Les Français réalisent de belle exploit pour cette huitième journée, en tennis, escrime ou encore en Rugby fauteuil
Voilà une journée que l’on aimerait bien revivre plus souvent, mais qui prouve que le handisport comme le sport adapté français a de très beaux jours devant lui et surtout de nombreux espoir... La France a remporté deux nouvelles médailles d’or grâce au tennis en Fauteuil et escrime, une d’argent, et pas moins de quatre de bronze. La France remonte à la 17e place au classement des nations. Une journée qui aura vu également la défaite de l’équipe de France de rugby fauteuil qui rencontrait le Japon. Résultat : défaite 57-52. Tandis que Damien SÉGUIN sur 2.4 est toujours dans la course au podium, il finit 5e, 2e et 3e des manches de la journée et creuse l’écart avec son poursuivant direct l’Américain Dee Smith.
Une journée qui commence en bronze...
Avec, Cindy MOREAU qui est rentrée a son tour dans l’histoire avec le canoë-kayak, qui comme le triatlhlon faisait son entrée au programme paralympique cette année à Rio. Cette médaille est donc une satisfaction en décrochant le bronze sur 200 m KL3, tout comme sa compatriote Gwladys LEMOUSSU au triathlon dimanche dernier. Une histoire qui n’a pas toujours été simple, la Française ayant été déclassée il y a quelques mois, sa participation avait était plus que compromise. Mais son acharnement et le destin en ont décidé autrement, aujourd’hui Cindy a brillé au Lagoa Stadium à Copacabana.
Un titre remporté par l’Anglaise Dickins (51’’348), suivie de l’Australienne Reynolds (+0.030) Cindy suivant de très près à +0.755. Pour Cindy : « Cette course a été difficile, d’habitude je prends un meilleur start, mais j’ai eu l’énergie, l’envie de tout donner, donc j’y suis allé et cela a payé ! »
Athlétisme : Ont n’arrête plus une battante : Marie-Amélie Le Fur !
Nous l’espérions tous et elle l’a fait. Marie-Amélie Le Fur décroche une nouvelle médaille, de bronze cette fois sur le 200 m T44. C’est dans un silence impressionnant que Marie-Amélie s’est élancée à la conquête d’une nouvelle médaille. Elle réalise un bon départ, mais finit par coincer légèrement et, à la sortie du virage, elle se trouve derrière la Néerlandaise Marlou VAN RHIJN et l’Allemande Irmgard BENSUSAN. Retard qu’elle ne parviendra pas à rattraper. Elle franchit la ligne en 27’’11 à 21 dixièmes de l’Allemande et à moins d’une seconde de la Néerlandaise, championne du monde et championne paralympique en titre.
En fauteuil, Pierre FAIRBANK est parvenu à tirer son épingle du jeu d’une finale du 800 m T53 très relevée. Il décroche de haute lutte la médaille d’argent. Impressions à chaud. Qui a confié au comité « C’est vraiment super d’avoir fait une médaille d’argent, je suis très heureux, car, entre les Américains GEORGE et SIEMANN, ou le Thaïlandais PAEYO, le niveau était très dense. J’ai fait une course tactique en roulant à mon rythme, afin de ne pas me retrouver enfermé. J’ai bloqué une première attaque américaine, puis je suis parvenu à bloquer celle que lance le Thaïlandais dans le dernier virage, mais il revient très vite et à ce moment-là je ne peux plus accélérer. Je prends la 2e place en 1’40’’97. Je n’ai pas de regrets au contraire, c’est une belle médaille et je la dédie à tous ceux qui m’ont soutenu, à ma famille, la Calédonie, la France, » a-t-il confié heureux...
À noté également, Valentin BERTRAND qui réalise le 5e temps de sa série du 400 m T37, établissement par la même occasion son record personnel. Il ne se qualifie cependant pas pour la finale. Avec un chrono à 26’’77, Angélina LANZA décroche la 3e place de sa série du 200 m T47, accédant par la même occasion à la finale. Ou celle de Moussa TAMBADOU qui termine 6e du concours de saut en longueur T38 avec un saut à 5,55 m
Escrime une équipe en or !
Incroyable journée, incroyable conclusion, incroyables sensations, voilà les beaux cadeaux que nous a offerts aujourd’hui l’escrime paralympique française. Vainqueur de la Chine par un inattendu scénario final, les Bleus ont confirmé leur statut de meilleure équipe mondiale à l’épée. « On a eu un petit coup de chance quand même, car je pense qu’il n’était pas au courant de la règle. Moi je savais exactement qu’à trois secondes, après avoir mis cette touche, il fallait que je fonce au fond. Et voilà, il n’est pas venu me chercher, et bien tant mieux ! C’était inespéré, au fond de moi, j’avais du mal à y croire, mais voilà, je l’ai fait, hallucinant ! On avait envie de faire cette médaille d’or à tout prix, on avait la rage » souligne Romain NOBLE.
Une journée qui avait commencé à 8 h 30 contre le Brésil, avec un match de poule de l’équipe de France d’épée, composée de Robert CITERNE, Romain NOBLE et Yannick FEBE. Même scénario sur le 2e match de poule, contre-la Grèce où l’équipe de France gagne 45 à 22. Ils se qualifient donc pour 1/ finale face à la Pologne. La ½ finale contre la Pologne était une rencontre difficile, au regard du niveau général de l’équipe polonaise et du jeu produit en match de poule face à la Chine. À noté aussi la médaille de bronze par en petite finale pour aller chercher le bronze, les Bleus de l’équipe de France masculine de fleuret : Ludovic LEMOINE, Damien TOKATLIAN, Maxime VLAET étaient opposés à Hong-Kong.
L’équipe de France de Nation retrouve le sourire...
Dans la journée, Élodie LORANDI aura tout donné lors de sa finale du 400m NL (S10). Attendue sur cette distance, la Française n’a pu suivre le rythme de la Canadienne Aurélie RIVARD (4 :29 .96) et de l’Australienne Monique MURPHY (4 :35.09). Malgré la déception de ne pas conserver le titre paralympique, cette compétitrice relativise. Avec un chrono de 4:35.49, elle avoue ne plus pouvoir, à 27 ans, performer comme ses jeunes concurrentes et réaliser le chrono de la Canadienne.
C’est très ému que la nageuse a confié malgré tout savourer cette médaille : « Personne ne pourra m’enlever mes titres mondiaux et paralympiques... » Ainsi, Élodie LORANDI repart avec le sourire et deux breloques brésiliennes à rajouter à son beau palmarès. À noter dans cette finale, la huitième place de la nageuse de La Roche-sur-Yon, Anaëlle ROULET (4’53″59).
La Rédaction
Sources : CPSF 2016
Publication : 15/09/2016