87% des Français jugent l'ascenseur nécessaire avant le 4e étage et 72% essentiel pour le maintien à domicile
La Fédération des Ascenseurs dévoile les résultats de la 4ème édition de son enquête Les Français et l’ascenseur réalisée avec l’institut Ipsos*. Un sujet d’actualité alors que ce début d’année 2019 alors que les personnes en situation de handicap attendent toujours la publication du décret attendu avant la fin du premier trimestre 2019. Une enquête qui ne vient que confirmé une situation déjà bien existentielle sachant que 80 % des logements à R+3 sont, depuis une décennie, déjà équipés d'ascenseurs dès leur construction un taux qui atteint presque à 100 % dans le privé, les 20 % restants correspondant principalement aux logements sociaux. L’ascenseur demeure reconnu comme un facilitateur du maintien à domicile, et continue de figurer parmi le top 3 des équipements sollicités par les Français pour bien vieillir chez eux.
Immeubles résidentiels : le plébiscite des Français pour plus d’accessibilité
Compte tenu du vieillissement de la population, c’est un nombre croissant de Français qui jugent l'installation d’un ascenseur nécessaire pour les immeubles de moins de 4 étages : 79% en 2019 (+ 5 points par rapport à 2017 ; + 9 points par rapport à 2016). Au sein de ces 79%, 43% estiment qu’un ascenseur est nécessaire dès le 3ème étage, 21% le pensent nécessaire dès le 2ème étage et ce nombre est en sensible hausse importante (+ 8 par rapport à 2017, + 14 par rapport à 2016).
Les Français interrogés pour ce baromètre soulignent ici l’utilité d’équiper les futurs immeubles résidentiels en ascenseur, tout comme l’importance de celui-ci dans le cadre du choix de leur logement (en achat ou en location). Pour preuve : ils sont 58% en 2019 (contre 48% en 2017) à choisir un logement équipé d’un ascenseur.
Plus globalement, 87% des Français jugent que l’installation d’un ascenseur dans les futurs bâtiments à construire de moins de 4 étages est importante voire essentielle.
Les Français et l’ascenseur au quotidien.
Avec 100 millions de trajets par jour en France, l’ascenseur est un facilitateur indéniable du quotidien. Son usage est devenu quasi systématique, et il arrive toutefois qu’il ait déjà manqué aux Français dans certaines circonstances. Parmi la première raison évoquée celle du port des charges quotidienne avec 62% en 2019 / + 7 points ou celle se déplacer avec des personnes âgées ou un enfant en bas âge qui progresse de 1 à 5 points en 2019. Concernant les accidents de la vie ils sont eux mise en avant par 41% en 2019 soit + 3 points.
Aux situations quotidiennes peuvent aussi correspondre des attentes en matière de services qui plairaient le plus aux Français dans l’ascenseur, la musique reste le service n°1 souhaité par les Français dans l’ascenseur (41%) contre un système de commande vocale ex-aequo avec un strapontin/siège (34%)
Les lieux ou son les important…
Tout comme leur logement, l’équipement des lieux publics en ascenseurs est un vrai enjeu pour les Français dans leur vie quotidienne, avec un besoin de davantage d’ascenseurs, escaliers mécaniques et trottoirs roulants, pour une meilleure accessibilité. Il s’agit en premier lieu des centres sportifs (66%), des universités/écoles (62%), des administrations (57%) ainsi que des transports en commun (53%). Ceux qui sont suffisamment équipés à leurs yeux sont les aéroports (79%), les immeubles de bureaux (74%), les centres commerciaux (69%) et les parkings (62%).
l'ascenseur instrument d’autonomie…
Pour bien vieillir chez eux, les Français placent l’ascenseur en choix d’équipement n°1. Face à l’allongement de la durée de vie de la population, adapter son habitat est une solution majeure pour rester le plus longtemps possible dans son logement. Les Français considèrent, en 1er choix, que les 3 équipements les plus utiles pour faciliter le maintien à domicile sont : l’ascenseur (33%), la salle de bain adaptée (28%) et le monte-escalier ou l’élévateur (en maison individuelle) (26%). Les Français sollicitent en priorité l’ascenseur et le monte-escalier ou l’élévateur avec un total de 72% (contre 66% en 2017) : un constat d’utilité et de nécessité sans appel.
L’ascenseur « une préoccupation des français »…
Pour Guillaume Fournier FAVRE, Président de la Fédération des Ascenseurs commanditaire de ce sondage ces résultat ne viennent que confirmé une évolution sociétale présente depuis plusieurs années et que bien des constructeurs notamment dans le privé ont prise en compte a la différence des parcs sociale ou près de 20 % du parcs reste toujours sans ascenseurs.
« Que l’ascenseur, ainsi que le monte-escalier ou l’élévateur soient ainsi plébiscités montre à quel point le maintien à domicile et le confort au quotidien sont une préoccupation forte pour les Français. Une prise de conscience collective s'opère sur la nécessaire adaptation de l’habitat aux enjeux nouveaux de la société comme le vieillissement de la population, l’hospitalisation à domicile, la croissance verticale, la densification urbaine… »
Avec l’ensemble des professionnels du secteur et aux côtés des parties prenantes, la Fédération souhaite soutenir et relayer la parole des Français sur l’expression d’un besoin fort en accessibilité et mobilité. « Les dernières décisions des pouvoirs publics vont permettre une meilleure prise en compte du quotidien des occupants âgés et des personnes à mobilité réduite. Poursuivons nos efforts communs pour une ville toujours plus inclusive et un quotidien facilité », souligne t’il.
Des photos dans l'ascenseur ... Cap(able) ou pas capable ?
A l'heure où un grand nombre de personnes capturent à tout instant des images du quotidien avec son smartphone, la Fédération des Ascenseurs s’est intéressée à cette habitude… dans l’ascenseur. Sondés sur ces photos qu’ils seraient prêts à prendre ou ont peut-être déjà prises dans un ascenseur, les réponses des Français révèlent quelques surprises.
51% ont déjà pris une photo dans un ascenseur (ou sont prêts à le faire) pour envoyer un message affectueux, en particulier chez les moins de 35 ans. Prendre une photo pour dire « Prépare-toi, j’arrive ! », 46% des Français l’ont déjà fait ou le feraient volontiers. Et 30% l’ont déjà fait ou le feraient en rejouant une scène de film ou de série en prenant la pose.
Plus insolite : 42% des Français ont déjà photographié une situation cocasse ou seraient prêts à le faire (44% des hommes devant 39% des femmes). Quant aux chaussures ou chaussettes improbables d’un passager, ce sont davantage les femmes (35%) que les hommes (29%) qui seraient prêtes à les ‘capturer’
Un gain d’accessibilité…
Au lendemain du vote de la loi Élan, le gouvernement qui avait tenté de faire passer la pilule sur la réduction du nombre de logement accessible de 100 % prévus par la loi de 2005 à 20 % par l’annonce d’un projet de décret qui prévoyait d'installer des ascenseurs dans les immeubles neufs de trois étages, contre quatre auparavant, mais seulement dans les immeubles comportant plus de 12 appartements. Une restriction prise sur le principe que l'aménagement d'un ascenseur dans des petits immeubles pourrait avoir un impact non négligeable sur les charges. L’installation d'un ascenseur revient environ à 40 000 euros HT. Un argument auquel le CNCPH avait « voté un non ferme et définitive » obtenant au final gain Sophie CLUZEL qui avait assuré fin 2018 que l’article 1 de la nouvelle version avait supprimé qui modifie le code de la Construction est très clair, « n'imposait aucune condition de nombre de logements et ne prescrit aucune restriction ». Un décret attendu avant la fin du premier trimestre 2019 et qui devrait entrer en vigueur le 1er octobre 2019.
Des ascenseurs en R+3, un gain d’accessibilité ? la réponse reste divergente. Si dans la théorique cela ne peut effectivement être considéré comme une amélioration cette mesure présentée, comme très importante, n'aura a priori qu'un impact mineur, sauf dans le logement social. Différente étude ayant montrée que 80 % des logements à R+3 sont, depuis une décennie, déjà équipés d'ascenseurs dès leur construction un taux qui atteint 100 % dans le privé les 20 % restants correspondant principalement aux logements sociaux. La ministre pour justifier le gain d’accessibilité faisait référence au chiffre Sitadel2 d'octobre 2018, dont on a extrait les demandes de permis de construire des résidences principales en bâtiments d'habitation collective de 3 niveaux. Un gain qui devrait au final d'environ 3 000 logements par an, qui, ramené au nombre de départements, correspondrait à deux immeubles accessibles. Sophie CLUZEL qui avait mise en avant cette mesure réclamait selon elle par les associations depuis 30 ans « Pour moi qui veux développer l'habitat inclusif, c'est une victoire. Et, en matière d'accessibilité, j'ai bien d'autres projets ».
Un argument contesté par des associations représentatives comme HandiSocial31 et sa présidente Odile MAURIN qui ont produit des statistiques démontant les arguments ministériels, et i lest heureux que pour cette fois l'APF n'ait pas reculé mais tout cela ne masque pas le recul de la loi Élan quoi qu'en dise la ministre. Des associations qui reste prudente jusqu’à la lecture de ce décret la ministre qui avait a l’époque pas hésité toute de même affirmé « Il sera donc nécessaire de trouver une solution dérogatoire et pragmatique pour les cas particuliers d'immeubles atypiques ou très petits ».
Stéphane LAGOUTIÉRE
* Méthodologie de l’enquête : Etude réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1064 personnes de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, âge, profession de l’individu, région et catégorie d’agglomération. Dates de terrain : du 15 au 18 janvier 2019. Étude réalisée sur Internet via le panel Ipsos en ligne.
Publication : 26/02/2019