Il actionne son bras artificiel par la pensée, un nouvel espoir de mobilité pour des amputés…
Implantée dans le cerveau, une nouvelle puce électronique sous forme d'une neuroprothèses, permet depuis quelques mois à un tétraplégique d'actionner un bras artificiel, avec aise, par la seule force de la pensée. Une première donnant un espoir de mobilité à des amputés ou des paralysés et qui vient confirmer d'autre expérience ! Des chercheurs qui avaient jusqu'alors testé différentes approches de contrôle d'une prothèse par la pensée dont le bras myoélectrique actionné par le muscle ou attaché à des implants insérés dans la partie du cerveau contrôlant les mouvements mêmes, mais qui produisaient des mouvements saccadés ce qui n'est pas le cas avec cette technique.
Décoder les intentions du sujet
Maintenant Erik Sorto, 34 ans, tétraplégique depuis une dizaine d'années à la suite d'une blessure de la colonne vertébrale, peut se servir d'un bras artificiel sans effort par la seule force de sa pensée et de son imagination, expliquent les chercheurs dont les résultats de cet essai clinique dont les résultats ont été présentés le 21 mai dernier dans la revue publiée dans la revue américaine Science.
« Le cortex pariétal postérieur se situe en amont dans le processus aboutissant à un mouvement ce qui fait que les signaux sont plus en rapport avec l'intention d'agir qu'à l'exécution même du mouvement », explique le Dr Richard ANDERSEN, professeur de neurologie à Caltech qui a dirigé cette recherche.
« Quand on bouge le bras, on ne pense pas vraiment quel muscle activer et au déroulement détaillé du mouvement par exemple le fait de lever le bras, de l'étendre, de saisir une tasse et de refermer sa main autour », poursuit-il. Au lieu de cela « on pense au but du mouvement, à savoir l'intention par exemple de pendre un verre d'eau », explique le neurologue.
Dans cette expérience clinique, ces chercheurs indiquent avoir réussi à décoder les intentions du sujet en lui demandant simplement d'imaginer l'ensemble du mouvement, mais pas ses multiples et différentes séquences. « Nous avons pensé que les signaux provenant du cortex pariétal postérieur seraient plus faciles à utiliser pour les patients, produisant un processus de mouvements plus fluides », relève le Dr ANDERSEN à l'AFP
Les implants reliés au bras artificiel ont été posés en 2013 à l'Hôpital Keck de Los Angeles. Depuis Érik SORTO s'est entraîné avec les chercheurs du Caltech et d'autres personnels médicaux pour contrôler le curseur d'un ordinateur et le bras télémanipulateur avec sa pensée. Il est parvenu à produire des mouvements intuitifs de la prothèse, exactement ce qu'espéraient les chercheurs. « J'ai été surpris par la facilité avec laquelle je pouvais contrôler le bras », a dit Érick SORTO. « Je me souviens d'avoir eu comme une sensation de sortir de mon corps et je voulais serrer la main de tout le monde », a-t-il ajouté.
La Rédaction/avec l'AFP
Publication : 22/05/2015
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