L’amélioration du dépistage et des traitements réduirait le taux de mortalité par cancer, estime l'OCDE
Selon un nouveau rapport de l'OCDE préparé en coopération avec la Commission européenne et fondé sur des travaux antérieurs de l'Organisation mondiale de la santé, un dépistage plus précoce et un traitement plus efficace du cancer pourraient réduire d'un tiers environ le taux de mortalité lié à cette maladie, ce qui permettrait de sauver la vie de près d'un million de personnes dans les pays développés chaque année.
Le rapport Cancer (Anglais) montre que les taux de mortalité ont légèrement diminué ces 20 dernières années dans la plupart des pays de l'OCDE, à l'exception de la Grèce, du Portugal et de l'Estonie. Néanmoins, 7.6 millions de personnes meurent encore chaque année du cancer à travers le monde, et ce chiffre pourrait atteindre plus de 13 millions en 2030.
Ainsi dans les pays de l'OCDE, 2.4 millions de personnes meurent chaque année du cancer. Le rapport indique que l'amélioration des normes en matière de soins, la réduction des délais d'attente et l'allocation plus efficace des ressources pourraient sauver de nombreuses vies.
Les chances de survie après le diagnostic d'un cancer varient considérablement d'un pays à l'autre. Dans les pays d'Europe centrale et de l'Est, les résultats obtenus sont toujours inférieurs à ceux qu'enregistrent des pays comme l'Islande, la Corée et le Japon, où les taux de survie sont plus élevés. Pour lutter contre le cancer, le rapport recommande aux pays d'adopter différentes mesures suivantes.
Parmi celles-ci allouer des ressources adaptées à la prise en charge du cancer – Les dépenses par habitant consacrées à la prise en charge du cancer sont comprises entre 32 USD par an en Turquie et plus de 400 USD par an aux États-Unis. Par rapport au total des dépenses de santé, la proportion de dépenses allouées au cancer s'établit entre 3 et 7 %.
Les ressources doivent être mieux utilisées : les soins onéreux ne sont pas nécessairement les plus efficaces. Les pays doivent prendre les mesures adaptées pour mieux utiliser les ressources en personnel et équipements, afin de diagnostiquer et traiter le cancer de manière efficace et équitable.
Garantir un accès rapide à des soins de qualité – Un diagnostic et un traitement précoces sont primordiaux. Les patients doivent pouvoir accéder rapidement à des soins de qualité, avec des délais d'attente réduits au minimum pour la consultation de spécialistes.
Améliorer en permanence les services en renforçant la gouvernance de la prise en charge du cancer – La gouvernance doit s'appuyer sur un plan national efficace de lutte contre le cancer. Ce type de plan contribue à focaliser l'attention des pouvoirs publics et de l'opinion sur les performances des systèmes de prise en charge du cancer et sur leurs résultats, à attirer des ressources supplémentaires et à orienter le débat vers les sujets difficiles comme l'allocation des ressources.
Suivre et comparer les performances au moyen de données de meilleure qualité – Les pays doivent élaborer des systèmes d'information fiables pour suivre les résultats, les coûts et la qualité de la prise en charge du cancer. La diffusion des données auprès du public, l'analyse comparative et les incitations financières ou organisationnelles à l'amélioration de la qualité peuvent aussi contribuer à homogénéiser les soins et à garantir une amélioration permanente de leur qualité et de leurs résultats.
La Rédaction
Santé mentale et les Troubles psychiques vers une reconnaissance comme grande cause nationale en France
Instaurée en 1992, cette journée est une occasion pour les acteurs de la santé de sensibiliser l'opinion publique sur les questions liées à cette question qui reste également le parent pauvre de la recherche et d'inciter à parler librement des troubles mentaux. Une année placée que le Secrétaire général des Nations-Unis Ban KI MOON a évoquée avec le vieillissement de la population dans le monde.Pour l'OMS cinq obstacles fondamentaux sont a surmonter pour développer les services de santé mentale.
Santé mentale et les Troubles psychiques vers une reconnaissance comme grande cause nationale
Instaurée en 1992, cette journée est une occasion pour les acteurs de la santé de sensibiliser l'opinion publique sur les questions liées à cette question qui reste également le parent pauvre de la recherche et d'inciter à parler librement des troubles mentaux. Une année placée que le Secrétaire général des Nations-Unis Ban KI MOON a évoquée avec le vieillissement de la population dans le monde.
En évolution et progression permanente...
Une santé mentale qui commence très taux puisque l'OMS estime que dans la moitié des cas ceux-ci commencent à partir de 14 ans. Autre fait marquant à l'heure ou stress et souvent la cause difficultés dans les entreprises, la dépression est considérée comme la principale cause d'incapacité au niveau mondial. Ce sont ainsi en moyenne, 800 000 personnes se suicident chaque année, dont 86 % dans les pays à faibles revenus et à revenu intermédiaire. Plus de la moitié d'entre elles étant âgée entre 15 et 44 ans.
Si la guerre et les autres catastrophes majeures ont des effets importants sur la santé mentale et le bien-être psychosocial, il convient de noter que la stigmatisation des troubles mentaux et la discrimination, dont sont victimes les patients et leurs familles, les dissuadent d'avoir recours à des services de soins spécialisés. Des malades qui continuent à faire l'objet de certaines violations des droits de l'homme dans la plupart des pays des patients internés en psychiatrie : entraves physiques, isolement, déni des droits fondamentaux et de l'intimité.
Pour l'OMS cinq obstacles fondamentaux sont a surmonter pour développer les services de santé mentale. En premier celui de l'absence de cette spécialité dans les programmes de santé publique, ce qui a des conséquences sur son financement; l'organisation actuelle des services de santé mentale; le manque d'intégration avec les soins de santé primaires; l'insuffisance de ressources humaines dans ce domaine. Enfin l'absence d'encadrement de la santé mentale par la santé publique.
Reste que les ressources financières nécessaires continues a être relativement modeste 1.47 € soit 2 $ par personne et par an dans les pays à faible revenu somme qui progresse a 2.58 € soit 3.5 $ dans les pays à revenu intermédiaire. Un montant qui prouve le manque d'intérêt des politiques pour ces questions.
Vieillesse et santé mentale : un problème de santé publique
Alors que la population mondiale vieillit rapidement. Le nombre de personnes de 60 ans ou plus devrait plus que tripler d'ici 2100. La santé mentale et le bien-être psychique sont aussi importants pendant la vieillesse qu'à tout autre moment de la vie. Les troubles neuropsychiatriques chez les adultes âgés représentant 6,6 % des incapacités totales (DALY) dans ce groupe d'âge.
Il serait ainsi environ 15 % des adultes âgés de 60 ans et plus soufre d'un trouble mental. Un chiffre auquel il convient les adultes déficientes intellectuelles et dont l'espérance de vie n'a eu de cesse au 20e et 21e de progressé. Situation face lequel les solutions d'hébergement et prise en charge sont totalement délaissées des politiques sociales. Une situation de nombreuses fois dénoncée par l'Unapei, l'Unafam ou encore le Collectif Santé mentale.
Les troubles anxieux touchent 3,8% de la population âgée, les problèmes liés à l'abus de substances psychoactives presque 1% et environ un quart des suicides concernent des personnes âgées de 60 ans ou plus.1 Les problèmes liés à l'abus de substances psychoactives chez les personnes âgées sont souvent négligés ou mal diagnostiqués.
Des problèmes de santé mentale sont mal repérés par les professionnels de santé et par les personnes âgées elles-mêmes, et la stigmatisation des maladies mentales fait que les gens sont réticents à consulter.
Démence et dépression : des questions essentiels a notre systheme santé
La démence est un syndrome qui associe détérioration de la mémoire, de la pensée, du comportement et de l'aptitude à réaliser les tâches quotidiennes. Elle touche principalement les personnes âgées même si elle ne constitue pas un élément normal du vieillissement.
On estime que 35,6 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence. Le nombre total de personnes atteintes de démence devrait pratiquement doubler tous les 20 ans, passant à 65,7 millions en 2030 et 115,4 millions en 2050, la majorité des personnes atteintes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les coûts directement associés aux soins médicaux ainsi qu'à la prise en charge sociale et informelle des personnes atteintes de démence entraînent des problèmes sociaux et économiques importants. De plus, les pressions physiques, psychiques et économiques peuvent entraîner un stress important pour les familles. Un soutien sanitaire, social, financier et juridique est donc nécessaire aussi bien pour les personnes atteintes de démence que pour celles qui s'en occupent.
« Vers une action mondiale a long terme »
Le Secretaire des Nations Unies, Ban Ki moon, évoquant une conscience partagée sur le vieillissement de l'humanité un peu partout dans le monde, engage « toutes les parties intéressées à redoubler d'efforts pour mettre en œuvre le Plan d'action en faveur de tous ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale, et surtout les personnes âgées qui nécessitent des soins particuliers».
Rappelant un doublement du nombre de personnes âgées de plus de 60 ans au milieu du siècle pour passer d'à peine plus de 605 millions en 2000 à environ deux milliards d'ici à 2050, il a assuré que «plus d'un adulte sur cinq de plus de 60 ans souffre de troubles mentaux ou neurologiques comme la démence et la dépression».
Ban KI MOON a ensuite expliqué que: « En mai, l'Assemblée mondiale de la santé a adopté un Plan d'action global pour la santé mentale jusqu'en 2020. Au terme de ce plan, il est essentiel que les services sociaux et les services de santé coordonnent leurs efforts pour apporter une réponse efficace aux problèmes de santé mentale a long terme ».
Il est également demandé dans le Plan de tenir compte des besoins sanitaires et sociaux à tous les stades de la vie, pendant l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et la vieillesse". A-t-il conclu.
Le Collectif Santé Mental au cœur d'une manifestions en France
Une journée qui sera l'occasion pour les associations, mais aussi le Collectif de la santé mentale d'informer sur la tenue le 29 novembre prochain à d'une manifestation rassemblant tous les acteurs de la santé mentale -usagers, familles, professionnels du sanitaire, du social et du médico-social, chercheurs- ainsi que les élus et le grand public.
Cette mobilisation a pour objectif de rassembler le plus grand nombre de personnes, munies de lampes de poche, bâtons lumineux, T-shirts ou gilets phosphorescents... afin de mettre en lumière la Santé mentale et les Troubles psychiques. Ce rassemblement libre d'accès.
Il sera l'occasion d'informer le grand public sur l'importance de la santé mentale et ses enjeux, ainsi que sur les troubles et le handicap psychiques, encore méconnus. Une manifestation qui s'inscrit dans le cadre de la 5e Édition du Mois Extra-Ordinaire, impulsée par Véronique DUBARRY, Adjointe au Maire de Paris, chargée des personnes en situation de handicap.
Le Collectif qui porte la voix des personnes concernées par les troubles psychiques, leurs familles et des professionnels de la santé et du médico-social afin de mobiliser la société. Ce Collectif, composé de 18 organismes régionaux et nationaux*, est soutenu par un mouvement rassemblant des associations, fédérations.
Des associations qui ambitionnent de mener des actions nationales de sensibilisation du grand public pour lutter contre les préjugés et la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques et de leurs proches, et améliorer leur insertion dans la société. Il se mobilise afin de déposer un dossier commun pour l'obtention du label de Grande Cause nationale pour la Santé mentale et les Troubles psychiques en 2014.
L'obtention de ce label répondra selon le collectif, non seulement à des besoins urgents, compte tenu de l'augmentation de la prévalence des troubles psychiques et leurs retentissements sur la société, mais également à une demande d'information réelle de la société : deux tiers des Français s'estiment insuffisamment informés.
Stéphane LAGOUTIÉRE
* Advocacy France, Agapsy, Aire, Aftoc, ANPCME, Argos 2001, CNQSP, CNUP, Fasm–Croix Marine, FFP-CNPP, Fnapsy, France-Dépression, Galaxie, Œuvre Falret, Psycom, Schizo? Oui!, UNAFAM.
Vingt pays dont les États-Unis premier exportateur d’armes signent le traité sur le commerce des armes.
Réuni actuellement dans le cadre de son assemblée générale annuelle, le secrétaire général des Nation-Unis, Ban Ki-moon, a félicité une vingtaine de pays qui ont signé hier le traité sur le commerce des armes, y compris les États-Unis, premier exportateur mondial d'armes. Cent sept pays ont désormais signé ce traité.La France par l'intermédiaire du ministre des Affaires étrangères Laurent FABIUS, qui salue ce progrès important. Les autorités françaises restent mobilisées pour obtenir l'adhésion de tous les grands acteurs du marché mondial de l'armement et permettre une entrée en vigueur du traité dans les meilleurs délais.
Marginalisation, moteur de l’épidémie du VIH en Europe et en Asie centrale. selon un nouveau rapport
Ce n'est pas uniquement le comportement de l'individu, mais aussi des facteurs sociaux et structurels (pauvreté, marginalisation, stigmatisation, etc.), qui ont un impact sur l'épidémie de VIH en Europe et en Asie centrale. Telle est la principale conclusion d'un nouveau rapport publié aujourd'hui par le Groupe Banque mondiale(1). Dans le cadre de cette étude ont été analysées des bases factuelles sur la vulnérabilité face au VIH et la riposte à cette épidémie dans tous les pays de la Région européenne de l'OMS.
Ce rapport, intitulé HIV in the European Region : vulnerability and response(2), celui-ci à braque les projecteurs sur les populations clés les plus exposées au risque de contracter une infection à VIH : les usagers de drogues par injection, les travailleurs du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Il confirme que ces personnes sont touchées avec une fréquence disproportionnée par l'épidémie de VIH, qui gagne du terrain en Europe ainsi (le nombre de cas de VIH signalés a dépassé 1,5 million en 2011). Les cas de VIH dans ces trois groupes représentent quelque 50 % de l'ensemble des personnes diagnostiquées. L'instabilité économique et les risques de récession augmentent la vulnérabilité au VIH et aux infections.
« Le pourcentage effrayant de cas d'infection à VIH au sein des communautés pauvres et marginalisées des usagers de drogues d'Europe orientale et d'Asie centrale souligne l'importance cruciale et la pertinence, à l'échelle mondiale, des objectifs adoptés récemment par la Banque mondiale : mettre fin à la pauvreté extrême et promouvoir le partage de la prospérité », déclare David WILSON, directeur du Programme mondial de lutte contre le VIH/sida à la Banque mondiale. « Parallèlement, la progression du VIH dans les pays d'Europe méridionale les plus durement frappés par la récession montre les interactions profondes entre la pauvreté, l'exclusion et la maladie. »
« L'exclusion sociale est le principal moteur de l'épidémie de VIH en Europe. C'est un cercle vicieux : la marginalisation sociale augmente le risque d'être touché par le VIH et le VIH aggrave la marginalisation sociale en ajoutant un sceau d'infamie supplémentaire. Le résultat final est souvent d'être exclu de la prévention, du traitement et des soins contre le VIH, qui sauve des vies », explique Martin DONOGHOE, chef de programme pour le VIH/sida, les maladies sexuellement transmissibles et l'hépatite virale à l'OMS/Europe. « Nous sommes persuadés que notre nouveau cadre politique européen, Santé 2020, soutiendra le renforcement des systèmes de santé pour un accès universel à la santé, même pour les plus marginalisés de nos concitoyens. »
« C'est un moment important pour l'Europe. Il faut garder un rythme soutenu en matière de prévention du VIH, dans un climat d'incertitude sur le plan de l'économie et du financement », a affirmer de son coté le professeur Peter PIOT, directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine. « Les bases factuelles recueillies dans le cadre de nos collaborations avec le Groupe Banque mondiale et l'Organisation mondiale de la santé montrent comment des institutions peuvent travailler ensemble afin de générer les informations et les politiques nécessaires pour mener à bien cette entreprise. »
Un rapport qui démontre l'impact des facteurs sociaux
Parmi les éléments importants de se rapport il convient notamment de noté que 25 % des diagnostics de VIH en Europe sont à mettre en corrélation avec un usage de drogues par injection, les proportions étant bien plus élevées en Europe de l'Est avec 33 % qu'en Europe occidentale ou il ne représente que 5 % et 7 % en Europe centrale. Le VIH qui aussi reste relativement peu répandu chez les travailleuses du sexe d'Europe qui ne s'injectent pas de drogues (moins de 1 %), mais il l'est plus chez celles qui s'en injectent (plus de 10 %) ainsi que chez les travailleurs du sexe masculins et transsexuels.
Les rapports sexuels entre hommes étant toujours à l'origine de 10 % des diagnostics de VIH en Europe, les pourcentages les plus élevés étant signalés en Europe occidentale avec 36 % suivies par l'Europe centrale (22 %) et l'Europe de l'Est (0,5 %). Cependant, l'augmentation est plus forte en Europe centrale et en Europe de l'Est.
Cette analyse met en lumière le rôle essentiel joué par les facteurs environnementaux dans le contexte de l'épidémie de VIH et des réactions préventives face à celle-ci. La criminalisation du travail du sexe, du sexe entre hommes et de l'usage de drogues, combinée à une stigmatisation sociale, à de la violence et à des violations de droits, constituent des obstacles qui entravent l'efficacité de la lutte contre le VIH.
La prévention du VIH requiert des changements sociaux et environnementaux, et ce rapport exhorte les décideurs politiques et les responsables de programmes de lutte contre le VIH à cibler les bonnes politiques et les bons programmes pour maximaliser l'impact sanitaire et social de la lutte contre le VIH en Europe et obtenir un meilleur rendement sur les investissements consacrés à la lutte contre le VIH.
Le Groupe Banque mondiale, l'OMS/Europe et la London School of Hygiene & Tropical Medicine présenteront ces nouvelles conclusions et recommandations le 7 juin à Londres, dans le cadre d'un événement comprenant un débat entre experts et décideurs de haut niveau sur le thème du maintien de la dynamique de prévention du VIH.
La Rédaction
1) 1) OMS/Europe et la London School of Hygiene & Tropical Medicin
2) HIV in the European Region : vulnerability and response
l’enfant handicapé trops souvent marginalisé et invisible selon le dernier rapport 2013 de l'UNICEF
Dans son dernier rapport annuel que vient de rendre l'UNICEF "La Situation des enfants" celle-ci porte un regard particulier sur les enfants handicapés qui seraient environ 93 millions un chiffres bien en dessous de la réalité et qui date de 2004. Reste qu'au-delà des chiffres, la certitude du rapport et de ses auteurs qui souligne le danger auquel font face les enfants handicapés « privés d'accès à la santé et à l'école et son la plus vulnérable face à la violence, à la maltraitance, à l'exploitation ». Un rapport qui rappelle également la France à quelques-unes de ces obligations.
Marisol TOURAINE à l’ouverture de la 66e assemblée de l’OMS placé sous la menace épidémique
La 66e Assemblée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est ouverte le 20 mai et va réunir à Genève, jusqu'au 28 mai, plus de 3 000 participants du monde entier. Ainsi l'assemblée du plus vaste organe de décision dans le domaine de la santé s'ouvre alors sont apparues deux nouvelles maladies. La première avec le coronavirus avec 44 cas d'infection enregistrés, dont 24 mortels, et le virus H7N9 de la grippe aviaire dont plus de 100 nouveaux cas ont été confirmés en trois semaines. La ministre de la Santé, Marisol Touraine a rencontré le 21 mai à cette occasion la Directrice générale Margaret CHAN, dans un entretien privé avant son intervention devant la 66e assemblée.
Dans son discours d'ouverture la Directrice générale Margaret CHAN, « Ces deux nouvelles maladies nous rappellent que la menace des maladies émergentes et potentiellement épidémiques est toujours présente. La mutation et l'adaptation constantes sont les mécanismes de survie du monde microbien » a alerté la Directrice.
Quelle politique de santé pour l'après 2015
Alors que l'échéance des huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) se rapproche, cette 66e AMS devrait être l'occasion de discuter du programme de l'après-2015. « Je prierai les États membres de tout mettre en œuvre pour que la santé occupe une place prioritaire dans le nouveau programme de développement », a demandé le Dr Margaret Chan. Et de dresser un rapide tableau des avancées : les efforts en faveur de la santé de la femme et de l'enfant se sont intensifiés, des approches intégrées sont mises en place pour lutter contre la pneumonie et la diarrhée, le traitement antirétroviral permet à neuf millions de personnes de vivre avec le VIH dans les pays en voie de développement, contre 200 000 il y a 11 ans.
La directrice de l'OMS qui a également évoqué les défis à relever, comme la résistance aux antimicrobiens, qui met en péril les avancées contre la tuberculose et le paludisme, ou la persistance de la poliomyélite. Elle a déploré des perspectives « relativement sombres » dans le combat contre les maladies non transmissibles, pointant du doigt des « forces extrêmement puissantes », « le pouvoir commercial qui se traduit en pouvoir politique », « qui entravent nos efforts de protection de la santé publique ». Rejetant tout dialogue avec l'industrie du tabac, Margaret CHAN espère trouver des solutions acceptables dans ses échanges avec les industries produisant aliments, boissons et alcool, alors qu'aucun pays ne parvient à endiguer l'épidémie de l'obésité.
L'OMS qui appelle à la création d'une couverture universelle
« Nous vivons des temps troublés », a déclaré Margaret CHAN, évoquant l'insécurité financière, alimentaire, politique, les conflits armés, et le chômage. Elle a exhorté à faire de la santé publique « un refuge, un motif d'espoir, un domaine dans lequel tous les pays ont la possibilité d'œuvrer ensemble pour le bien de l'humanité ».
Concrètement, elle souhaite encourager l'engagement des 194 États membres en faveur de la couverture sanitaire universelle. Message reçu par la ministre de Santé Français, Marisol TOURAINE, qui dans son intervention a précisé que « Cet objectif ambitieux correspond à l'idée que la France se fait du progrès ».
Un accès qui même en France reste pas encore difficile notamment pour les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté pour lequel bon nombre d'entre elles étant encore écarté de la CMU comme les allocataires de l'AAH ou de la pension d'invalidité. Sans oublier comme la encore évoqué le 17 mai l'Unapei les déficients mentaux qui connaisse bien des difficultés pour se faire soigner.
Stéphane LAGOUTIÉRE