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L'académie nationale de médecine appel à une meilleure éducation du grand public concernant les Arrêt cardiaque

Un mannequin pour apprendre le massage cardiaque dans le cadre dune formation au premier secoursInstituée pour répondre aux demandes du gouvernement sur tout ce qui intéresse la santé publique, et principalement sur les épidémies, les maladies particulières à certains pays. L’académie nationale de médecine à voté le 2 octobre un rapport concernant les arrêts cardiaques extra-hospitalier qui représente l’un des problèmes santé publique majeur, avec plus de 40 000 chaque année en France et moins de 10 % y survivent. Une prise en charge dans les premières minutes qui comme l’AVC sont cruciale. Une prise en charge difficile selon ce rapport au vu du manque de formation du grand public et qui estime « qu’il s’agit pourtant de l’un des arguments, pour lequel la France est très en retard pour améliorer la survie des patients ».

Des première minutes cruciales…

Lors d’un arrêt cardiaque qu’il se produise dans un lieu public, a la maison ou sur le lieu du travail « les premières minutes de prise en charge sont cruciales » et peuvent avec une réanimation adaptée initiale plus systématique par le témoin, associant massage cardiaque externe et usage d'un défibrillateur, devrait permettre d'atteindre des taux de survie plus élevés.

L’académie qui souligne « l’importance d’un programme ambitieux et coordonné basé sur l'éducation de toute la population aux gestes qui sauvent, dès le jeune âge, est indispensable pour améliorer le pronostic ». L'Académie Nationale de Médecine proposant dans ce document une stratégie, identifiant quatre mesures essentielles pour une meilleure éducation de la population aux gestes qui sauvent.

L'éducation du public est le point clé de l'amélioration de la survie et la France reste très en retard. Aujourd'hui moins d'un tiers des Français sont formés aux gestes de premiers secours et 55 % des collégiens, alors que leur initiation au premier geste est obligatoire depuis la loi de 2004. « Non seulement, ce déficit de formation initiale est important, mais le maintien des connaissances dans le temps est quasi inexistant » souligne les auteurs du rapport.

Quatre recommandations pour améliorer le taux de survie…

Malgré des progrès notables, la survie après arrêt cardiaque reste faible en France mois de 10% et son amélioration dépend essentiellement de l'éducation du public, peu développée dans notre pays. Pour une meilleure éducation du public, l'Académie Nationale de Médecine recommande quatre actions.

La première concerne la formation de population française aux gestes qui sauvent. Actuellement moins de 30 % des citoyens français ont été formés et l'objectif est de former 80% de la population française à l'horizon 2022. Pour cela, il faut débuter l'initiation aux premiers secours dès l'école, pérenniser l'apprentissage durant toute la vie, simplifier et améliorer la formation citoyenne aux premiers secours. La formation doit être répétée au moins tous les 5 ans et rendue obligatoire à certains moments citoyens.

Des formations actuelles qui demeure peu lisibles, et doivent être remplacées par un socle commun de sessions courtes. L'enseignement présentiel doit être complété par l'e-learning. Par ailleurs, selon l’académie celle de faciliter la formation des formateurs et des autres intervenants, et augmenter leur nombre. Des équivalences entre les différents diplômes de formateurs doivent être mises en place. L'implication d'autres intervenants (notamment enseignants et personnels de santé) pour l'initiation aux gestes qui sauvent, n'ayant pas le statut officiel de formateur, est indispensable.

La seconde vise à mettre en place un guichet unique avec une meilleure coordination à l'échelon national de la stratégie, des moyens et de l'évaluation est une des clés de la réussite et doit s'accompagner des moyens financiers indispensables.

La troisième consistante a lever les freins à la pratique du MCE et à l'emploi du défibrillateur automatisé externe par le grand public et l’étude d’une loi sur la protection des premiers intervenants.

Enfin la nécessité d’accélérer l'installation, la localisation et le contrôle des défibrillateurs automatisés externes. Le défibrillateur et le secouriste les plus proches doivent être facilement localisés, notamment via des applications sur smartphone, dont l'harmonisation est souhaitable.

Une source d’information et de formation…

Parmi le lieu ou vous pourrez obtenir des renseignements comme la brochure sur les Arrêt cardiaque. Mais aussi obtenir sur le site de la Fédération Française de Cardiologies ainsi que les prochaines dates et lieux de formations. Des formations pour tous les publics à partir de 10 ans est gratuite. Elle correspond à une première approche des gestes qui sauvent. Elle dure de 45 mn à 1 h15. Et vous permettre de mieux vous sensibiliser aux gestes d’urgence destinés à préserver l’intégrité physique d’une victime avant l’arrivée des secours en cas d'arrêt cardiaque.

L’autre formation consistant à Prévention et Secours Civiques (PSC1). Cette formation complète donne lieu à la délivrance d’un diplôme et vous apprendra à savoir réagir face aux dangers et accidents de la vie courante (domicile, travail, etc...). Elle est accessible à tout public à partir de 10 ans et s’effectue en 8 heures. (7h de face à face pédagogique). L’objectif étant d’acquérir les connaissances nécessaires à la bonne exécution des gestes destinés à préserver l’intégrité physique d’une victime avant l’arrivée des secours. Cette dernière formation étant payante.

 

Stéphane LAGOUTIÉRE

Sources : Académie nationale de Médecine 2018

Catégorie : SANTÉ PUBLIQUE
Publication : 5 October 2018
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