Bébé né sans bras la pise de l’eau pollué mise en avant par la lanceuse d’alerte Emmanuelle AMAR
Le Remera, le registre des malformations en Rhône-Alpes, a publié il y a quelques jours sur son site un rapport d'étape. Celle-ci met met en évidence plusieurs hypothèses pour expliquer la naissance d'enfants malformés dans le secteur de Druillat entre 2009 et 2014. De son coté la présidente et lanceuse d’alerte Emmanuelle Amar, estime avec le groupe de travail qui s’est constitué autour d’elle établir un lien suspect avec l’eau courante une thèse rejeté les responsables locaux.
La pollution de l’eau soupçonnée…
Tandis que le rapport Remera a publiée son rapport d’étapes. Un groupe de travail constitué composé d'un biologiste, d'une généticienne, d'un spécialiste de l'eau, des risques industriels, ou encore d'un agronome, a étudié les éventuels liens entre les victimes. Un groupe de travail mise en place par Emmanuelle AMAR, directrice du Remera, (Registre des Malformations En Rhône-Alpes) et qui avait lancé l'alerte. Un groupe de travail qui ont annoncé avoir établit un lien suspect avec l'eau courante. Selon Emmanuelle AMAR, « l'environnement et l'eau en particulier, bue au robinet ou utilisée pour laver ou cuire des aliments, voire via l'inhalation lors de douches pourrait être la, ou l'une des causes de ces malformations ».
Si la qualité de l'eau potable, pourtant très surveillée en France, les experts pointent du doigt, dans toutes les régions concernées par ces naissance multiples certains point communs. « La vulnérabilité d'une partie de l'eau en amont du traitement de potabilisation. Les nappes (forages) ou prises d'eau sont à proximité de zones humides, riches en marais et étangs, quand ce n'est pas une usine chimique (Druillat) ».
Parmi l’autres thèses évoqué celle celle d'une mutation rare du génome c’est d’une maladie génétique chez un ou chez les deux parents. En clair, une maladie génétique chez un ou chez les deux parents, qui aurait pu « interagir avec une substance de l'environnement. ». L’enquête ayant en effet démontré qu'une famille de l'Ain présenterait un antécédent à la maladie dite du "facteur V de Leiden", qui agit comme un anticoagulant. Les experts recommandent donc de faire passer des examens médicaux à toutes les familles concernées pour valider ou écarter cette thèse. Tout comme pour l’eau aucune certitude pour l'instant mais des pistes qui demandent à être étudiée.
Plusieurs cas de bébés sans bras…
Appelée "agénésie transverse des membres supérieurs", l’absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon représentant « entre 80 et 100 naissances par an en France », comme l’avais affirmé fin octobre 2018 la ministre Agnès BUZYN. Plusieurs facteurs entrent sans doute en ligne de compte, mais à ce jour, les autorités sanitaires ne parviennent pas à définir des hypothèses qui permettraient d'expliquer le phénomène et dont les origines peuvent être, liées à des contraintes physiques ou dues à des substances toxiques mais semble-t-il plus rarement génétique. Comme des médicaments comme la thalidomide, un anti-nauséeux destiné au femme enceinte, responsable entre 1955 et 1963 plusieurs centaines d’enfants sont naît notamment aux USA et en Europe. La France qui n’aura connu que très peu de cas le médicament n’ayant pas était commercialisée à l’époque. Un scandale qui sera à l’origine de la création du centre mondial de pharmacovigilance, aujourd'hui basé à Uppsala en Suède.
En 2018 les inquiétudes des familles avaient elle était provoquée par l’importance de ces naissances dans un cercle tres restreint causant la panique en France. En effet entre 2009 et 2014 se sont ainsi sept naissances qui ont été observés dans l’Ain dans un rayon de 17 kilomètres autour du village de Druillat. Ainsi que trois en Loire Atlantique naissances entre 2007 et 2008 et en Bretagne avec quatre naissances entre 2011 et 2013.
Publication d’un prochain rapport…
Des révélations qui nous parviennent alors que deux comités officiels enquêtent eux-mêmes, sous l'égide, respectivement, du ministère de la Santé et de celui de l'Environnement. Ce dernier ayant réunit aujourd’hui un point d'étape. Mais pour l'heure, leurs investigations n'ont donné aucune piste. Une première enquête en octobre lancé par l’agence sanitaire Santé Publique France avait conclu début octobre que le nombre de cas de l'Ain n'était pas statistiquement supérieur à la moyenne nationale. Des familles qui regrette le manque d’information comme Axelle LAISSY mais « je crains que malheureusement ne pas avoir de réponse et je plus que jamais tres en colère ».
Agnès BUZYN, et le ministre de l'Environnement, François de RUGY, qui sous la pression médiatique et des familles avaient alors affirmée ne pas pouvoir « se satisfaire de ces conclusions ». Ordonnant la mise en œuvre d’une nouvelle avec l'ANSES et Santé Publique France, mais cette fois « avec une méthodologie différente ». Reste à savoir si l'une de ces pistes apportées par Remera figurera parmi les réponses censées être apportées par les comités formés par les ministères de la Santé et de l’Environnement, d'ici le 30 juin 2019.
Stéphane LAGOUTIERE
Publication : 18/04/2019
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