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Création d’un « vrai métier » pour plus de 20 000 élèves handicapés toujours en manque d'école

Marie-Arlette Carlotti et Vincent Peillon a Marseille le 5 avril 2012 en pleine campagne présidentielle devant l'école élémentaire Leverrier (4e) avec un parent d'élève. Les parents d'élèves et de nombreux enseignants sont en grève pour protester contre les suppressions de postesAlors que la ministre en charge du handicap et de la lutte contre l'exclusion Arlette CARLOTTI, soutenu par le ministre de l'Éducation Vincent PEILLON veut faire de l'accompagnement des enfants handicapés un « vrai métier ». La situation tant des AVS* par la précarité et le nombre déficitaire que celle de plusieurs milliers d'enfants plus de 20 000 toujours en manque de scolarisation reste un échec pour la politique du précédent gouvernement

Car certes le nombre de scolarisations des enfants n'a eu de cesse de s'améliorer progressant d'un tiers depuis 2006, pour atteindre aujourd'hui 210.000 reste que les préjuger sont encore nombreux y compris au sein du corps des enseignants notamment vis-à-vis du handicap mental. Une situation mise en avant, il y a quelques jours par la présentation au Sénat à la commission des lois qui fessait là le bilan de la mise en œuvre et le respect de la reforme du 11 février 2005.

Un rapport précisant notamment que si les trois quarts des enfants en manque de scolarisation concernent des enfants placés dans établissements médico-sociaux, ces derniers n'ayant pas systématiquement de pont avec le système scolaire. «Il leur est proposé une solution éducative et non pas de scolarisation», expliquera Nelly PAULET, en charge de la problématique du handicap à l'Unsa. «Ces chiffres ne disent pas de quels handicaps souffrent ces enfants, ni pourquoi il n'y a pas de partenariat avec l'Éducation nationale ».

Restent donc 5000 enfants qui vivent avec leurs parents et sont dans l'attente de solution. Parce que les capacités d'accueil sont insuffisantes? Ou les parents n'adhèrent pas aux préconisations des MDPH ? Le rapport ne le dit pas. Un diagnostic s'impose. Enfin «Parallèlement à la réflexion sur le métier d'accompagnant, il faut également promouvoir davantage de formations spécialisées pour les enseignants, psychologues, principaux et directeurs de collèges et lycées», conclut Nelly PAULET.

« L'accès à l'école est une priorité »

Lors d'un point de presse, la ministre a-t-elle précisé qu'à partir de la rentrée des propositions avec Vincent PEILLON pour définir « d'un vrai métier » pour le personnel chargé d'accompagner les enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire. Un manque de formation qui représente une anomalie à laquelle il faut mettre fin », a-t-elle souligné. « Il faut définir un niveau requis préalable (de recrutement), donner une véritable formation et fixer un statut qui doit être pérennisé », a-t-elle ajouté.

Celle-ci a également rappelé « L'accès à l'école et une priorité » du gouvernement et c'est « l'une des revendications des familles d'enfants handicapés » et que pour cela dès la rentrée 2012, 1 500 auxiliaires de vie scolaire individuelle (AVS) supplémentaires seront recrutés. Une amélioration, mais qui ne permettra pas de répondre à l'ensemble des besoins.

En outre, un « décret, définira plus précisément l'aide individuelle et l'aide mutualisée apporter aux élèves handicapés » sera bientôt publié, a indiqué la ministre. Ce décret est « sur la table. Il a déjà été signé par Vincent PEILLON et la ministre déléguée à la Réussite éducative George PAU-LANGEVIN et je vais le faire rapidement », a-t-elle ajouté. Le décret organisera une répartition plus précise des fonctions des AVS et des assistants de scolarisation (ASCO) à travers le type d'aide dont un enfant handicapé peut bénéficier.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Catégorie : ÉDUCATION & ÉDUCATION SPÉCIALISÉ
Publication : 11 July 2012

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