L’Observatoire du CISS présente son 4e rapport sur le droit des Malades
Alors que le gouvernement annonce déjà de nouvelles restrictions dans le système de santé afin de comblé le trou de la branche maladie qui devrait atteindre 18,5 Mds € pour 2011. Le CISS et les associations qu’il réunit ont publier dans son rapport 2011 les difficultés et les enjeux qu’ils rencontrent ainsi que leurs représentants.
Avec une augmentation de 18,4 % des appels et de 74 % de courriels traités, Santé Info Droits a répondu à plus de 7.000 sollicitations en 2010 selon les dirigeants du CISS, dont près de la moitié ont porté sur deux thématiques principales que sont les droits des usagers du système de santé à travers des sujets comme la responsabilité médicale, accès au dossier médical, consentement aux soins, fin de vie, refus de soins…
Autre sujet d’inquiétude que laisse apparaitre ce rapport concerne lui l’accès et la prise en charge des soins. Dont les questions concerne notamment les remboursements des médicaments et dispositifs médicaux, forfaits et franchises, CMU et ACS, ALD et protocole de soins, complémentaires santé, prise en charge des frais de transport…Une prédominance de ces deux thématiques qui témoigne pour le porte-parole du CISS, « de la réalité des difficultés rencontrées par les personnes malades, et se trouve être logiquement en lien avec l’actualité ».
À noté l’importance des questions récurrentes liées à l’accès à l’emprunt et à l’assurance des personnes‘’présentant un risque aggravé de santé’’ (convention AERAS).
Rapport qui démontre aussi l’important travail réalisé par les de juristes spécialisés pour informer et orienter les usagers dans l’exercice de leurs droits. Comme le précis Monsieur X, « il nous importe, au sein du collectif interassociatif sur la santé, et à la mesure de nos moyens incontestablement limités au regard de l’ampleur de la tâche, de mettre à disposition du plus grand nombre, c’est-à-dire dans l’absolu de l’ensemble des usagers du système de santé, cette expertise précieuse portée par notre équipe d’écoutants mêlant professionnalisme et engagement ». Avant de conclure que « si nous tenons tout particulièrement à cette dimension de l’action du CISS, c’est parce que nous gardons toujours à l’esprit qu’un droit n’existe réellement que s’il est d’abord connu et ensuite exercé ».
Scandale du Sang contaminé ou du Médiator au cœur de l’inquiétude
Tant dans le scandale du Mediator bien sûr et de nombreux médicament qui laisse pointer de nombreuses interrogations quant à leurs utilités de mise sur le marché par les laboratoires. Souvent perdus dans les démarches à entreprendre et paniqués des conséquences, ses derniers avaient en face des autorités sanitaires et des médecins incapables de répondre à l'attente des victimes. Pour l’observatoire Santé Info Droits, les appelants étaient, fin 2010 alors que l’affaire venait d’être portée sur la place publique, en attente de réponse. « Accès au dossier médical, prise en charge financière des soins et des examens liés à la consommation du Mediator, recours juridiques, mais contre qui… ? Ce sont les principales interrogations d’ordre juridique et social qui nous sont alors remontées ». Comme le précise le rapport.
Autre sujet qui semble-t-il a fait l’objet de bon nombre d’interrogation, celui des personnes contaminées par le VHC dans le cadre de transfusions sanguines et de la nouvelle possibilité de se voir indemnisées auprès de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux. Un dispositif effectif depuis le 1er juin 2010. Selon ce rapport Santé Info Droits, a été destinataire de nombreux courriels et appels sollicitant des informations sur le fonctionnement de l’ONIAM et sur les modalités de sa saisine. Au vu des situations décrites à nos écoutants, il semble que la procédure, bien que plus rapide et plus simple pour les victimes, ne se déroule pas pour autant sans difficulté.
Inégalité des soins et crise financière
Une santé qui risque difficile à l’avenir de protéger ! Actuellement en discussion le PLSS, a déjà décidé d’adopter le déremboursement d’un certain nombre de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée ou dit de confort. Des Français, vivants en dessous du seuil de pauvreté et n’ayant même pas accès à la CMU comme les allocataires de l’AAH, ayant ainsi de réelles difficultés d’accès aux soins. Un rapport permettent de mieux comprendre comment l’augmentation continuelle des frais de santé déremboursée par l’Assurance maladie et dont la prise en charge est reportée vers les complémentaires aboutit à éloigner les usagers des soins, et cela malgré les dispositifs mis en place tels que la CMU-C, l’ACS (aide à l’acquisition d’un complémentaire santé) ou les ALD (affections longue durée).
C’est Quoi Santé Info Droits ?
C'est un service ressources mis en place par le CISS en novembre 2006, à la disposition des personnes malades ou en situation de handicap, mais également des représentants d’usagers, des intervenants associatifs, des travailleurs sociaux ainsi que des professionnels de santé. Cette action d’information consacrée aux droits des malades se décline au moyen de deux outils complémentaires. À la fois une plateforme téléphonique accessible tous les après-midis : le lundi, mercredi et vendredi, de 14 h à 18 h, et le mardi et jeudi, de 14 h à 20 h. La ligne peut être au choix contacté par l’intermédiaire d’un numéro azur (0810.004.333) - coût d’un appel local - ou en appelant au 01.53.62.40.30 (depuis les DOM-TOM ou à partir d’un téléphone mobile ou d’un abonnement illimité).
Mais c’est aussi un service de réponse par courriel grâce auquel les internautes peuvent bénéficier d’une réponse à leurs interrogations dans un délai maximum de 8 jours via les sites Internet du CISS : www.leciss.org et www.droitsdesmalades.fr. Ces deux outils auront permis de répondre en 2010 à 7103 sollicitations (6412 appels téléphoniques et 691 courriels).Les professionnels juristes, avocats ou travailleurs sociaux, à avoir participé à l’activité de Santé Info Droits en 2010 ont été au total au nombre de 16, représentant 1,88 équivalent temps plein sur l’année :
Pour son financement et dans le cadre de ses missions d’information des usagers et de leurs représentants et d’observation du respect des droits des malades, la ligne Santé Info Droits est financée, pour partie, par une subvention du ministère de la Santé, par l’intermédiaire de la Direction générale de la Santé.
Par ailleurs, chaque année, le CISS développe une collaboration avec d’autres financeurs ou partenaires. Chacun, d’une façon ou d’une autre, a participé au développement de l’activité de Santé Info Droits comme le : Conseil régional d’Ile-de-France, La Fondation Pfizer France, Le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, Celtipharm, La Mairie de Paris, Onco 93 ou encore de IDS Santé.
Stéphane Lagoutiére
La Gauche emporte les élections : Victoire symbolique ou politique cela reste déterminer
Au lendemain des résultats alors que la gauche ne cache pas sa satisfaction et le camouflet pour l'UMP et le président Nicolas Sarkozy affaiblissement un peu plus sa position. Victoire qui ne sera véritablement totale que par celle des élections de 2012. Argument pour le PS, celui de voir un espoir réel de changement.
Un Sénat rose de couleur, mais qui, continue à ne pas comprendre la parité homme-femme avec 77 élus contre 80 avant les élections, une baisse 0,37 % soit 22,13 %. Concernant les personnes handicapées, elle reste largement oubliée, malgré le grand âge de nos Sénateurs !
Il reste néanmoins un événement historique, la chambre haute était en été détenue depuis 53 ans par le centre et la droite. Des élections qui sont la conséquence essentiellement de trois éléments indispensables à prendre en compte.
Le premier étant celui des pertes successives des élections municipales, régionales et cantonales enfin le mécontentement important des élus locaux relatifs à la réforme des collectivités territoriales voulues par le chef de l'État. Dans un second temps, les 70 000 Grands Électeurs ont, semble-t-il aussi traduit l'inquiétude, des Français face un avenir économique et peut-être aussi indigné du manque d'équité dans la répartition des efforts face à cette crise.
Quel changement dans la politique française ?
Pour les spécialistes en droit constitutionnel, ces résultats changent la donnent de façon plus institutionnelle. En effet, la politique entreprise par les et le chef de l'État ne risque pas de connaître de véritable obstruction, rappelons que le Sénat ne devrait pouvoir que pour les textes dont il est saisi en première lecture ou encore pour les révisions constitutionnelles comme le précise l'article 24 de la constitution.
Un changement qui n'aura guère d'importance pour le grand gouvernement de M. François Fillon qui pourra gérer les affaires courantes et les réformes en cours, comme le fit à titre de rappel le gouvernement de M. Lionel Jospin qui à l'époque avait la chambre haute contre lui. Gouvernement qui n'a eu aucun souci pour procéder à des réformes comme celle de la mise en place des 35 heures. Changement qui n'aura finalement que pour seule conséquence, la possibilité pour les sénateurs de gauche de ralentir ou de peser sur l'examen des différents textes, assemblée nationale.
En effet si le Sénat et l'Assemblée nationale ne parviennent pas un accord sur certains textes, une commission mixte paritaire (CMP), composée de sept sénateurs et de ses députés est alors mise en place afin de trouver un compromis. Sans compromis, le dernier mot reviendra alors à l'Assemblée nationale. À noter que rien n'oblige non plus les sénateurs à inscrire à l'ordre du jour, les propositions des députés qui pourraient alors pour certaines d'entre elles « tombaient aux oubliettes ».
Le président du Sénat deuxième personnage de l'État
Un homme important au sein de la constitution française ce dernier assumant en effet l'intérim de la présidence de la république si ces derniers et « empêcher », démissionne ou en cas de décès. Une situation que la Ve République aura connue déjà trois fois dans son histoire. Le président du Sénat participe aussi à de nombreuses nominations, il homme ainsi trois membres du Conseil constitutionnel et peut saisir ce dernier si les lois votées lui apparaissent non conforme à la constitution. L'élection d'un président du Sénat socialiste ne sera donc pas totalement négligeable dans le fonctionnement de la démocratie française.
Stéphane Lagoutiére
L’ADAPT inquiète face à la situation des personnes handicapées suite a la conférence nationale
2011.06.20 --- Dans un communiqué l’association organisatrice de la semaine pour l’emploi, pointes des inquiétudes relatives suite à la conférence nationale du handicap du 8 juin dernier. Des préoccupations relatives notamment aux domaines de la scolarisation, de l’accessibilité, de l’accompagnement, de l’accès à l’emploi ou tout simplement du vivre dans la dignité qui concernent des milliers de concitoyens en situation de handicap.
L’association regrette une nouvelle fois le climat et le « ton propre à celui d’une future campagne présidentielle ». Avec le discours d’un président de la République réduisant son discours a celle d’un soutien de l’insertion des personnes handicapées et sur la question de l’AAH, mais n’apportant aucun véritablement engagement sérieux.
Le bilan est pour le moins mitigé. Bien entendu la situation économique du pays ne facilite pas la tenue des objectifs, mais n’est-ce pas le moment de dresser une situation intermédiaire et objective pour mieux cibler des priorités et s’y tenir ? « Nous ne pouvons nous empêcher de repenser à l’immense espoir soulevé quand la loi de 2005 avait affiché la volonté d’affirmer l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », souligne Emmanuel Constans, Président de L’ADAPT. « La symbolique de ce texte reste encore le repère principal des citoyens handicapés et de leurs proches. Nous restons attachés à la priorité que représente l’emploi des personnes en situation de handicap ».
L’association qui rappelle la mise en place de son nouveau projet « Vivre ensemble, égaux et différents » est le nouveau projet associatif de L’ADAPT sur la période 2011 – 2015. À travers quatre axes, il rappelle ce qui est aujourd’hui essentiel pour que notre société réponde concrètement aux besoins d’inclusion, de formation, d’emploi et d’accessibilité universelle pour des milliers de concitoyens handicapés.
Précisant enfin que 2013 sera aussi l’occasion de revenir dix ans après les États généraux de la citoyenneté de 2003, celle-ci fera le point sur les diverses avancées en la matière et sur l’état d’avancement des engagements pris à cette époque. De nos jours, ce sont les actes et les réalisations qui compteront plus qu’une volonté plus ou moins affichée.
Stéphane Lagoutière
Conférence Nationale du handicap, Nicolas SARKOZY attendu au tournant par les associations
2011.06.07 --- A partir de demain et pour la deuxième fois comme le prévoit la loi du 11 février 2005. A l’occasion de dresser un bilan depuis la dernière édition de 2008 et de déterminer les grands chantiers politiques du Handicap qui seront mis en œuvre. Une conférence dont le bilan sera ensuite approuvé par le parlement. A cette occasion 750 invités triés sur le volet sont attendus. Le Gouvernement sera représenté en force avec pas moins de 11 ministres auquel s’ajoute celle du premier ministre et de Nicolas Sarkozy qui viendra clore cette journée de rencontre avec le monde associatif. En attendant, les constats et les propositions de l’ONFRIH, du CNCPH et de l’OIACU sont en ligne. Le 8 Juin, suivez la CNH en intégralité et en direct sur vivrefm.com.
Ces dernières qui dénoncent les retards pris par les pouvoirs publics dans la mise en œuvre de la politique du handicap. L’association des Paralysés de France dénonce une « politique en faillite », l’AFM la différence entre le cout du matériel et les prestations ou encore la FNATH. « Des citoyens à part entière ». Voilà ce que disent désormais, en interpellant les médias, les personnes qui se voient interdire l’accès à un train ou un avion. Dans la même logique, de plus en plus de parents, face au refus de scolarisation de leur enfant, vont en justice pour faire condamner l’État. Une loi surveillée de près par les associations qui, depuis quelques années, refusent la « politique compassionnelle ».
Un rendez-vous ou de nombreuses questions seront abordés comme celle de l’éducation avec la présentation du contenu du rapport du Sénateur Paul Blanc qui la remit au Président de la République le 23 mai dernier. Mais aussi sur les questions l’accessibilité, les loisirs, l’emploi et toutes ses questions relatives ont la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et de leurs familles. Nicolas Sarkozy interviendra en fin de journée loin d’intervenir en terrain conquis celui-ci devrait faire plusieurs annonces notamment en matière d’éducation qui fut le thème principal de la CNH. La question de l’accessibilité et des ressources devraient également être abordées.
Jean-Louis Garcia, Président de président de la Fédération des associations pour adultes et jeunes pensent que l’intervention de ce dernier « sera surtout un grand exercice de communication », a l’aube des élections présidentielles. « On attend l’affirmation d’une volonté politique forte en faveur du handicap. Car pour l’instant, on a plutôt le sentiment d’une politique en faillite », renchérit Jean-Marie Barbier, président de l’Association des paralysés de France. . « Il arrive que certains parmi nous pensent que nous sommes un peu trop vindicatifs. Mais tout le monde a compris que c’est cette mobilisation qui a permis de faire du handicap un vrai enjeu politique », constate Christel Prado. Et ce n’est pas un hasard si la présidente de l’Unapei voit la Conférence du mercredi 8 juin « comme la première étape de la campagne présidentielle au cours de laquelle, soyez-en sûrs, on se fera entendre ».
Des associations de plus présentent sur le terrain politique
Une situation née en 2003 à l’ occasion de l’année européenne des personnes handicapées, puis lors de la préparation et le vote de la loi du 11 février 2005. Une situation que reconnait Pierre Savignat, maître de conférences à l’université Pierre-Mendès-France de Grenoble, « Lors de la précédente loi sur le handicap, celle de 1975, le gouvernement avait deux grands interlocuteurs, l’Unapei et l’APF, des associations gestionnaires d’établissements au positionnement assez institutionnel. La préparation de la loi de 2005 a cristallisé l’apparition dans l’espace public d’associations avec une forte culture revendicative. On a vu émerger les associations du handicap sensoriel et surtout, celles ayant pour objet des maladies chroniques comme le sida. Ce rapprochement avec le monde de la santé a été déterminant. ». Un fait qui provoquera alors la naissance de collectif inter associatif sur la santé (Ciss) ou encore celle de la création du mouvement Ni pauvre, ni soumis. Une nouvelle bannière derrière laquelle ont défilé des milliers de personnes handicapées pour réclamer « l’urgence d’un revenu d’existence ».
Stéphane Lagoutière
Le « plan déficients visuels » de Xavier Bertrand et Gilbert Montagné : du bruit pour pas grand-chose
2011.05.31 --- Le 2 juin 2008, Xavier BERTRAND, alors ministre en charge du handicap et le chanteur aveugle Gilbert MONTAGNE constataient que l’application de la loi de 2005 sur le handicap « exige des adaptations pour tenir compte de la spécificité des besoins de certains handicaps ». Ils annonçaient donc, haut et fort, l’adoption d’un « Plan déficients visuels 2008-2011 ». Suivant ce qui semble être devenu la griffe de la gouvernance actuelle, après les roulements de tambour et effets d’annonce, rien du tout ou si peu de chose…rappel, Philippe CHAZAL, président de la CFPSAA dans un communiqué. Le Président qui lance ainsi un appel à manifester le 8 juin 2011.
Pour ce dernier, les vingt-deux mesures de ce plan 2008-2011 qui avaient pour objectif « une intégration pleine et entière des personnes aveugles et malvoyantes à la vie de la cité » et permettre d’exercer des droits reconnus a tous semblent fortement compromise. « Nous y avons cru ! Comptant tant sur les engagements du ministre que sur la notoriété du chanteur pour faire avancer les choses, après une première réunion le 14 janvier 2009, qui sera la seule » précise Philippe CHAZAL.
Une inaction selon l’association justifiée par les interlocuteurs invoquèrent la crise économique, les changements de ministres et les lenteurs de l’administration : rien que de faux prétextes. En fin d’année 2010 Gilbert MONTAGNE quittaient subrepticement son poste de Secrétaire de l’UMP en charge du handicap, pensant peut-être se dédouaner ainsi de toute responsabilité.
Des lots de consolation
Certes si en trois ans des progrès ont vu le jour comme ceux dans l’audiodescription, l’accès aux livres, l’étiquetage des médicaments et des produits de consommation courante ont progressé, c’est sans doute par ce qu’ils étaient sur la table bien avant la parution du PDV ! L’association conteste que sur les vingt mesures attendues, financées, en un mot promises dans un délai de 3 ans. Les plus emblématiques devaient permettre aux quelque 60.000 personnes aveugles et aux 270.000 malvoyants profonds de « vivre mieux avec leur handicap ». Rien n’a été fait, elles devront « continuer à galérer », tout simplement. Parmi les plus criantes la CFPSAA celle-ci en cite huit précisément, comme en matière prise en charge des personnes âgées, de l’accessibilité, de l’emploi dont plus 50 % sont au chômage ou encore le recours à une aide animalière ou l’accès des sites publics avant mai 2011. Les sites publics (CNAF, Pôle Emploi…) restent inaccessibles.
Privés de gâteau
Dans ces conditions, les 31 associations qui composent la CFPSAA ont unanimement décidé de ne pas fêter, le 2 juin prochain, un anniversaire aussi désastreux. Xavier BERTRAND et Gilbert MONTAGNE seront privés de gâteau, « mais surtout les déficients visuels, une fois encore, ne pourront que constater qu’on les a payés de mots! Pour la CFPSAA, le constat est amer et le temps des naïvetés passé. Cet échec pèsera sur la Conférence nationale du Handicap du 8 juin prochain en présence du Président de la République, mais aussi et surtout dans les mois qui viennent qui, n’en doutons pas, seront riches en promesses », conclut le président.
Appel à manifester le 8 juin, à l’occasion de la Conférence nationale du Handicap
La Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France adressait le 27 mai un courrier à ses membres, les invitant à se retrouver le 8 juin prochain, devant le Centre Georges Pompidou, à l’occasion de la Conférence nationale du Handicap, pour affirmer leur détermination à construire une France accessible à tous. « Faut être nombreux aujourd’hui pour être bien vus ! », slogan qui fait un clin d’oeil à la campagne de communication lancée par la Fédération en début d’année sur le thème « Faut être qui aujourd’hui pour être bien vu ? »… La FAF compte aujourd’hui sur toutes les associations amies pour mobiliser adhérents et sympathisants.
Stéphane Lagoutière
l’AFDPHE se félicite du vote du dépistage précoce des troubles de l’audition
2010.12.03. --- Trois jours après le vote par les députés en première lecture du projet de loi sur la généralisation dépistage précoce des troubles de l’audition et ses nombreuses manifestations, Michel ROUSSEY, Président de l’Association française pour le Dépistage et la Prévention des Handicaps de l’Enfant (AFDPHE), se félicite de ce vote par l’intermédiaire d’un communiqué.
L’AFDPHE, qui a organisé et coordonné le programme expérimental commandité par la CNAMTS, a permis de confirmer la pertinence et la faisabilité d’un tel dépistage dans les maternités. À noter cependant que celle-ci n’avait pas, semble-t-il, convaincu le Comité consultatif national d’éthique qui avait pourtant émis un avis défavorable à sa généralisation.
L’association affirme pourtant que ces 40 ans d’expérience face au dépistage de plusieurs maladies graves au 4e jour de vie (phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale, drépanocytose, hyperplasie congénitale des surrénales, mucoviscidose). « L’AFDPHE a toujours respecté les principes fondateurs d’un dépistage généralisé, à savoir qu’il doit être utile, efficace et égalitaire. Il doit être également proposé, et non imposé, à des parents correctement informés. L’immense majorité des familles comprend ainsi tout l’intérêt pour leur enfant à ce que ce dernier puisse bénéficier du dépistage. Actuellement, le dépistage néonatal de la surdité n’est pas égalitaire dans notre pays. Celui-ci n’est proposé qu’à une partie des nouveau-nés, car seul un quart des maternités est équipé pour la réalisation de ce dépistage », selon Pr Michel ROUSSEY.
L’association qui estime que la proposition devrait permettre notamment un repérage précoce des troubles de l’audition dès la maternité, afin d’éviter que trop d’enfants ne soient repérés que plusieurs mois ou des années plus tard comme cela est constaté aujourd’hui.
Si celle-ci confirme que le « libre choix des parents est respecté dans le projet de loi » cela ne semble pas le cas de certaines associations comme la Fédération nationale des Sourds de France ou l’Association des Sourds Tolosa. Pour le Président de l’AFDPHE, « Cette forme de dépistage permettra de choisir les modes de communication les plus adaptés en étant pris en charge par des professionnels spécialisés et des personnes concernées telles des associations de malentendants. Ce circuit de prise en charge est donc particulièrement important à identifier dans chaque région qui souhaite participer à la mise en place de ce programme pour en assurer en lien avec les Agences Régionale de Santé la cohérence nationale », conclut-il.
Reste à voir ce que vont faire les sénateurs : une incohérence demeure en atteste l’avis divergent dans le milieu associatif. Une question demeure pourtant sans réponse : pourquoi le comité consultatif national d’éthique ne semble pas écouter ? S’agirait-il là de protéger simplement quelques lobbies ou profession médicale dont le marché commercial de 15 500 nouveau-nés atteint d'une des cinq maladies dépistées et traité en 2009 selon les chiffres de l’AFDPHE…Un seul point commun « celui du libre choix » pas vraiment certain qu’il soit respecté! Mais peut-elle aussi être uniquement basée sur la décision des parents ?
Autant de questions auxquelles que les sénateurs devront répondre et rapidement comme l’ demandée la nouvelle secrétaire d’État chargée de la santé, Nora Berra. Elle a tenu à apporter son soutien à ce projet de loi, indiquant qu’elle veillerait à ce que « le texte soit inscrit au plus vite à l’ordre du jour du Sénat ». Elle a par ailleurs indiqué au rapporteur de la commission des Affaires sociales chargé de la proposition de loi, Jean-Pierre Dupont, qu’une « enveloppe de 18 M€ était d’ores et déjà garantie » pour assurer sa mise en œuvre. S’il « n’a pas remis en cause la légitimité d’un tel programme »
La Rédaction
La Secrétaire générale adjointe du Conseil de l'Europe, exhorte les États a une plus grande mobilisation dans le domaine du handicap
2010.12.02 --- Les gouvernements doivent se mobiliser davantage pour prévenir la « double discrimination » à laquelle se heurtent les personnes handicapées très vulnérables en Europe, a déclaré la Secrétaire générale adjointe du Conseil de l'Europe, Maud de Boer-Buquicchio. Elle exhorte les États à profiter de la Journée internationale des personnes handicapées pour prendre un ferme engagement en faveur de ceux qui en ont le plus besoin.
L’appel de Mme de Boer-Buquicchio intervient au moment même où l’Organisation aux 47 États membres se prépare à diffuser le bilan à mi-parcours de son Plan d’action 2006-2015 pour les personnes handicapées, montrant que, globalement, de notables progrès ont été réalisés en matière de mobilité et d’accès à l’emploi et à l’éducation. Toutefois, il existe encore des lacunes en matière d’aide aux plus vulnérables comme les femmes, les enfants, les personnes âgées, les migrants, les minorités et les réfugiés handicapés.
« Il est vraiment dommage de gâcher les bons progrès généraux accomplis sur des questions importantes en ne répondant pas aux besoins de ceux qui sont en butte à une double discrimination. Consacrons les cinq prochaines années à nous assurer que les mesures en faveur des personnes handicapées profitent réellement à tous », a affirmé Mme de Boer-Buquicchio.
Rappelant qu'un européen sur dix est atteint d'un handicap plus ou moins prononcé, la collectivité prend conscience qu'il lui appartient de s'adapter aux besoins des personnes handicapées, et non plus l'inverse. Comme tout individu, la personne handicapée doit pouvoir jouir de sa pleine citoyenneté, et prendre librement les décisions qui la concernent.
La Secrétaire générale adjointe figurera au nombre des intervenants à la Conférence qui se tiendra les 9 et 10 décembre, à l’« Elite World Hotel » d’Istanbul ; cette conférence est organisée sous l’égide de la présidence turque du Comité des ministres du Conseil de l'Europe et sera l’occasion de présenter le bilan précité. L’épouse du Président de la Turquie, Madame Abdullah Gül, prendra la parole lors de la session d’ouverture. La participation à la Conférence se fait uniquement sur invitation.
La Rédaction