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Les prématurés plus fragiles face aux risques d’autisme et du trouble de l’attention

Un enfant premature dans un hopital a GeneveSelon une étude publiée britannique publiée le 4 mai dernier aux États-Unis1) dans les comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS) par le Centre du développement du cerveau au King's Collège de Londres. Celle-ci tente à démontrer que les naissances des prématurées peuvent altérer la connectivité entre différentes parties du cerveau ce qui pourrait accroître le risque d'autisme et de trouble de l'attention. Une thèse soutenue déjà plusieurs études précédentes. La France qui compte chaque année, 6,6 % des naissances en France, soit 60 000 enfants. Un nombre en constante augmentation et place la France au 10ème rang en Europe.

Ces chercheurs dirigés par le professeur David EDWARDS ont utilisé une IRM (imagerie par résonance magnétique) pour examiner des branchements spécifiques dans le cerveau de 66 enfants, dont 47 sont nés avant la 33e semaine de gestation tandis que les 19 autres sont venus au monde à terme.

Des auteurs qui pour cette étude se sont concentrés sur les branchements dans le cerveau entre le thalamus, centre des réflexes émotionnels, et le cortex, la substance grise entourant les hémisphères cérébraux qui jouent un rôle clé dans de nombreuses fonctions cognitives.

Moins de connexions cérébrales

Ils ont alors constaté selon cette étude que les enfants nés dans le cas d'une période normale de gestion, qui se situe entre 37 et 42 semaines, avaient eux des structures cérébrales significativement similaires à celles des adultes dans ces parties du cerveau, confirmant que les branchements cérébraux sont bien développés dès la naissance.

Une situation qui elle apparaît différemment chez les prématurés, ou les connections cérébrales entre le thalamus et le cortex sont elles inférieurs, mais davantage avec une partie du cortex latéral jouant un rôle dans le traitement des signaux du visage, des lèvres, de la mâchoire, de la langue et de la gorge. Une situation qui selon les auteurs pourrait s'expliquer par le fait que les bébés prématurés sont nourris au sein ou au biberon beaucoup plus tôt que les enfants nés à terme.

La moindre connectivité dans la partie du cortex jouant un rôle majeur dans les capacités cognitives pourrait être liée chez ces enfants à une plus grande fréquence de difficultés de concentration et de relations avec les autres plus tard dans leur vie, selon ces chercheurs.

Une étude dont la prochaine étape va maintenant consister a comprendre « le lien entre ces observations et les difficultés d'apprentissage, pour se concentrer et socialiser, auxquelles un grand nombre de ces enfants sont confrontés en grandissant », commente la Docteur Hilary TOULMIN, principal auteur de l'étude.

« Grâce aux technologies d'imagerie inexistantes il y a encore quelques années, il est désormais possible de voir les branchements cérébraux des enfants au fur et à mesure du développement de leur cerveau, ce qui va probablement aboutir à des avancées remarquables en médecine », estime le professeur David EDWARDS.

La Rédaction ( Avec...Afp)

1) Etude en Anglais : La spécialisation et l'intégration de la connectivité thalamocortical fonctionnelle chez le nourrisson humain

Catégorie : INNOVATION & RECHERCHE
Publication : 6 May 2015

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