Skip to main content

Le défi de Rio de rendre accessible sa ville pour les Jeux Paralympiques de 2016

Les deux mascottes des jeux olympiques et paralympiques

À plus d'un an des Jeux Paralympiques de Rio (7-18 septembre 2016), les préparatifs se passent plutôt bien, à l'exception cependant d'un problème de taille : l'inaccessibilité aux handicapés en fauteuil roulant. Ce qui fait tache pour le comité Rio-2016. Auquel pourrait s'ajouter de l'acceuil des sportifs handicapés mentaux qui comme en 2012 seront présent. Transformer Rio de Janeiro en une ville accessible aux milliers d'athlètes et aux spectateurs qui viendront demeure une « énorme tâche à accomplir », a déclaré Mario ANDRADA, porte-parole du comité Rio-2016.

Les Paralympiques qui commenceront le 7 septembre 2016, dureront 11 jours auxquels participeront 4.350 athlètes de 178 pays. Ils auront lieu dans la foulée des JO de Rio 2016, du 5 au 21 août. « Nous sommes dans les temps et les objectifs et le budget sont respectés », a assuré M. ANDRADA. Mais le plus grand problème des organisateurs est qu'athlètes et spectateurs invalides puissant parvenir jusqu'aux installations.

L'accès aux moyens de transports publics reste irrégulier

De nombreux trottoirs de Rio sont troués, ce qui complique le passage des fauteuils roulants, et l'absence de rampe d'accès oblige les handicapés à demander de l'aide.

L'accès aux moyens de transports publics reste irrégulier tandis qu'il n'y a toujours pas de moyen de transport collectif pour les trajets de porte à porte des athlètes handicapés. Le plus grand véhicule spécialisé qui opère aujourd'hui dans la ville a une capacité de huit fauteuil roulant, alors que rien que « la délégation hollandaise vient avec 150 personnes en fauteuil roulant»a souligné ANDRADA.

« Et seulement pour recevoir et loger ces athlètes, il va falloir faire un effort », a -t-il ajouté.

Course d'obstacles

Par conséquent, les associations de défense des handicapés n'ont pas de nouvelles encourageantes à donner à la foule de visiteurs qui devraient envahir la ville pittoresque et vibrante mais parfois chaotique.

« Je crois que Rio n'a amélioré en rien sa façon de traiter ces personnes », déplore Teresa COSTA d'AMARAL, de l'Institut brésilien de personnes handicapées. « Il y a seulement eu quelques petites améliorations dans certains quartiers », ajoute-t-elle.

Les Brésiliens considèrent les personnes porteuses d'un handicap comme des citoyens de seconde zone

Les principaux problèmes, selon elle, sont le manque de rampes d'accès ou leur hauteur, souvent pas au niveau des fauteuils roulants. Un autre obstacle est « qu'il y a une rampe d'accès d'un côté de la rue mais pas de l'autre ».

Pour Sonia RUBANO, qui vit à Rio avec sa fille handicapée de huit ans, elle estime que les « rampes d'accès sont difficiles et les trottoirs, pas assez larges ». Mais elle se plaint surtout du fait que les Brésiliens considèrent ces personnes porteuses d'un handicap comme des citoyens de seconde zone.

Vers une prise de conscience du Gouvernement brésilien ?

ANDRADA, toutefois, mise sur le fait que les jeux Paralympiques feront avancer les choses. Comme elle l'a promis lors de sa candidature, la ville de Rio est en train de construire 60 kilomètres de trottoirs accessibles aux fauteuils roulants. « Même s'il faut savoir que ce ne sont pas ces 60 kilomètres qui feront de Rio une ville accessible », a souligné le porte-parole du comité organisateur des jeux. Avant d'ajouter: qu'« une partie de notre travail consiste à faire prendre conscience aux gens du problème pour qu'ils fassent pression sur le gouvernement pour qu'il investisse dans ce domaine; c'est ça le but ».

Un autre membre de l'équipe qui travaille à la cérémonie d'ouverture est l'écrivain Marcelo RUBENS PAIVA, qui porte un intérêt particulier à cette cause : il est prisonnier d'un fauteuil roulant depuis plus de 35 ans, après un mauvais plongeon qui l'a rendu paraplégique. « L'accessibilité est un thème dont nous parlerons lors de la cérémonie d'ouverture », a-t-il confié à l'AFP. « C'est la question principale ». Les organisateurs ont donc un an pour régler cette question de l'accessibilité afin de faire aussi bien que Londres en 2012.

La Rédaction / Avec AFP

 

Catégorie : JEUX PARALYMPIQUE ÉTÉ
Publication : 31 August 2015

Articles en relation