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l’ARS Île-de-France lance un vaste plan pour créer 5 000 solutions d’accompagnement supplémentaires.

Une manifestation de parent de l'association de l'unapei devant l'Assemblée Nationale en 2015. On parlait alors de 6500 personnes accueillies en Belgique. Elles sont désormais 6800L’Agence régionale de santé Île-de-France s’engage dans une stratégie de développement et de transformation de l’offre pour les personnes en situation de handicap en mobilisant des ressources sans précédent. 200M seront engagé pour aboutir à la création de plus de 5 000 solutions nouvelles d’ici 2022 et s’approcher du « zéro sans solution ». 53 000 places pour les adultes et les enfants handicapés, soit un taux d'équipement de 4.64 % pour 1 000 habitants. 20% en dessous de la moyenne nationale ! Telle est aujourd’hui le constat qu’il convient de dresser en pour la région Île-de-France qui aujourd’hui et celle qui dispose du plus faible taux d’équipements pour adultes et enfants handicapés.

5 000 places d’ici 2022
Une situation qui est le fruit évident de création de 650 places chaque année ne permettant pas de répondre aux demandes et qui n’a eu de cesse d’allonger les listes d’attente, voire de l'exil forcé en Belgique, dénoncée par les associations pour plus de 2000 d’entre eux. L’Agence régionale de santé Île-de-France fait du rattrapage de l’offre et de sa transformation une priorité pour les années à venir. Des ressources exceptionnelles seront mobilisées pour créer au moins 5 000 solutions nouvelles en cinq ans.

Un objectif ambitieux avec des ressources annoncées comme « sans précédent », mais seront telles suffisantes pour répondre à une demande qui augmente d’année en année ? l’ARS ayant annoncé engager pour réussir ce pari 200 M€ et lui permettre de « s'approcher du zéro sans solution » selon Christophe DEVYS. L’ARS qui précise pour cela s’appuyer résolument sur les établissements et leurs équipes. « Elles sont les mieux qualifiées pour trouver les solutions nouvelles nécessaires. C’est sur elles que nous nous appuyons. S’appuyer, c’est reconnaître que nous n’avons pas toutes les réponses pour accompagner ce changement et c’est donc faire appel, à leurs compétences et à leur inventivité pour les trouver » précises Christophe DEVYS.

Un nouvel espace « Handicap Innovation »…
L’ARS fait ainsi le choix de recourir à un appel à manifestation d’intérêt (AMI) qui laisse une large place à la créativité des gestionnaires et permettra la mise en œuvre rapide de solutions nouvelles en faveur de l’autonomie des personnes en situation de handicap. La phase de dépôt sera elle possible sur deux périodes entre le 3 juillet et 15 et le 15 octobre 2018 puis lors d’un second trimestre 2019 avec une enveloppe de 60 M€. L’AMI s’inscrit pleinement dans la démarche-réponse accompagnée pour tous et engage l’Agence et les gestionnaires concernés, médico-sociaux mais aussi sociaux et sanitaires, dans une dynamique de co-construction.

Pour accompagner cette dynamique et favoriser l’émergence de solutions nouvelles, l’ARS crée l’espace « Handicap Innovation ». L’objectif de cet espace étant selon l’ARS « d’étudier et de faire connaître des projets innovants conduits en France et hors de France en matière d’autonomie et d’inclusion, grâce au concours de personnes en situation de handicap, d’acteurs de terrain (professionnels, aidants, gestionnaires) et de personnalités qualifiées et de chercheurs ». Enfin, l’ARS annonce qu’elle poursuivra une politique active d’appels à projets afin de renforcer l’offre en matière d’inclusion, d’accès aux soins et d’amélioration des parcours.
Une stratégie en quatre principes…

Pour l’ARS, cette démarche trouve sa résonance à l’intérieur de quatre principes essentiels qui sont l’inconditionnalité de l’accueil de tous ceux qui en ont besoin, sans que le manque de moyens ou de places ne puisse être opposé. Le principe dès que possible des solutions qui permettent l’accomplissement du projet de vie en milieu ordinaire. La mise en œuvre du principe de transversalité, avec un décloisonnement entre les structures, entre les solutions, entre les secteurs sanitaire et médico-social, etc. enfin celui d’une participation de tous les acteurs concernés. Des mesures d’accompagnement et d’inclusion soutenues par l’ARS dans d’autres domaines comme celui de l’école, de l’emploi, des soins ou du logement. A titre de rappel, celle-ci a ainsi financé, en 2017, une solution d’habitat en milieu ordinaire dans l’Essonne ou encore avaient lancé six dispositifs d'emploi accompagné qui avait concerné près 240 personnes à l’époque.

Catégorie : SOCIAL
Publication : 04/07/2018
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