La commission AERAS publie la nouvelle grille pour les nouvelles conditions du « droit à l’oubli »,
Avec l'instauration du « droit à l'oubli », certaines personnes atteintes de cancer et d'hépatite C n'ont plus à mentionner leurs maladies lors d'une demande d'assurance emprunteur. Une avancée qui s’élargit encore un peu plus aujourd’hui s'étend à d'autres pathologies. Mais les associations restent très prudentes, la Ligue contre cancer appel « à poursuivre les travaux et aller encore plus loin », tandis qu’Action traitement association de patients atteints du VIH, parle elle de « progrès à dose homéopathique... »
Un sentiment de discrimination persistant...
La commission de suivi et de proposition de la Convention AERAS vient de publier la mise à jour de la grille de référence annexée au titre IV de la convention. Cette grille, qui définit les conditions d’accès à un « droit à l’oubli », mentionne « enfin ! » le VIH. Une nouvelle grille dont l’association exprime néanmoins « une grande déception » après le courrier adressé aux membres de la commission pour en pointer les insuffisances.
Une nouvelle grille qui « « constitue moins une avancée qu’elle n’organise une nouvelle discrimination » à la fois par l’absence d’ouverture du « droit à l’oubli » pour les personnes atteintes du VIH, mais aussi, car les PVVIH ne peuvent prétendre bénéficier que d’un potentiel « plafonnement » ceci n’étant valable que pour la garantie décès et la garantie invalidité.
Pour la ligue si cette nouvelle intègre désormais davantage de pathologies cancéreuses telles que les cancers du côlon et du rectum et lymphomes hodgkiniens et se félicite de ces avancées, elle « appelle à la poursuite des travaux pour réviser régulièrement la grille de référence pour que de plus en plus de personnes bénéficient de cette grille de référence ».
Destiné à permettre à d’ex-malades d’avoir accès aux assurances et prêts sans surprime, Actions Traitements réaffirme que ce droit à l'oubli constituerait une énorme avancée pour favoriser l’accès au crédit et la qualité de vie des personnes vivant avec VIH. En l’état des avancées médicales et thérapeutiques, une seule solution nous apparaît adaptée aux besoins des PVVIH qui souhaiteraient contracter un crédit : l’application d’un « droit à l’oubli » pur et simple pour les personnes séropositives. « À défaut, une importante révision des critères de la grille serait la bienvenue ».
Des anciens malades qui s’il le souhaite peuvent bénéficier d’un soutien en s'adressant a un service d’information « Aidéa » créé en septembre 2006, celui-ci disposant de conseillers propose une stratégie personnalisée pour « chaque candidat à l'assurance » après étude de leur situation médicale et bancaire. Plus de 19 500 appels ont été reçus en 10 ans. Ce dispositif national totalement dédié à l'assurance emprunteur est anonyme, confidentiel et gratuit, et disponible au 0 800 940 939 du lundi au vendredi de 9 h à 19 h.
Stéphane LAGOUTIERE
Sources : Action Traitement / Ligue contre le Cancer
Publication : 12/04/2017
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