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La juge ordonne qu'Oscar Pistorius passe des examens psychiatriques face aux comportement de l'accusé

Moins d'une semaine après la reprise du procès, l'accusé Oscar PISTORIUS champion paralympique, qui doit répondre du meurtre de sa petite amie, a été suspendu a nouveau à la demande du juge ordonnant des examens psychiatriques. Une demande motivée du juge sud-africain qui souhaite savoir si PISTORIUS souffrait vraiment d'un trouble anxieux généralisé comme l'a affirmé sa défense. Le rapport de la psychiatre citée par la défense « ne peut pas remplacer une évaluation appropriée », a expliqué la juge Thokozile Masipa, accédant à la demande du parquet d'une contre-expertise psychiatrique indépendante.

Elle a souligné que l'examen n'avait pas pour but de punir Pistorius, laissant entendre qu'elle était à ce stade ouverte à la possibilité que l'athlète puisse ne pas être interné pendant ces tests qui pourraient durer jusqu'à 30 jours selon la loi. Il s'agit d'« assurer à l'accusé un procès équitable » et de « révéler si au moment du crime (il) souffrait d'un trouble mental qui aurait pu le rendre pénalement non responsable de son acte », a-t-elle dit, avant de renvoyer l'audience à mardi pour détailler les termes de son ordonnance.

À en croire la psychiatre Meryll Vorster citée par la défense de Pistorius, ce dernier souffre d'un trouble anxieux généralisé qui se caractérise par un état d'inquiétude permanent et excessif. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie mentale à proprement parler, ce trouble aurait des conséquences directes sur ses relations personnelles et sa vie sexuelle, aurait exacerbé sa peur de la criminalité, très élevée en Afrique du Sud et influé sur sa capacité à faire la différence entre le bien et le mal, selon elle.

Pistorius connaissait Reeva Steenkamp depuis trois mois quand il l'a abattue le 14 février 2013, faisant feu sur la porte fermée des toilettes. Depuis le début, il affirme qu'il croyait qu'un cambrioleur s'était introduit chez lui et s'y cachait. Le procureur Gerrie Nel a contesté les conclusions de cette experte et accusé la défense d'utiliser l'argument psychiatrique pour obtenir une peine plus douce, faire appel ou faire requalifier l'affaire. Selon lui, le couple s'est disputé et l'athlète a ouvert le feu en sachant pertinemment que sa petite amie Reeva était derrière la porte des WC.

La Rédaction

Catégorie : Afrique
Publication : 14 May 2014
Afrique du Sud