Skip to main content

Le CICR inquiet des violences et du nombre de victimes parfois gravement handicapées ou blessés

Le CICR inquiet pour la situation de soin en Palestine et pour son personnelAlors que l’installation de la nouvelle ambassade américaine a été officiellement inaugurée hier ainsi qu’à l’occasion de nombreuses manifestations pour rappeler l’expulsion par les Israéliens de milliers de Palestiniens il y a 70 ans. Le CICR annonce être particulièrement inquiet du sort des victimes des violences actuelles. Le nombre de morts et de blessés graves parfois définitivement handicapés est « alarmant et montre l'importance pour toutes les parties de prendre toutes les précautions nécessaires pour minimiser l'exposition de la population civile à la violence » insiste la Comité International de la Croix Rouge.

Épuisé et débordé par les violences…
Aujourd'hui, le défi pour le personnel médical, bien qu’épuisé et débordé, est de poursuivre le tri des blessés et définir l’ordre de prise en charge afin de traiter au plus vite les cas les plus urgents. « Si un autre épisode de violence devait survenir », le personnel médical craint de ne pas « avoir les moyens et l’endurance pour gérer l’afflux massif des blessés ». Le CICR qui se dit très préoccupé par la capacité logistique des infrastructures médicales de Gaza pour faire face à une telle situation.

« Le bilan humain de la violence dans les zones frontalières est accablant. Les hôpitaux et le personnel médical peuvent à peine faire face à l'afflux massif des blessés, dans un état souvent grave », explique Guislain DEFURNE, chef du bureau du CICR à Gaza.

Plusieurs tonnes de moyens médicaux…
Auront été ainsi livrés cette semaine par le CICR, ainsi que des moyens paramédicaux dont des civières, des fauteuils roulants, des béquilles, des sacs mortuaires ainsi que des kits médico-chirurgicaux pour le traitement des personnes les plus gravement touchées. Au total, le CICR a fourni de quoi traiter 600 cas chirurgicaux lourds et quelque 6 000 blessés.

A cela s’ajoute le réapprovisionnement des entrepôts CICR grâce à deux camions parvenus dimanche dernier qui ont pu pré positionner de quoi traiter 500 cas chirurgicaux lourds en plus de la prise en charge de 15 000 blessés. Ces matériels seront très bientôt livrés aux établissements médicaux.

Un afflux permanent…
Malgré cela, pour le docteur Srihari CATTAMANCHI, médecin du CICR opérant à Gaza : « Si l’afflux des blessés continue, comment allons-nous nous en occuper ? Les médecins, tout comme les infirmières, sont épuisés et débordés et nous manquons de moyens ».

Le CICR qui dans un communiqué rappelle que les autorités mais également toute personne doivent veiller à ce que les véhicules sanitaires bénéficient « d’un accès sûr, immédiat et sans entrave pour dispenser des secours, évacuer les blessés ou assurer le ramassage des personnes tuées ». Tout le personnel médical doit respecter les principes humanitaires fondamentaux de neutralité et d'indépendance.

Un maintien des secours pour lequel le CICR entretient un dialogue permanent et confidentiel avec toutes les parties, afin de les encourager à agir conformément aux principes du droit international humanitaire et à préserver un espace humanitaire.

La Rédaction

Catégorie : PALESTINE
Publication : 15 May 2018

Articles en relation