Journée nationale de sensibilisation au trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Le 12 juin prochain sera organisé la Journée nationale de sensibilisation du TDAH. Ce dernier étant un trouble du neurodéveloppement. Ayant notamment et souvent un handicap sévère et persistant résultant de niveaux élevés d’inattention, d’activité et de comportements impulsifs. Une journée de sensibilisation importante pour réduire la méconnaissance de ce trouble est forte et qu’un très grand nombre d’idées reçues, c’est-à-dire d’idées fausses perdurent.
De quoi s’agit-il ?...
Avec ou sans hyperactivité le TDAH, le trouble déficit de l’attention, contrairement à certaine idée, celle-ci ne résulte ni d’une mauvaise éducation ou encore celle-ci ne s’arrête pas à la majorité, ni une conséquence de l’exposition des enfants aux écrans. Cette question de la connaissance et de la reconnaissance du trouble est capitale pour améliorer les parcours des personnes et leur qualité de vie. La prévalence du TDAH au niveau mondial varie entre 2% et 7% (ce qui est très proche des données de prévalence estimées en France) avec une augmentation des estimations de prévalence dans la plupart des pays depuis la fin du 20ème siècle.
Le TDAH n’est pas une nouveauté, pour preuve, ce syndrome est décrit dans la littérature médicale depuis la fin du 18e siècle ! Caractérisé par des niveaux élevés d’inattention, et/ou d’agitation et d’impulsivité, le TDAH est un syndrome source de handicaps cognitifs et relationnels persistants, et parfois sévères. Au-delà des difficultés qu’il engendre à l’école ou au travail, mais aussi dans le cadre familial et social, le TDAH entraîne un risque accru de blessures accidentelles, d’addictions, de dépression et de suicide. D’où la nécessité de le repérer et de le prendre en charge, pour en atténuer le retentissement.
TDAH : Quel diagnostic ?
Le diagnostic pour être établi exige à la fois des symptômes hyperactifs-impulsifs et/ou inattentifs soient présents depuis au moins 6 mois à un niveau inapproprié par rapport au développement. Que les symptômes se manifestent dans différents milieux (par ex., à la maison et à l'école). Les symptômes entraînent une forme de handicap dans la vie. Mais aussi que certains des symptômes et des handicaps se soient manifestés déjà durant la petite ou la moyenne enfance.
Un diagnostic pour lequel plusieurs consultations seront nécessaire auprès de votre médecin traitant, mais aussi auprès d'un médecin spécialiste du TDAH : pédiatre, neurologue, psychiatre pour enfant, neuropsychologue (spécialiste des troubles du fonctionnement cérébral). Le trouble débutant avant l’âge de 12 ans : les enfants concernés ont du mal à rester concentrés et sont facilement distraits. L’objectif est de bien distinguer le TDAH d’autres problèmes pouvant entraîner des symptômes similaires (hyperactivité, inattention ou simple comportement turbulent).
Pour cela, l’équipe médicale s’appuie à la fois sur une analyse très précise et dans la durée des comportements de l’enfant, de ses cahiers et bulletins scolaires, de l’environnement familial, comme un examen clinique complet. Ou encore l’utilisation de questionnaires destinés aux parents, aux enseignants et à tout observateur de l’enfant (ex. : infirmière scolaire) ainsi qu’à l’enfant lui-même (à partir de 10 ans). Plus étonnant, le TDAH peut s’accompagner de troubles métaboliques (diabète, obésité) ou encore d’allergies. Enfin si nécessaire, des tests et une évaluation psychologiques plus poussés, effectués par un neuropsychologue. Le bilan permet aussi d’évaluer la sévérité du TDAH et ses conséquences, afin de proposer un traitement adapté.
La recherche de troubles associés au TDAH repose sur d’autres évaluations, comme parfois la nécessité d’effectuer un :
• Bilan orthophonique : analyse du langage et de la communication,
• Bilan psychomoteur : étude de la motricité en rapport avec le milieu de vie,
• Bilan ergothérapique : évaluation de la participation de l’enfant dans ses occupations quotidiennes, scolaires et de loisirs ainsi que des éléments facilitants ou faisant obstacle à son autonomie, examen orthoptique : exploration de la vision, si besoin.
Vers un consensus mondial…
Mal compris, déprécié, parfois qualifié de « diagnostic à la mode », le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) peine à être reconnu. Face à cette stigmatisation, la Fédération mondiale du TDAH a publié un consensus qui met à plat toutes les connaissances scientifiques robustes disponibles à ce jour, dans l’espoir d’harmoniser la prise en charge.
« Les idées fausses sur le TDAH stigmatisent les personnes touchées, réduisent la crédibilité des professionnels habilités à le prendre en charge, entravent et retardent le traitement », souligne la Fédération mondiale du TDAH en préambule de sa déclaration de consensus international, publiée en septembre 2021. C’est pourquoi, comme le précise une des rédactrices du document, Diane PURPER-OUAKIL, psychiatre et chercheuse de l’INSERM au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Villejuif, « le consensus s’est concentré sur les études et les méta-analyses qui comportaient au moins 2 000 participants, et a exclu les connaissances fragiles ou émergentes. Notre objectif : mettre en lumière ce qui est bien caractérisé. ».
Comment participer ?...
Pour participer à cette journée vous pouvez afficher la couleur orange et venir aux nombreux évènements organisés partout en France avec l’association HyperSupers, Tdah pour une égalité des chances, ainsi que l’association TypiK'Atypik et de nombreux autres acteurs locaux.
Site clepsy : Lire la Fiche pratique Mon enfant a été diagnostiqué TDAH, comment ses symptômes vont-ils évoluer à l’adolescence ? Est-ce que des nouveaux symptômes vont apparaître ? Est-ce que certains symptômes apparaissant chez mon adolescent peuvent être liés à un TDAH qui n’aurait pas encore été diagnostiqué ??
Comment participer ?...
Pour participer à cette journée vous pouvez afficher la couleur orange et venir aux nombreux évènements organisés partout en France avec l’association HyperSupers, Tdah pour une égalité des chances, ainsi que l’association TypiK'Atypik et de nombreux autres acteurs locaux.
La Rédaction
Publication : 09/06/2023