Transat Jacques VABRE 2019 : Damien SEGUIN et co-équipier Yoann RICHOMME prêt a top départ depuis le Havre
Dimanche matin à 8H30, Damien SEGUIN et Yoann RICHOMME quitteront les pontons du bassin Paul Vatine pour prendre à 13H15 le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie depuis le Havre à bord de l'IMOCA Groupe APICIL. Les deux skippers ont assisté ce matin au traditionnel briefing d'avant départ. Impatients d'en découdre, les deux hommes surveillent les fichiers météo comme le lait sur le feu. En effet, si les conditions pour le départ s'annoncent particulièrement exceptionnelles tant pour les marins que pour les spectateurs, les premiers jours de course sont encore assez indécis. Les concurrents de cette 14ème édition de la Transat Jacques Vabre vont devoir se creuser les méninges et faire un choix face aux différentes options qui se dessinent.
Ensemble, pour une société Plus inclusive…
Pour sa troisième participation à la Transat Jacques Vabre (la première en monocoque 60’), Damien SEGUIN, skipper de Groupe APICIL a choisi d’embarquer Yoann RICHOMME, récent vainqueur de la Solitaire URGO Le Figaro et de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Class 40. La rencontre entre Damien et Yoann ne date pas d’hier puisque les deux hommes ont déjà disputé à deux reprises la Transat Jacques Vabre en double à bord du Class 40 ERDF – Des Pieds et Des Mains (2e en 2011, 7e en 2013). C’est donc tout naturellement que ces deux marins ont choisi de s’associer de nouveau sur cette course.
Cette année, c’est à bord d’un IMOCA (monocoque de 18,28 m) que les deux hommes embarqueront. Une association qui n’a rien d’anodine puisque l’un comme l’autre, a dans sa ligne de mire le prochain Vendée Globe. « Nous nous entendons bien et nous sommes très en phase sportivement. Comme lui, j’ai pour objectif de faire le Vendée Globe 2020. Cette Transat Jacques Vabre est donc une belle expérience pour moi car elle me permet d’accumuler des milles de qualification pour le tour du monde en solitaire » confie Yoann Richomme.
En quête de performance….
Au-delà de leur complicité, ce qui guide les deux hommes est bien la compétition. À eux deux, ils affichent un très beau palmarès et une expérience solide. 6e de la dernière Route du Rhum, le skipper de Groupe APICIL a gagné en confiance et espère figurer en bonne place dans la superbe baie de tous les Saints de Salvador de Bahia. Avec son monocoque 60’ Groupe APICIL, non équipé de foils, le duo Seguin / Richomme sait qu’il sera difficile de prétendre à la victoire face aux bateaux plus récents et donc plus performants mais sa complémentarité et sa cohésion font de ce duo mixte, un outsider très surveillé par la concurrence.
A moins de 24 heures du départ, « Un scénario parfait »
Pas de gros suspense pour le départ de la Transat Jacques Vabre ! Les 59 duos engagés vont s'élancer au près dans un vent de secteur Nord-Est de 10 – 15 nœuds. Des conditions assez paisibles qui leur permettront d'envoyer rapidement les spis. Un départ pour lequel Yoann RICHOMME se dit confiant « Ça va être très tranquille. Nous allons partir au près pour monter à Etretat et après nous serons au portant quasiment toute la Manche. Nous sommes dans un scénario parfait pour sortir d'ici mais après ça se renforce »
Damien SEGUIN tout comme son co-équipier se montre plus prudent pour la suite. « Il y a une grosse décision à prendre entre le milieu de la Manche et la pointe de l'Irlande pour caler une manœuvre. Il s'agit d'un empannage. Il va dicter la façon de se placer pour aborder le phénomène dépressionnaire qui est actuellement au milieu de l'Atlantique. Ce choix est important car il impacte quasiment la moitié de notre transat » précise Damien. Pour l'instant, sur ces trois routes, les meilleurs passent plutôt par l'Ouest mais ça implique pas mal de vent et de mer. Les choix vont s'affiner au fur et à mesure car les fichiers vont être de plus en plus précis. « Nous ferons notre choix lorsque nous aurons le dernier fichier météo c'est-à-dire le lendemain du départ. Ce choix sera fait en fonction de plusieurs critères. La quantité d'engagement que nous sommes capables de mettre avec le bateau dans des conditions compliquées, la préservation du matériel et des bonhommes. Il y a donc plein de choses qui vont rentrer en compte. On va également regarder comment la flotte des IMOCA va s'étaler. C'est tellement varié en termes de potentiel de vitesse, en termes de fiabilisation du bateau. Il y a tellement de différences que nous risquons d'avoir une flotte très étirée en sortie de Manche. Ce sera intéressant de voir ce que font nos concurrents directs » conclut Damien SEGUIN.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Sources : Groupe APCIL 2019
Publication : 25/10/2019