Les cellules-souches « la solution de l’avenir ? » pour les maladies de la vue
Selon une étude publiée dans le The Lancet*, les greffes de cellules souches embryonnaires ont servi au niveau de la rétine. Une première mondiale, pour ses médecins américains parvenant à améliorer de façon significative l'acuité visuelle de deux patients, souffrant de maladies dégénératives. Dans le premier cas, il s'agissait de la maladie de Stargardt et la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Une publication significative d'espoir pour les malades, mais aussi pour le corps scientifique dont les recherches, se poursuivent dans le monde.
Pour l'un des médecins, « Cela fait maintenant 13 ans que les cellules-souches embryonnaires ont été découvertes », explique le Pr Steven D. Schwartz de l'Université de Californie à Los Angeles dans la revue spécialisée The Lancet. « Notre étude décrit pour la première fois une transplantation réussie de cellules souches chez des patientes ».
Un espoir important mais qu'il convient de relativiser, car hormis dans le cadre de certaines greffes de cellule souche concernant le cœur empêchant notamment la survenu d'infarctus. Bon nombre d'espoir n'ont pas porté les résultats escomptés. De plus la dernière loi sur la révision bioéthique interdit toujours en France la production et l'essai sur des cellules-souches embryonnaires. Un dossier complet que vous pouvez consulter ici vous permettra de faire le tour de la question.
Des études se poursuivent
Les deux patientes ont donc bénéficié d'une greffe de cellules souches embryonnaires, directement dans l'œil malade. Et plus précisément dans l'épithélium pigmentaire de la rétine. Cette membrane très mince tapisse la face interne de l'œil et permet aux rayons lumineux d'être transformés en influx nerveux avant de gagner le cerveau.
Au bout de quatre mois de suivi, les médecins confirment que la greffe paraît bien supportée par les deux patientes. « Nous n'avons pas identifié de signes d'hyperprolifération ni de croissance anormale de cellules, pas davantage que de rejet du greffon », soulignent-ils. Ils précisent également qu'« aucune d'entre elles n'a perdu la vue ». Bien au contraire dans les deux cas, les auteurs ont constaté une amélioration – certes modeste – de l'acuité visuelle. Ce résultat bien sûr paraît très prometteur. L'enjeu est désormais de le confirmer sur la durée, et surtout auprès d'une cohorte plus importante. De nouveaux résultats qu'il convient désormais de suivre et pour ceux le souhaitent peuvent consulter l'étude publiée en anglais.
"Notre essai avait pour but de tester la tolérance et l'inocuité" de ce type de traitement, indique les scientifiques. Or, "jusqu'à présent les cellules semblent avoir été transplantées sans qu'apparaisse prolifération, tératome, rejet ou autre réaction pathologique". Toutefois, les auteurs de l'étude précisent qu'"un suivi continu et de nouvelles études sont nécessaires". Ainsi, la prochaine étape consistera à tester la technique sur des patients atteints des mêmes maladies mais à des stades plus précoces.
A suivre...
La Rédaction
* En anglais
Publication : 25/01/2012
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