Elisabeth BORNE « poussé vers la sortie » envoi sa lettre de démission à Emmanuel MACRON
Alors qu’on attend toujours la fumé blanche annonçant le nom de nouveau premier ministre. Le Président de la République Emmanuel MACRON aura été le premier à annoncé sa séparation avec Elisabeth BORNE. La Première Ministre chargé de gérée les affaires courantes, a fait parvenir sa démission officielle par une lettre, reprenant l’un des termes utilisé par Michel ROCARD qui avait voulu que cette annonce n’étant pas une décision personnelle. « Alors que qu'il me faut ce soir pour présenter la démission de mon gouvernement je voulais vous faire part et vous dire combien j'ai été passionné par cette mission » indique Elisabeth BORNE.
Un parcours entre privé et politique…
Deuxième femme nommée Première ministre sous la Ve République, Élisabeth BORNE, née le 18 avril 1961 à Paris, âgée de 61 ans, est une haute fonctionnaire et femme politique française. Avant sa nomination comme première ministre en 2024, nommée par Emmanuel Macron 30 ans après Edith CRESSON, seule Première ministre entre 1991 et 1992, Elisabeth BORNE, fut directrice de cabinet de Ségolène ROYAL, un atout à l'heure où s'annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par la future réforme des retraites.
Celle-ci avait occupé plusieurs postes importants dans l'administration publique et le gouvernement. Diplômée de l'École polytechnique et de l'École nationale des ponts et chaussées, elle commence sa carrière au ministère de l'Équipement, puis rejoint la direction générale de l'urbanisme de la ville de Paris. En 2002, elle devient directrice de cabinet du secrétaire d'État aux Transports, puis directrice générale de l'urbanisme et de l'environnement de la région Île-de-France. En 2007, elle est nommée préfète de la région Poitou-Charentes, puis préfète des Deux-Sèvres. En 2013, elle rejoint la SNCF comme directrice de la stratégie et du développement durable, puis devient directrice générale de SNCF Réseau en 2014. En 2017, elle est nommée ministre déléguée auprès du ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des Transports. Elle conserve ce poste dans le gouvernement Philippe II, puis devient ministre de la Transition écologique et solidaire en 2019, dans le gouvernement Philippe III. En 2020, elle est nommée ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion dans le gouvernement CASTEX.
Objectif personnel ou politique…
Elisabeth BORNE aura donc été après plusieurs semaines d’hésitation le président de la République après donc finalement fait croire aux français avoir accepté la démission de l’ancienne première ministre après plusieurs de discussion aux palais de l’Elysée. Emmanuel qui fait donc le choix a la veille des élections européenne ou la tête de liste et président du rassemblement nationale et désormais en tête des sondage.
Elisabeth BORNE qui perd son poste après avoir porté dans la douleur la réforme des retraites où l’exécutif était passée à 9 voix d’une motion de censure votée à l’Assemblée nationale, qui aurait vraisemblablement mené à une dissolution de son gouvernement. Puis la loi immigration. Où après la motion de rejet votée contre son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, elle aura repris la main et réussi à faire voter un texte largement durci par le Sénat.
Annoncée sur la touche après l’échec aux élections législatives de 2022, puis à l’été 2023 où la piste d’un remplacement par Gérald DARMANIN revenait de façon très sérieuse, Elisabeth BORNE sera finalement restée près d’un an et demi à Matignon. Son bilan restera partagé. Sa capacité à surmonter à plus de 30 motions de censure et à faire voter plusieurs textes d’ampleur malgré sa majorité relative à l’Assemblée nationale aura fait d’elle une Première ministre loyale pour Emmanuel MACRON.
Emmanuel MACRON qui fait se choix alors que le rassemblement nationale premier partie d’opposition au sein de l’Assemblée nationale demeure un écueil fort dangereux pour les élections européenne. Emmanuel MACRON aura besoin en effet d'une arme anti BARDELLA et qui entend faire croire « donner un nouveau cap à son quinquennat ».
Plusieurs noms circulent pour la remplacer à Matignon. L'ancien ministre de l'Agriculture Julien DENORMANDIE et le ministre des Armées Sébastien LECORNU font partie des principaux cités, ainsi que Gabriel ATTAL, considéré comme le mieux placé par un proche du président. Le successeur d'Elisabeth BORNE sera connu mardi matin.
Un premier ministre déjà menacé…
Quelle qu’il soit homme ou femme, le futur chef du gouvernement aura la vie dur face a un gouvernement qui ne disposera pas de majorité à l’Assemblée nationale mais que d’une majorité relative. A l’annonce de cette démission parmi les réactions celle la présidente des députés LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde PANOT a annoncé dans un message sur X « exiger un vote de confiance au Parlement pour le prochain Premier ministre. Si ce vote n'a pas lieu, elle affirme qu'elle déposera une motion de censure ». Affirmant que « c’est ce vote qui organise la vie politique dans le pays et à l'Assemblée entre la majorité qui soutient le gouvernement et l'opposition ». Un premier ministre qui devra pour éviter ce vote des accords avec Les Républicains. Pour le Député Éric CIOTTI se montre lui plus cordial « Malgré nos différences importantes, j’ai apprécié la rigueur et l’honnêteté intellectuelle d’Elisabeth BORNE. Dans bien des circonstances, elle a eu le courage que d’autres n’ont pas eu. Elle fut pour moi une interlocutrice de qualité ».
Pour Sébastien CHENU Vice-président du rassemblement nationale à l’Assemblée nationale qui se dit « désolé » affirmant que ce « changement ne doit pas passionner beaucoup les Français ». Ce qui préoccupe les Français aujourd'hui ajoute ce dernier « et la sécurité, l’immigration, le pouvoir d’achat ou la santé d'achat ou l'écologie dont elle avait la charge et pour lequel le bilan politique et les comptes sont totalement exsangues de tout action positive »
Stéphane LAGOUTIERE
Sources : Présidence de la république / Matignion
Publication : 08/01/2024