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Dérive sur le marché de l’audioprothèse, l’UNSAF soutient le constat de l’Académie de médecine

Une femme âgée de 70 ans dans chez un audioprothésiste pour un teste dans le cadre d'un appareillage à Toulouse.©Stéphane LAGOUTIERE / FHIÀ quelques semaines de la journée nationale de l'audition qui aura lieu cette année le 20 mars, plusieurs autorités telles que l'Agence nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l'Académie nationale de médecine a émis leurs inquiétudes parlant du risque de « la dérive marchande d'un secteur paramédical » et « jugée inquiétante pour la santé publique ».

Car s'il vrai que la suppression de certains monopoles peut être parfois un facteur avantageux pour le patient dans le domaine du financier, cela peut se révéler dangereux par le manque de professionnalisme. L'UNSAF qui dans un communiqué revint sur les précédentes déclarations de l'académie de médecine. Un texte où elle souhaite attirer l'attention des pouvoirs publics « sur la dérive marchande du secteur de l'audioprothèse » avec le risque à moyen terme d'un « risque majeur de démédicalisation du handicap auditif » et s'en explique en citant particulièrement les tests de dépistage gratuits proposés, notamment, par de grandes chaînes d'optique. Mais pas seulement, une nouvelle concernant également les « assistants d'écoute ».

Un syndicat qui soutient aussi les déclarations de l'Académie de médecine concernant. Les velléités récentes de créations d'écoles privées à but lucratif remettant à l'ordre du jour la question du nombre de diplômés et soutient qu'il faudrait « qu'un numerus clausus de diplômés en audioprothèse soit instauré ». Par ailleurs, pour le syndicat, il conviendrait ensuite d'ajuster progressivement le nombre de professionnels formés au regard des besoins.

Un syndicat qui rappelle à tous les Français que seul le médecin ORL est habilité à évaluer l'audition et la nécessité du port d'un appareil auditif. Enfin que l'audioprothésiste est le seul habilité à procéder à l'appareillage des déficients de l'ouïe, à l'adaptation de l'aide auditive et au suivi du patient, tout au long de la durée de vie de l'appareil (cf. l'article L. 4361-1 du Code de la santé publique).

Vendu sans ordonnance...

Près de six millions de personnes en France éprouvent des difficultés à bien entendre dans un environnement bruyant. Le but d'un assistant auditif permet aux personnes souffrant de problèmes auditifs mineurs de retrouver une meilleure entente en quelques clics en amplifiant les sons, sans avoir à passer par un professionnel. Ces troubles peuvent apparaître dès 40 ans. Il est vendu en libre en pharmacies ou sites spécialisés sans prescription médicale.

Un sujet ou après l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l'Académie nationale de médecine qui alerte sur les risques médicaux attachés à l'utilisation des « « assistants d'écoute » encore appelés « assistants auditifs préréglés », vendus sans ordonnance » et donc sans consultation médicale... Le Syndicat des audioprothésistes, s'étant déjà exprimé et ayant agi en ce sens, approuve sans réserve ces positions.

Stéphane LAGOUTIERE

Catégorie : SÉCURITÉ SANITAIRE
Publication : 21 February 2013

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