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Denis JACQUAT : « Ne pas laisser les personnes handicapées sur le bord de la route. »

Denis JACQUAT_Depute_UMP_de_MetzAprès la première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi sur l’adaptation de la société du vieillissement, prévu au Sénat au printemps prochain, le député UMP de Moselle, Denis Jacquat est revenu pour nous sur le problème du vieillissement des personnes en situation de handicap. Même si le président du Groupe d’études « Enjeux du vieillissement » à l’Assemblée nationale se préoccupe de ces questions, les personnes handicapées sont encore oubliées. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour y remédier, mais comme il le dit : « il ne faut pas lâcher le morceau ».

F.H.I --- Dans le projet de loi de l’adaptation de la société au vieillissement, les personnes en situation de handicap ont-elles été prises en compte ?

Denis JACQUAT : Il faut parler de personne en perte d’autonomie. D’un côté, il y a les personnes âgées dépendantes et d’un autre côté, celles en situation de handicap. Il y a quelques années, les associations avaient sorti un livre noir pour pointer tous les manques. Après, il y a eu le livre blanc. Et dans ce livre blanc, tout le monde était unanime pour dire qu’il faut s’occuper des handicapées.

F.H.I --- Vos collègues députés ont-ils pris connaissance de cette question ?

Denis JACQUAT : On en parle de plus en plus à l’Assemblée nationale. J’ai été le rapporteur du texte sur l’emploi des personnes handicapées à l’époque où Philippe Seguin était ministre. On se plaignait que l’administration n’embauchait pas le taux de personne en situation de handicap qu’il fallait. Ce n’est toujours pas le cas à l’heure actuelle. C’est dingue…

F.H.I --- Comment améliore-t-on les choses pour les personnes en situation de handicap ?

Denis JACQUAT : Il faut avoir une réflexion globale. On doit l’intégrer dans la perte d’autonomie générale. Il n’y a pas une perte d’autonomie pour les personnes handicapées et une pour les personnes âgées dépendantes. Il faut s’occuper de tout le monde. « On parle de personnes handicapées lorsqu’on vote les textes budgétaires. »

F.H.I --- Selon vous, les personnes handicapées sont-elles toujours laissées sur le bord de la route ?

Denis JACQUAT : Actuellement, on parle plutôt des personnes âgées dépendantes et non que celles en situation de handicap. On devrait parler davantage d’eux. Je trouve scandaleux que le gouvernement explique que pour l’accessibilité, on ne sera pas prêt en 2015. On fait toujours la différence entre personnes valides et handicapées. Dans certains pays d’Europe du Nord, on ne fait pas cette distinction. Je regrette qu’à l’Assemblée nationale, on parle de personnes handicapées lorsqu’on vote les textes budgétaires. Il n’y a pas de réflexion globale.

F.H.I --- Justement vous parliez de l’accessibilité pour tous, comment fait-on pour que tous lieux soient aux normes ?

Denis JACQUAT : Malheureusement les collectivités locales ont commencé à s’y intéresser qu’en Jacquat : « Ne pas laisser les personnes handicapées sur le bord de la route. » Après la première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi sur l’adaptation de la société zu vieillissement, et qui est prévu au Sénat au printemps prochain, le député UMP de Moselle, Denis Jacquat est revenu pour nous sur le problème du vieillissement des personnes en situation de handicap.

Même si le président du Groupe d’études « Enjeux du vieillissement » à l’Assemblée nationale se préoccupe de ces questions, les personnes handicapées sont encore oubliées. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour y remédier, mais comme il le dit : « il ne faut pas lâcher le morceau ».

F.H.I --- Dans le projet de loi de l’adaptation de la société au vieillissement, les personnes en situation de handicap ont-elles été prises en compte ?

Il faut parler de personne en perte d’autonomie. D’un côté, il y a les personnes âgées dépendantes et d’un autre côté, celles en situation de handicap. Il y a quelques années, les associations avaient sorti un livre noir pour pointer tous les manques. Après, il y a eu le livre blanc. Et dans ce livre blanc, tout le monde était unanime pour dire qu’il faut s’occuper des handicapées.

F.H.I --- Vos collègues députés ont-ils pris connaissance de cette question ?

Denis JACQUAT : On en parle de plus en plus à l’Assemblée nationale. J’ai été le rapporteur du texte sur l’emploi des personnes handicapées à l’époque où Philippe Seguin était ministre. On se plaignait que l’administration n’embauchait pas le taux de personne en situation de handicap qu’il fallait. Ce n’est toujours pas le cas à l’heure actuelle. C’est dingue…

Comment améliore-t-on les choses pour les personnes en situation de handicap ?

Denis JACQUAT : Il faut avoir une réflexion globale. On doit l’intégrer dans la perte d’autonomie générale. Il n’y a pas une perte d’autonomie pour les personnes handicapées et une pour les personnes âgées dépendantes. Il faut s’occuper de tout le monde. « On parle de personnes handicapées lorsqu’on vote les textes budgétaires. »

F.H.I --- Selon vous, les personnes handicapées sont-elles toujours laissées sur le bord de la route ?

Denis JACQUAT : Actuellement, on parle plutôt des personnes âgées dépendantes et non que celles en situation de handicap. On devrait parler davantage d’eux. Je trouve scandaleux que le gouvernement explique que pour l’accessibilité, on ne sera pas prêt en 2015. On fait toujours la différence entre personnes valides et handicapées. Dans certains pays d’Europe du Nord, on ne fait pas cette distinction. Je regrette qu’à l’Assemblée nationale, on parle de personnes handicapées lorsqu’on vote les textes budgétaires. Il n’y a pas de réflexion globale.

F.H.I --- Justement vous parliez de l’accessibilité pour tous, comment fait-on pour que tous lieux soient aux normes ?

Denis JACQUAT : Malheureusement les collectivités locales ont commencé à s’y intéresser qu’en 2013. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement a repoussé de dix ans cette loi. Je suis en désaccord avec le gouvernement. C’est dans la tête des décideurs qui n’intègrent pas les personnes handicapées.

F.H.I --- Les Maisons départementales des personnes handicapées ont-elles certaines craintes face à l’avènement des Maisons départementales de l’autonomie ?

Denis JACQUAT : Ce ne sont pas les maisons départementales des personnes handicapées qui dirigent. Ce sont les politiques qui doivent avoir la volonté d’intégrer parfaitement les personnes en situation de handicap dans notre société. Lorsque des gens font la distinction entre personnes handicapées et non handicapées, je leur dis : « vous n’y êtes pas vous-même ou que vous n’avez une personne invalide dans votre entourage ». « La France s’honorerait de mettre le handicap dans un programme de campagne dès le départ. »

F.H.I --- Y a-t-il encore beaucoup de chemin à faire en faveur du handicap ?

Denis JACQUAT : Il ne faut pas lâcher le morceau. Il ne faut pas laisser les personnes handicapées sur le bord du chemin, car il n’y a rien de pire que l’oubli.

F.H.I --- Le handicap pourrait-il être un axe de campagne pour les prochaines élections présidentielles en 2017 ?

Denis JACQUAT : Cela devrait être le cas. Le problème, c’est que les décideurs s’occupent du sort des personnes handicapées lorsqu’ils sont directement concernés. La France s’honorerait de mettre le handicap dans un programme de campagne dès le départ. Aux dernières élections présidentielles, je n’ai rien vu ou presque.

Propos recueillispar
Romain BEAUVAIS

Catégorie : INTERVIEW AVEC...
Publication : 5 December 2014

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