Semaine nationale de la Santé auditive au travail : la fatigue auditive au travail pointée du doigt
Organisée du 23 au 28 octobre, pour la deuxième consécutive, par la l’association JNA, celle favoriser les démarches de Bien Etre au travail en intégrant la notion de « santé auditive » comme source de gains de santé, de bien-être et de performance au travail. Des organisateurs qui souhaite également interpeller les pouvoirs publics, mais aussi les l’entreprises sur les dangers et le cout pour la santé publique du bruit en milieu professionnel.
Le Bruit, une réalité non négligeable…
Selon une étude réalisée avec l'IFOP en 2016, 8 salariés sur 10 se disent gênés par le bruit sur leur lieu de travail, un avis que ne partagent pas seulement les métiers dits exposés au bruit, mais par 94 % des Français qui estiment que celui-ci nuit directement à leurs santés provoquant, maux de tête, fatiguent et pour certains même un sentiment de lassitude.
Mais mal prise en compte…
Deux raisons peuvent être avancées : l’ignorance des effets du bruit sur les mécanismes de l’oreille et l’état général de santé ainsi que l’orientation de lutte contre le bruit afin de respecter les seules obligations réglementaires. L’association JNA invite à l’occasion de cette semaine les acteurs de l’entreprise à une réflexion globale intégrant la santé auditive, en action primaire de prévention, en amont des approches de lutte contre les risques auditifs et « handicap » et pointe le doigt sur les risques psychosociaux liés à cette fatigue qui ne serait pas prise en considération par les dirigeants d’entreprises.
« Grâce à une approche positive « bien-être au travail », l’entreprise aura alors la possibilité de générer de vrais leviers de gains en performance, individuels et collectifs. Les dirigeants comme les salariés ont besoin de trouver du sens à la mise en œuvre des démarches bien-être au travail », indique JNA.
Le coût social du Bruit…
L’association qui rappel selon le Conseil National du Bruit estimé à 43Mds € le coût social du Bruit, un chiffre a prendre cependant avec prudence, car les moyens de calcul restent très difficiles a analysé. Le coût social de la fatigue auditive n’est quant à lui pas encore évalué. L’association JNA révèlera, lors de la Semaine de la santé auditive au travail, les résultats d’un audit réalisé au sein d’un service administratif pilote. Ainsi que la nouvelle étude réalisée par Ipso après celle réalisée en 2016.
En plus de ces premiers impacts, des dommages collatéraux se font sentir en termes économiques : « Aux coûts de santé publique liés aux surdités professionnelles de 100 000€, selon l'Assurance maladie, par individu déclaré, auquel il faut ajouter les coûts insidieux rattachés », précise la JNA dans un communiqué. Des Français qui il vrai sont de grands consommateurs d'anxiolytiques et de somnifères. Sans oublier les pertes financières des entreprises liées à une moins grande efficacité individuelle et collective de leurs collaborateurs.
Les effets les plus pernicieux du bruit…
Parmi eux les effets extra-auditifs. Des bruits loin de se limité à l’appareil auditif ni aux voies nerveuses et aux aires cérébrales spécifiques de l’audition. L’audition étant à l’origine de nombreuses interconnexions de toutes les voies nerveuses entre elles, celle-ci atteignent de façon secondaire, d’autres centres nerveux et provoquent ainsi des réactions marquées au niveau d’autres fonctions biologiques ou d’autres systèmes physiologiques.
Ainsi selon le comité de scientifique de JNA, « En prenant en compte les effets extra-auditifs, il est alors possible d’agir sur les impacts connexes et de réduire les sources de risques cardio-vasculaires, de risques psycho-sociaux, de perte de vigilance source d’accidents du travail et de bien d’autres. Des impacts interconnectés qui sont à mieux considérer ».
La santé auditive en entreprise…
Est avant tout chose « un enjeu sociétal » que doivent intégrer les chefs d’entreprises, afin d’agir selon l’association en amont des risques de surdité professionnelle. « Il s’agit non plus de lutter contre les émissions sonores toxiques, mais de développer une politique de Bien-Etre au travail en intégrant toutes les conditions possibles pour développer la qualité de vie sonore et préserver la santé des salariés ».
Aujourd’hui le spectre d’analyse se réduit bien souvent « à la lutte contre les risques ». Cela reste une condition incontournable pour le respect des salariés, mais non suffisante pour développer une politique de bien-être.
Ce sujet du bruit et de la santé auditive est à investir collectivement et individuellement. JNA invitant les managers a l’inclure dans des réunions collectives de travail, mais aussi quotidiennement en créant notamment des indicateurs de suivi.
Des indicateurs qui peuvent être celui du mesurage (indicatif) à l’aide d’une application sonomètre ou demander un équipement en outils avertisseurs (lampes qui changent de couleurs en fonction du niveau sonore). la mise en place et le respect de règles de vie collectives sur les espaces partagés : conversations formelles et informelles, le téléphone ; l’entrée sur l’espace partagé ou encore la création de zones dédiées au phoning. Ou également celle de l’autorisation collective de se mettre en retrait de l’équipe sans jugement pendant une durée donnée. Mais aussi une réflexion sur l’amélioration acoustique de l’espace (cloisonnettes, mobilier acoustique, etc.), de la circulation des collaborateurs sur l’espace.
Des mesures, dont le le Pr André CHAYS, professeur ORL, rappel que « les oreilles c’est la vie ! », invitant les managers à ce servir de celle-ci « comme un levier pour insuffler un dynamisme dans leurs équipes, éviter des crises inter-relationnelles, et développer la qualité de vie au travail et in fine réduire les coûts sociaux ».
Site internet et publication d’un guide…
Au cours de cette nouvelle édition de la Semaine de la santé auditive au travail, de nombreuses actions de sensibilisation seront programmées dans les entreprises. Les Français salariés comme chef d’entreprise qui sont invité également à se rendre sur le site de la manifestation sante-auditive-autravail support de ce grand mouvement sociétal.
Différentes thématiques y seront développées ainsi que des approches socio-économiques de la santé auditive dans l’entreprise. Des outils spécifiques comme des affichettes « 3 Bons gestes de santé auditive dans l’atelier ou sur le chantier » et « 3 bons gestes de santé auditive au Bureau ».
Mais aussi des Brochures de douze pages, dédiées dirigeants et salariés « Santé auditive au travail : mode d’emploi pour concilier Santé, Bien Etre et performance », indiquant par exemple aux acteurs de l’entreprise les gains possibles en santé, bien-être et performance au travail et les conseils pour les obtenir. Ainsi que la sortie prochaine aux éditions Josette Lyon écrit par Guy TREDANIEL. Intitulé « Petit guide de survie au bruit et au stress au travail. Les bienfaits de la santé auditive »
Stéphane LAGOUTIÉRE
Source : JNA 2017
Publication : 23/10/2017
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