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La BBC, montre violences et maltraitances envers les personnes handicapées

Rédigé le 6 Juin 2011

2011.06.05.Centre AnglaisUn reportage diffusé sur la BBC montre les mauvais traitements subis par les patients handicapés de ce centre privé situé près de Bristol. Des patients frappés ou injuriés. Une autre traînée sous la douche alors qu'elle est habillée. Filmées par un reporter du magazine britannique Panorama, ces images ont été diffusées mardi soir par la BBC. Elles ont été tournées dans un centre pour handicapés situé à Hambrook, près de Bristol, au sud-ouest de l'Angleterre. Elles témoignent de mauvais traitements dont ont été victimes plusieurs patients.

Des images provenant d'un journaliste qui s'est fait embaucher comme aide-soignant dans cet établissement privé pour adultes handicapés et y a filmé la vie quotidienne des patients. Ce reportage à Hambrook a provoqué la colère des familles des patients et la stupeur des spécialistes. Et pour cause. On y voit des patients maltraités, humiliés, battus, injuriés...

Les images du reportage, disponibles sur YouTube, montrent notamment une patiente de 18 ans, Simone, insultée et arrosée d'eau froide par des soignants qui l'aspergent de savon. La scène se répète par deux fois dans la même journée. La jeune fille, qui souffre d'un problème génétique, oppose cette phrase au traitement qu'on lui impose : « C'est froid, maman ».

Dans une autre scène, Simone est conduite à l'extérieur. Alors que la température est glaciale, un ignoble soignant lui jette de l'eau froide sur la tête. Les parents de Simone, en pleurs, ont témoigné dans le programme télévisé, expliquant que leur fille leur avait confié avoir été frappée, mais qu'ils ne l'avaient pas crue « parce que c'est interdit ».

D'autres images montrent un soignant intervenant après qu'une patiente a tenté de se suicider en franchissant une fenêtre au deuxième étage. « Vas-y, fais-le maintenant que je suis là, tu vas t'envoler », lance-t-il à la patiente, en pleurs. « Quand tu vas toucher le sol, tu crois que tu vas faire un plat ou un splash ? Tiens, je vais maintenir la fenêtre ouverte ». « Il s'agit d'une institution thérapeutique. Où est la thérapie ? Je dirais que c'est de la torture », a réagi dans l'émission un psychologue, Andrew McDonnell.

Des employés suspendus pour faute grave...

L'émission Panorama a pris la décision de filmer en caméra cachée après avoir été saisie par un ancien infirmier du centre, indigné par le comportement de ses collègues. Ce soignant, Terry Bryan, avait alerté des dirigeants de l'institution en octobre 2010, puis la Commission de contrôle de la qualité des soins (CQC), chargée d'inspecter les établissements de santé, en décembre, sans succès.

Première conséquence de la diffusion du reportage, trois hommes de 42, 30 et 25 ans et une femme de 24 ans, soupçonnés de mauvais traitements, ont été arrêtés puis relâchés sous caution en attendant l'issue d'une enquête policière. La CQC a présenté ses excuses pour n'avoir pas agi aussitôt. Paul BURSTOW, secrétaire d'État en charge des personnes âgées, a demandé que l'inaction de la CQC fasse l'objet d'une enquête ainsi que le contrôle des structures similaires au centre.

Quant à la société privée du centre, Castlebeck, elle a suspendu 13 employés et annoncé un audit interne dans ses 56 centres, qui accueillent 580 patients. Son directeur général, Lee Reed, a déclaré pendant l'émission avoir honte de ce qui s'est passé...

La Rédaction


Une mère revendique le droit de faire stériliser sa fille handicapée mentale

Rédigé le 16 Février 2011

Décidément, à se demander si l'Angleterre serait en manque de publicité, avec actuellement une histoire de famille entre sa fille déficiente mentale et sa mère, secoue le pays tout entier. La mère d'une Anglaise de 21 ans à intenter une action en justice auprès des tribunaux de Londres, pour faire stériliser sa fille et demande que la justice puisse contraindre les médecins à ligaturer les trompes de sa fille et la rendre stérile. Une dont aucun jugement a priori ne peut être porté et dont les Français auront l'occasion de mieux comprendre dans un documentaire diffuser sur France 2 le 12 mars prochain.

Cette jeune fille déjà mère d'un enfant est sur le point d'accoucher d'un second enfant, la garde du premier ayant été confiée à sa mère. La maman de la jeune mère argue un manque de moyens financiers pour pouvoir assumer deux enfants. Une situation d'autant plus délicate dans un pays, dont la prise en charge de l'État envers les personnes handicapées, reste un dossier épineux, alors même que le gouvernement britannique à annoncer faute de crise économique des restrictions budgétaires y compris dans le secteur social. 

Tribunal de Newcastle AngleterreTribunal de Newcastle Angleterre

Des précédents dangereux pour l'avenir ?

Une action qui divise le pays, certains experts estiment que la stérilisation d'une femme souffrant d'un handicap mental peut être exceptionnellement justifiée, notamment si la femme n'est pas capable de prendre soin du bébé, d'autres craignent qu'une décision favorable de la mère n'ouvre la brèche à d'autres actions identiques. Une situation dont la France connaît aussi ce type de difficulté avec des politiques qui refuse toujours d'admettre que les personnes handicapées puissent avoir des relations sexuelles et notamment chez les déficients mentaux.

Pour George Annas, président du département du droit de la santé et de la bioéthique de l'Université de Boston est catégorique. « Il s'agit d'une mesure draconienne de stériliser quelqu'un contre sa volonté tout simplement parce qu'il n'a pas la capacité mentale », à lui déclarer Mark Goldring, responsable de la direction du Mecap, une organisation qui vient en aide aux personnes qui ont des troubles de l'apprentissage. Une décision qui reviendrait il faut le dire clairement à renier les droits fondamentaux de la personne handicapée comme ils sont prévus dans la convention internationale des personnes handicapées, que l'Angleterre a signée et ratifiée.

Des précédents dangereux pour l'avenir ?

Une action qui divise le pays, certains experts estiment que la stérilisation d'une femme souffrant d'un handicap mental peut être exceptionnellement justifiée, notamment

 

si la femme n'est pas capable de prendre soin du bébé, d'autres craignent qu'une décision favorable de la mère n'ouvre la brèche à d'autres actions identiques.

Une situation dont la France connaît aussi ce type de difficulté avec des politiques qui refuse toujours d'admettre que les personnes handicapées puissent avoir des relations sexuelles et notamment chez les déficients mentaux.

Pour George Annas, président du département du droit de la santé et de la bioéthique de l'Université de Boston est catégorique. « Il s'agit d'une mesure draconienne de stériliser quelqu'un contre sa volonté tout simplement parce qu'il n'a pas la capacité mentale », à lui déclarer Mark Goldring, responsable de la direction du Mecap, une organisation qui vient en aide aux personnes qui ont des troubles de l'apprentissage. Une décision qui reviendrait il faut le dire clairement à renier les droits fondamentaux de la personne handicapée comme ils sont prévus dans la convention internationale des personnes handicapées, que l'Angleterre a signée et ratifiée.

Un déficient mental peut-il revendiquer le droit à la maternité ou à la paternité

En 2005, une la loi anglaise avait été votée se prônant sur le droit de se prononcer sur des traitements médicaux pour des personnes jugées incompétentes ou atteintes de déficience mentale.

Si dans la plupart des cas, cela concerne des décisions au sujet d'individus en état végétatif, les tribunaux peuvent aussi commander l'avortement de jeune femme handicapée mentale. Le juge à lui estimer mardi que des preuves supplémentaires étaient nécessaires avant de décider s'il abonde ou non dans le sens de la mère.

Il reviendra au tribunal de trancher et décider si la demoiselle est apte à prendre une décision concernant sa propre contraception. Faute de quoi, la mère demanderait au tribunal de décider à sa place. Des tribunaux qui feront connaître leur décision, à la fin de la deuxième quinzaine du mois d'avril prochain.

 

La Rédaction