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La défense plaide après la condamnation d’Oscar PISTORIUS pour des travaux d’intérêt général

Reconnu coupable d’homicides involontaires le 11 septembre dernier pour avoir abattu sa petite amie Reeva STEENKAMP de quatre balles en février 2013, par le juge Thokozile MASIPA, le sportif paralympique Oscar PISTORIUS et revenu aujourd’hui 13 octobre espérant réduire sa peine a des travaux d’intérêt général comme la demande son avocats Me MESNOOH. Des témoignages et une demande qui ont provoqué la colère du procureur Gerrie NEL. L'avocat ayant fait comparaitre pour appuyer la demande deux témoin sa psychologue Lore HARTZENBERG et un travailleur social, M. Joel MARINGA. Une première journée d’audience destinée cette fois à déterminer la peine, la parole était aux témoins de la défense de l'ex-champion paralympique.

 

 

Un homme brisé moralement et professionnellement…

"Nous sommes face à un homme brisé, qui a tout perdu", a déclaré la psychologue Lore HARTZENBERG, qui a suivi Pistorius après le drame : « Il a perdu sa réputation morale et professionnelle, il a perdu des amis, il a perdu sa carrière et par conséquent la possibilité de gagner sa vie et son indépendance financière ». La psychologue qui a décrit des séances de thérapie au cours desquelles Pistorius était incapable de parler, se contentant de pleurer et de s'effondrer. Selon elle, le jeune homme de 27 ans « éprouve un sincère remords » et soufre pour la famille de sa victime. Un sentiment que ce dernier n’avait pourtant véritablement exprimé lors du procès notamment par son comportement n’hésitant pas parfois à vouloir se faire passer pour la victime…

La défense qui également fait citer le manager Pete VAN ZYL qui a énuméré les nombreuses oeuvres de charité auxquelles Oscar PISTORIUS consacrait une partie de son temps avant le drame et fait le portrait d'un athlète au grand cœur qui "redonnait espoir, et même plus, donnait des conseils" aux nombreuses personnes qui le sollicitaient. Un comble tout de même, ce qui reviendrait à dire donné de l’argent par charité et vous aurez le permis de tuer !!!

Un homme qui affirme être brisé, mais bien vivant…

Un sentiment loin d’être partagé par le procureur du Tribunal de Johannesburg, Gerrie NEL qui a demandé que la véritable victime et ses parents ne soient oubliés dans la décision, pointant la douleur de la famille STEENKAMP, brisée elle aussi. Un procureur qui a levé les bras au ciel lors du témoignage le second témoin de la défense, M. Joel MARINGA.

Ce dernier ayant provoqué l’exaspération de M. NEL en suggérant, sur la base d'un rapport établi par ses services, que l’accusé soit condamné à un travail d'intérêt général de 16 heures par mois, sous le régime des arrêts domiciliaires pendant trois ans. « L'accusé bénéficiera d'une surveillance correctionnelle, et aura la possibilité de se restructurer et de modifier son comportement », a précisé M. Joel MARINGA, dont les services ont en partie pour but de désengorger les prisons sud-africaines surpeuplées.

Une proposition que le procureur a jugé cette « proposition d'inappropriée et choquante ! ». Un sentiment partagé par les parents de la victime et notamment Barry STEENKAMP, se prenant la tête lors de ce témoignage comme pour ne pas l’entendre. Des proches n’hésitant pas autour de lui à hochaient la tête en signe d'incompréhension et de désapprobation.

Dans son contre-interrogatoire, M. NEL a demandé à M. MARINGA s'il avait bien conscience de la gravité des faits jugés : la mort d'une jeune femme abattue de quatre balles tirées au Jugé à travers la porte de toilettes.

Les audiences doivent durer plusieurs jours où le procureur pourra lui aussi citer des témoins pour tenter d'influencer la juge en faveur d'une peine plus lourde.

Des audiences qui ont une importance capitale pour Pistorius, car dans le cas d'un homicide involontaire, la peine peut aller d'une simple amende à 15 ans de prison maximum, à la discrétion du juge. Sachant que le parquet pourra faire appel de cette décision sur la capabilité de meurtre.

Un homme qui se prend pour un demi-Dieu...

Oscar Pistorius est né le 22 novembre 1986 à Johannesburg, sans péroné, et a été amputé des deux pieds alors qu’il n’avait que onze mois. C'est un athlète spécialisé dans le sprint. Il est le premier athlète amputé à concourir dans un championnat du monde pour les valides, et le premier athlète handicapé médaillé (par équipe) parmi les valides. Le 4 juillet 2012, il devient le premier athlète amputé à se qualifier aux épreuves d'athlétisme pour les Jeux olympiques.

Il y fait sa première course le 4 août pour les séries du 400 mètres. Il est surnommé The Blade Runner, en français « le coureur aux lames » et se déclare lui-même « La chose la plus rapide sans jambes ». Il était « considéré comme un héros national » en Afrique du Sud. En 2012, Time magazine l'incluait dans sa liste des cent personnes les plus influentes au monde, le décrivant comme « la définition même de l'inspiration au niveau mondial ».

La Rédaction

Catégorie : Afrique
Publication : 13 October 2014
Afrique du Sud