L'AFM interpelle les candidats à l'élection présidentielle et reçoive le candidat socialiste François Hollande
À J-59 jours du premier tour de cette élection présidentielle, les demandes et revendications ne cessent d'affluer. C'est le cas à présent de l'AFM qui a fait savoir dans un communiqué fait parvenir une lettre ouverte a l'ensemble des candidats officiellement déclaré, intitulée « le choix de l'innovation ». L'association qui a reçu aujourd'hui un des candidats, François Hollande au sein de ses laboratoires à Évry.
L'association qui revendique cette action pour le manque « cruel d'ambition » du débat actuellement en cours. L'AFM regrettant notamment que l'innovation, une des seules réponses possibles aux difficultés actuelles, soit absente de façon dramatique des débats.
Pour la présidente, Laurence TIENNOT-HERMENT, « Nous voulons connaître leur ambition dans ce domaine pour les cinq années à venir, créatrice de valeurs, créatrice de richesses, créatrice d'emplois et créatrice de cohésion sociale... » L'association de préciser que seule l'innovation peut redonner des perspectives positives à notre pays. « C'est notre conviction » et souhaite pour cela engager le dialogue avec tous les candidats qui le souhaiteront et reçevra, dès ce jour, dans ses laboratoires I-Stem et Généthon à Évry.
François HOLLANDE en visite au cœur de la recherche à Évry
Peu avant son meeting, le candidat socialiste a multiplié ses rencontres, dont celle avec les dirigeants de biotechnologies sur l'avenir de leur filière. Sans préciser, comment il financerait ces mesures...Une visite au Généthon et à l'entreprise spécialisée dans les cellules souches I-Stem ou le candidat s'est simplement engagée pour un rendez-vous au Génocentre pour une table ronde avec une dizaine de dirigeants de biotechs. Impatients de partager avec le candidat socialiste leurs inquiétudes concernant leur filière. François Hollande qui a clairement affirmé sa position lors de son discours prononcé dans les locaux d'I-Stem, déclarant que s'il est élu, il demandera « immédiatement au Parlement de modifier la loi de bioéthique de 2011 afin d'autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires ». Précisant « Une cellule-souche embryonnaire n'est pas un embryon ».
Une recherche pour lequel il souhaite deux obligations, celle du respect de la dignité humaine et la non-marchandisation du corps humain. Il solution qui selon lui devrait permettre a la France de rattraper ainsi son retard face au nombreux pays déjà présent dans ce secteur de la recherche. François Hollande de conclure qu'il y a beaucoup à attendre des sciences de la vie : elles permettront de faire un saut dans la connaissance et la valorisation de ces connaissances représente un fort potentiel économique. « On évalue à 20 % du PIB la part des biotechnologies dans les pays développés en 2030 ».
L'opposition craint une banalisation de la recherche embryonnaire
Ces déclarations ont provoqué quelques critiques de la part des ministres de la Santé, Xavier BERTRAND, et de la recherche, Laurent WAUQUIEZ. Ils mettent en garde via un communiqué contre une « banalisation » de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. « La recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires n'est pas une recherche comme les autres parce qu'elle touche à l'origine de la vie », rappellent-ils.
Stéphane LAGOUTIERE
Publication : 22/02/2012