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Affaire PISTORIUS : la mère de Reeva STEENPKAMP refuse qu’Oscar PISTORIUS bénéficie d’une libération anticipée

La mère de Reeva STEENKAMP, dont sa fille a été tuée en 2013 par Oscar PISTORIUS, s'insurge contre une possible libération conditionnelle anticipée pour bonne conduite dès le mois d'août. Dans un entretien accordé au Sunday Times, l'un des trois plus grands quotidiens sud-africains, June STEENKAMP juge que dix mois de prison « ne soient pas assez pour quelqu'un qui a causé la mort d'une autre personne ». Maintenant, c'est à l'administration pénitentiaire d'évaluer cette demande, à moins que la Cour suprême d'appel, qui siégera en août, casse le jugement et condamne Oscar PISTORIUS pour meurtre.

Condamné à cinq ans de prison et incarcéré à Pretoria depuis le 21 octobre 2014, Oscar PISTORIUS pourrait déjà sortir de prison. Il pourrait être libéré, dès le mois d'août, sous contrôle judiciaire, après examen de sa demande par l'administration pénitentiaire sud-africaine. Si sa requête est validée, il n'aura alors purgé que dix mois de prison.

« Je ne pense pas que ce soit assez pour quelqu'un qui a causé la mort d'une autre personne », a réagi June STEENKAMP, la mère de Reeva, dans le Sunday Times. Avant d'ajouter : « Sa vie vaut sûrement plus que 10 mois de prison, n'est-ce pas ? Il nous a privés de quelque chose de précieux. Sa vie à elle est finie. On doit respecter la vie de quelqu'un, est-ce que ce serait juste qu'il puisse sortir ? »

Une version que la justice sud-africaine n'a pas pu rejeter, faute de preuves...

Rappelons que l'athlète handicapé de 28 ans avait abattu sa compagne, Reeva STEENPKAMP (29 ans) dans la nuit de la Saint-Valentin 2013, en tirant sur la porte de sa salle de bains à quatre reprises. Oscar PISTORIUS avait alors affirmé l'avoir tuée par accident, la prenant pour un cambrioleur.

Une version que la justice sud-africaine n'a pas pu rejeter, faute de preuves, mais avait condamné le sportif paralympique, pour homicide involontaire. Une décision contestée par le parquet qui a dénoncé la « choquante légèreté » de la peine.

La Cour suprême d'appel pourrait casser le jugement

Bien évidemment le parquet a fait appel de ce verdict. Une affaire qui pourrait donc connaitre un nouveau rebondissement en appel si les juges de la Cour suprême donnent raison au parquet, cassent le jugement et condamnent l'athlète pour meurtre, passible d'une peine beaucoup plus lourde. Des juges qui devraient rendre leur décision, dans le respect des délais en usage, la Cour suprême d'appel pourrait siéger dès le mois août.

Double amputé des pieds à la naissance, PISTORIUS, surnommé « Blade Runner » car il court sur des lames de carbones, était devenu une icône du sport mondial avant ce drame. Il avait même réussi à prendre le départ aux Jeux olympiques de Londres en 2012 avec les valides malgré son handicap. Dont certains affirmant aujourd'hui que cette icône était largement exagérée, désormais, le Champion paralympique vit une descente aux enfers pour Oscar PISTORIUS qui reste tout même bien méritée au vu de la gravité des actes.

La Rédaction

Catégorie : Afrique
Publication : 18 May 2015
Afrique du Sud