mars 2012 dans l'émission parole de candidat le 12 mars 2012 sur TF1situation de handicap ne seront apparues que quelques secondes ici où là à des exemples. Qu'il s'agisse des chaînes de télévision, des commentateurs, des journalistes ou pires des hommes politiques eux-mêmes aucun n'ont véritablement abordé le sujet à travers des questions concrètes.
Une situation qui se reflète à travers les deux principaux candidats qui s'agisse de Nicolas SARKOZY ou de François HOLLANDE. Alors que dire, pas grand-chose, simplement que 11% de la population française de moins 65 ans et plus si on ajoute les électeurs de plus de 65 ans concernés eux principale par dépendance, n'auront été abordés ni l'un ni l'autre dans les questions. À l'exception peut-être d'un Nicolas SARKOZY sur TF1 qui aura brièvement abordé le sujet des aidants familiaux, tout en confirmant que la réforme promise sur le 5e risque ne le serait pas avant 2013, faute de crise économique.
Alors certes, les six principaux candidats ont apporté leurs réponses à l'APF ou la FNATH quant aux questions posées par l'UNAPEI cette dernière attend toujours celle de François BAYROU ou de Nicolas SARKOZY. À se demander si nos responsables politiques et candidats à l'élection présidentielle ont vraiment compris le sens du mot exclusion et discrimination qui persiste dans notre société et cela malgré des films comme intouchables ou dernièrement Hasta la Vista.
Des médias qui ont eux aussi une part importante de responsabilité dans cette situation et notamment TF1 qui avait dans son émission invitée des Français représentatifs de la société. Agriculteur, Jeune des banlieues, marin pécheur, chômeur, médecin, chef d'entreprise, professeur. Où est donc passée cette tranche de 11 % de cette France ? Aurait-on décidé de l'effacer de la carte ? Pour preuve que le handicap reste toujours invisible au cœur même d'une profession où les travailleurs handicapés, ont tendance être exclu. Pour preuve moins de 1 % tout médias confondus embauche des salariés en situation de handicap. Oui la politique et les médias ont véritablement tous beaucoup d'efforts à faire... Avant de comprendre véritablement les valeurs d'intégrations et de solidarité...
Stéphane LAGOUTIÉRE
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- Catégorie : ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE/LÉGISLATIVE
Deuxième sujet d'inquiétude de français, la santé reste un sujet important et pour lequel 64 ans après sa création et 8 ans après celle de la CMU, les inégalités reste toujours nombreuse et la santé un domaine ou peut sont égaux. Le collectif interassociatif sur le CISS a décidé a l'occasion de rende-vous citoyen de poser un certain nombre de questions aux candidats a la présidentielle. Longtemps le système de santé français a été cité en exemple. Il y a seulement dix ans, l'Organisation mondiale de la Santé le plaçait au premier rang mondial ! Dix après la question y compris de sa privatisation et d'un changement vers un système à l'américaine n'est pas exclu.
Le CISS qui dans son communiqué met en garde les responsables politiques et les candidats a l'élection présidentielle face a système de santé en danger : dépassements d'honoraires exorbitants, difficulté grandissante à trouver un médecin en proximité de son domicile ou de son lieu de travail, refus de soins toujours opposés à certaines catégories de personnes, renoncements de plus en plus fréquents de certains de nos concitoyens qui n'ont plus les moyens de financer leurs soins, absence de coordination des soins pour des patients qui en ont pourtant grand besoin, trop faible attention aux malades de la part de notre société.
Du côté du financement des besoins de santé, la situation selon le CISS n'est pas meilleure ! L'Assurance maladie rembourse de moins en moins les soins courants. Franchises et forfaits pesant sur le citoyen sont devenus monnaie courante. Malgré cela, l'endettement de l'Assurance maladie est considérable et nous ne faisons que peu d'efforts pour trouver de nouvelles ressources. De leur côté, les complémentaires se sont lancés dans une politique de sélection tarifaire : selon le montant de votre cotisation elles prennent plus ou moins en charge les frais de santé.
Autant de raisons pour que l'accès aux soins, absent de la présidentielle en 2007, soit à l'ordre du jour en 2012 ! C'est dans une démarche de sensibilisation du public et d'interpellation des candidats que le Collectif interassociatif sur la Santé propose sur quellesanteapres2012 de retrouver, partager et commenter des éclairages associatifs et des avis d'experts par rapport à 3 enjeux de santé essentiels
Parmi lesquelles, les difficultés économiques d'accès aux soins, à travers la question des dépassements d'honoraires qui sont jugés non légitimes par 66 % des Français. Une situation mise en avant dans un sondage réalisé du 8 au 10 décembre 2011 par ViaVoice pour le collectif interassociatif. Les obstacles géographiques à l'accès aux soins, en abordant les problèmes de désertification médicale puisque 87 % des Français considèrent que les médecins sont mal répartis sur le territoire. Ou encore le défi de l'équilibre budgétaire de l'Assurance maladie, en conservant comme priorité absolue le maintien du financement solidaire de nos dépenses de santé.
Site participatif pour les internautes, se l'être aussi pour les candidats que nous inviterons formellement, par un courrier qui leur sera adressé dans le mois, à faire part de leurs propositions rendues ensuite publiques sur le site et ainsi exposées au débat jusqu'au moment des élections. Car ce dont a besoin notre système de santé pour permettre son indispensable évolution, tant en ce qui concerne son organisation que son financement, c'est d'un réel débat public que nous réclamons depuis plusieurs années.
La Rédaction
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- Catégorie : ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE/LÉGISLATIVE
Tous les candidats HOLLANDE et SARKOZY, mais aussi BAYROU, Le PEN, MELENCHON, JOLY et les autres... ont répondu aux trois questions qui leur avait adressé le 7 février dernier, la FNATH. Question sur l'accès aux soins, la citoyenneté des personnes handicapées sur le sujet de l'accessibilité et des ressources et enfin celle de l'indemnisation des victimes du travail. Des thèmes absents du débat public et parfois même des programmes, mais qui concerne des millions de citoyens.
Des candidats qui s'il semble relativement unanime sur les questions d'accessibilités, pour lesquelles on peut se poser des questions quand on voit pour certaines les avancées de la situation dans les villes ou les départements qu'ils dirigent. Le résultat et lui plus contrastés sur les questions
À noter, malheureusement que, si on ne peut que se féliciter de ces réponses obtenues par l'association par les candidats, elle reflète que des associations comme l'APF, la FAF, l'UNAPEI, non pas réponse de tous les candidats répondant parfois que partiellement aux questions et évitant les engagements trop précis. Pour preuve concernant la charte proposée par la FNATH seule François HOLLANDE et Éva JOLY l'ont signée.
Santé : accès aux soins, dépassements d'honoraires et déserts médicaux
Alors que François HOLLANDE souhaite garantir « que tous nos concitoyens auront accès à des services de soins d'urgence dans les 30 minutes. Il faut donner un coup d'arrêt aux dépassements d'honoraires en les encadrant par région et par spécialité. Les installations en secteur 2 dans les zones déjà bien dotées en médecins seront limitées ». Pour Nicolas SARKOZY, « l'accès à la santé sur l'ensemble du territoire » est une de ces priorités depuis cinq ans. Marine Le Pen juge justifiée une hausse des honoraires, estimant qu'il faut inciter « à une prise en charge complémentaire des dépassements d'honoraires ». François BAYROU veut lui créer un « bouclier santé destiné à ceux qui ne peuvent pas se payer une mutuelle ». Alors que l'extrême gauche, « Nous rétablirons le remboursement intégral à 100% des dépenses de santé couvertes par la Sécurité sociale, en y incluant les lunettes et les soins dentaires et auditifs », martèle Jean-Luc MÉLENCHON, qui souhaite par ailleurs revenir sur les fermetures d'hôpitaux et de cliniques. Prônant l'accès universel et gratuit à la santé, Éva JOLY annonce qu'elle souhaite supprimer la loi Bachelot « qui transforme l'hôpital en entreprise » et organiser des États généraux de la santé. Elle compte revenir sur « les franchises médicales », tout comme Nathalie ARTHAUD et Philippe POUTOU.
L'accessibilité regroupe un consensus sur le respect de l'accessibilité en 2015
Tous les candidats s'engagent à respecter le délai de 2015 pour la mise en accessibilité de la Cité, même si le flou règne quant aux moyens mis en œuvre. « Nous commencerons par faire un état des lieux national de l'avancement des travaux, qui nous permettra d'identifier les domaines, qui nécessitent l'effort de rattrapage le plus important », indique François HOLLANDE, qui a, comme l'UMP, annoncé la création d'une agence nationale de l'accessibilité. Pour Nicolas SARKOZY, il s'engage lui à garder le cap du refus des dérogations, « l'accessibilité de chacun à tous les aspects de la vie sociale est au cœur de sa politique ». François BAYROU annonce qu'il « fera établir une cartographie, une planification et un agenda afin que tous les édifices publics soient accessibles dans le délai ».
Des divergences sur la question des ressources des personnes handicapées
Les engagements de François HOLLANDE sont pour le moins timides : « ce que nous pourrons faire en la matière dépendra bien évidemment de la situation des finances publiques ». Mais il précise que « l'évolution du montant de l'AAH doit s'inscrire dans le cadre d'une réflexion plus large sur les minima sociaux pour les mettre en cohérence entre eux ».
Contrairement à il y a 5 ans, Nicolas SARKOZY n'annonce aucune revalorisation de l'AAH pour le prochain quinquennat, mais s'engage à « se mobiliser particulièrement » en faveur de l'accès à une qualification ou à un emploi pour les personnes handicapées. François BAYROU explique lui, sans plus de précisions, que « nous devons garantir aux personnes handicapées, invalides et malades des conditions de vie décentes ».
Deux candidates s'engagent pour une revalorisation de l'AAH pour le prochain quinquennat, à hauteur de 50 % pour Éva JOLY et de 33 % pour Marine Le PEN. La première « envisage à terme la création d'un revenu d'existence, qui fera l'objet dans un premier temps d'une expérimentation ». Enfin, Nathalie ARTHAUD, Jean-Luc MELENCHON, Jacques CHEMINADE et Philippe POUTOU s'engagent à fixer le montant de l'AAH à hauteur du SMIC.
Indemnisation des victimes du travail : des candidats s'engagent
La FNATH a demandé aux candidats de s'engager pour l'amélioration de l'indemnisation des victimes du travail, dont le régime reste globalement inchangé depuis plus d'un siècle (1898), malgré de multiples rapports (notamment de la Cour des comptes) et une décision du Conseil constitutionnel du 18 juin 2010, accordant la réparation intégrale des victimes du travail en cas de faute inexcusable, mais dont l'application concrète se heurte à de nombreux obstacles. Même si aucun programme ne mentionne cette question, tous les candidats, sans exception, ont conscience qu'il est temps d'améliorer le sort réservé aux victimes du travail.
La FNATH interpelle les candidats autour de 7 « règles d’or pour les victimes du travail le 2 fevrier dernierPour l'instant, deux candidats ont signé la charte d'engagement de la FNATH pour l'adoption d'une loi juste en la matière : François HOLLANDE et Éva JOLY. Pour François HOLLANDE, « il faut que la loi tire les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel. Une solution consisterait par exemple à ce qu'en cas de faute inexcusable, la Sécurité sociale avance à la victime l'intégralité de la réparation de son préjudice et que ce soit elle qui se charge ensuite de récupérer les sommes auprès de l'employeur. Je prends mes responsabilités en signant la charte d'engagement de la FNATH en faveur d'une loi juste améliorant l'indemnisation de victimes d'accident du travail. »
Éva JOLY, qui affirme elle de son côté son « intention, de modifier la loi pour la mettre en conformité avec la décision du Conseil constitutionnel et mettre un terme à ce traitement inégal. La République exemplaire que je défends passe aussi par une solidarité accrue de la Nation envers ceux qui perdent leur vie à la gagner. Je m'engage à réformer la loi de 1898 et à faire adopter le principe d'une réparation intégrale des préjudices pour les victimes du travail. »
Même s'ils n'ont pas encore signé la charte d'engagement de la FNATH, les autres candidats se déclarent favorables à une rénovation du dispositif d'indemnisation. Nicolas SARKOZY se dit convaincu qu'il faut améliorer l'aide aux victimes : « Je veillerai à ce que la décision du Conseil constitutionnel de juin 2010 soit respectée. Je partage le souci qu'une indemnisation rapide et suffisante soit faite pour toutes les victimes d'accidents du travail et je veux aussi progresser vers une réparation forfaitaire personnalisée et améliorée. »
À l'autre bord de l'échiquier politique, Jean-Luc MELENCHON envisage, pour sa part, l'indemnisation intégrale des victimes du travail, dans un train de réformes du Code du travail. Pour Philippe POUTOU, qui rappelle l'ampleur de la sous-déclaration, cette indemnisation doit être totalement à la charge des employeurs. Nathalie ARTHAUD souligne la dégradation des conditions de travail et apparaît comme la seule à ne pas croire à l'avènement d'une telle législation : « La période qui vient, en dépit des promesses électorales ou des propositions de loi venant de la gauche ou de la droite, ne changera pas les conditions d'indemnisation des victimes du travail. »
En rendant publiques ces réponses, la FNATH espère, d'une part, pouvoir informer sur les propositions des différents candidats sur des questions jusqu'à présent absentes du débat public, et, d'autre part, faire émerger dans cette campagne électorale ces problématiques et inciter ainsi les candidats à expliciter davantage leurs programmes ou leurs engagements dans ces 3 domaines.
L'intégralité des réponses que les candidats ont apportées à la FNATH est disponible dans leur intégralité sur le site fnath2012 ou que vous pouvez télécharger sûr par questions : accès aux soins ; accessibilité et ressources ; Indemnisation des victimes du travail
La Rédaction
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- Catégorie : ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE/LÉGISLATIVE
Face a des hôpitaux psychiatriques laissé a l'abandon et dont les moyens financiers ne cessent d'être réduit, la Secrétaire d'État chargée de la santé Nora BERRA a présenté le 29 février dernier en conseil des ministres, en lien avec la Secrétaire d'État Marie-Anne MONTCHAMP, le Plan psychiatrie et santé mentale 2011-2015. Une reforme demandé l'an dernier par le président de la République. Un plan et qui se décline en quatre axes stratégiques, mais ou le financement et une fois de plus absent.
« Après la reconnaissance du handicap psychique par la loi du 11 février 2005, le premier plan de santé mentale, lancé en 2005, a permis d'assurer un renforcement significatif des moyens accordés à la psychiatrie et à la santé mentale. 475 millions de crédits en fonctionnement et 750 millions d'euros de crédits en investissement ont été dégagés à ce titre », a souligné en préambule la secrétaire d'État Norra BERRA.
Le plan psychiatrie et santé mentale 2011-2015, dont les travaux de préparation avaient été engagés au ministère de la Santé par Roselyne BACHELOT et poursuivis par Xavier BERTRAND, a été élaboré dans le cadre d'un processus de concertation avec l'ensemble des acteurs intervenant dans ces politiques. Pour tracer ces grandes lignes stratégiques, un Comité d'orientation du plan, constitué de représentants des usagers, de professionnels sanitaires et sociaux, d'universitaires et de chercheurs, a été réuni à plusieurs reprises entre juin 2011 et janvier 2012.
La ministre souhaite que « L'enjeu majeur de ce nouveau plan 2011-2015 soit de prévenir les ruptures dans les parcours de vie des personnes concernées, quel que soit leur lieu de vie, y compris celles en grande précarité ou en milieu pénitentiaire. L'objectif est donc de permettre à ces personnes de mieux vivre avec des troubles psychiques, troubles dont l'impact et la prévalence sont souvent sous-estimés, notamment chez les personnes placées sous main de justice ou faisant l'objet d'un suivi éducatif », a conclu Nora Berra.
Un plan décliné en quatre 4 axes sous un axe de prévention et de réduction
Nicolas SARKOZY et Roselyne BACHELOT alors ministre de la santé le 3 décembre 2008 en visite a l’unité de soins spécialisé d’Antony a Grenoble, après le meurtre d’un étudiant causé par un manque de prise en charge. Le Président assurant d’une reforme sur une meilleure sécurisation des établissements psychiatriques et un projet de loi pour réformer l’internement d’office.Prévenir et réduire les ruptures au cours de la vie de la personne, prévenir et réduire les ruptures selon les publics et les territoires. Les deux autres étant-elle liée a la psychiatrie et son environnement sociétal et prévenir et réduire les ruptures entre les savoirs. Conçu selon le ministère comme un plan de nouvelle génération, qui intègre pleinement les principes et les outils de la loi Hôpital Patiente Santé et Territoires, il trace des grandes lignes stratégiques et passe le relais aux agences régionales de santé (ARS) et aux acteurs de terrain pour traduire ces grandes orientations dans leurs réalités locales.
Les ARS ont ainsi à décliner le plan en mesures opérationnelles dans les 26 projets régionaux de santé en cours d'élaboration. Les administrations centrales et opérateurs nationaux seront également invités à faire connaitre la façon dont ils intégreront le plan dans leur propre feuille de route d'ici juillet 2012. Une conférence annuelle de suivi de la mise en œuvre de ce plan sera organisée et présidée par le ministre chargé de la santé et le ministre chargé des solidarités. L'évaluation de ce plan est d'ores et déjà prévue, un premier bilan sera établi en 2016, à partir d'une liste restreinte d'indicateurs en cours de finalisation.
Une profession qui doute...
Présenté comme un plan « nouvelle génération », il ne comporte pour le moment aucun financement contrairement au premier plan santé mentale 2005-2008 qui avait engagé 475 M€ de crédits en fonctionnement et 750 M€ en crédits en investissement. Ce second plan n'est pour l'heure qu'un ensemble de grands principes que les agences régionales de santé (ARS) et « les acteurs de terrain » auront à mettre en musique selon les spécificités locales. De leur côté, les professionnels restent pour l'heure sceptiques vis-à-vis du nouveau plan. Si l'Union nationale des cliniques psychiatriques (UNCPSY) « souscrit à ses orientations »,
Son président, le Dr Olivier DREVON, s'alarme « d'une absence totale de volet économique et de pistes de financement, qui permettraient la mise en œuvre effective des mesures proposées ». Un avis partagé par le Dr Alain VAISSERMANN, président du Comité d'action syndicale de la psychiatrie (CASP), la question des moyens se pose. « Une partie de la profession avait réclamé un budget spécifique à la psychiatrie à l'intérieur de l'ONDAM. Or ça non plus on ne l'a pas dans ce plan. C'est l'une des raisons d'ailleurs pour laquelle, nous avions réclamé une grande loi de santé mentale ». « Dans un contexte économique que personne n'ignore, aucun engagement n'est pris dans ce plan pour modifier vraiment le cours des choses », déplore de son la Fédération d'aide à la santé mentale Croix Marine. « L'incantation ne suffit pas. On peut ainsi évoquer la collaboration avec les autres professionnels de santé, mais il ne s'agira que d'un vœu pieux si rien n'est fait pour harmoniser la densité médicale et paramédicale sur l'ensemble du territoire », considère la fédération dans un communiqué.
La Rédaction
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