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Habitat, Pauvreté, Exclusion, Handicap : L'Abbé Pierre « Une vie de combats »

affiche film une vie de combat 839f2Mort il y a dix ans, le 22 janvier 2007, à l'âge de 94 ans. Henri Grouès, il aura prit le nom d’Abbé Pierre. Un nom qui aura marqué l’histoire de France. A la fois résistant, moine, député, il aura finit sa vie en s’engageant auprès des plus faibles, après un appel qui l’aura rendu célèbre celui de l’hiver 54. Puis quelques années plus avec la création d'Emmaüs aujourd’hui présente dans le monde entier. Sortie le 8 novembre prochain, le film d’un budget de 15 M€ il retrace la vie d’un homme qui aura eu mille combats au profit des plus exclus y compris sur le handicap. Un film réalisé formidable réalisé par Frédéric TELLIER et dans le rôle de l’Abbé Pierre l’acteur Benjamin LAVERNHE, et celle qui aura suivit tous vie ce dernier Lucie COUTAZ et jouer par Emmanuelle BERCOT.

Un film présenté officiellement le 15 ocotbre dernier et à ne pas louper ou que vous soyez. Présenté hors compétition au Festival de Cannes 2023, ce film poignant sur l’Abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, retrace sa vie, de ses jeunes années au couvent des capucins à sa mort en 2007. Au-delà de l’image que chacun a déjà de cette personnalité engagée, le réalisateur, Frédéric TELLIER souhaitait également mettre en lumière les différents visages de cet homme et certains aspects méconnus de son histoire. « Ce que je cherchais c’était un Abbé Pierre, réaliste, concret, réel. Pas une icône. Pas une légende », explique le réalisateur.

Une vie multiple…
Peu de gens le savent, mais l’abbé Pierre incarné par l’acteur Benjamin LAVERNHE, et né le 5 août 1912 à Lyon 4e, cinquième de huit enfants. Il né dans une famille aisée, et aura eu une vie multiple et aura même connu l’amour…Dès l'âge de six ans, il accompagne son père catholique actif et pieux qui, chaque dimanche matin, s'occupe des sans-abris et mendiants aux alentours du quai Rambaud. C’est à la suite d’un pèlerinage à Rome en 1928 qu’il se dit frappé d'un « coup de foudre avec Dieu » selon ses propres mots. Ce n’est que en 1931 qu’il entre dans les ordres chez capucins et de partir dans la Drome en 1932 ou il passe sept ans de sa vie. Ordonnée prêtre le 24 aout 1938, en accord avec ses supérieurs, à cause de sa santé fragile, il quitte l'ordre des Capucins le 18 avril 1939. Il intégrer alors le diocèse de Grenoble avant d’être nommé le 14 mai suivant vicaire à la basilique Saint-Joseph de Grenoble par l'évêque Alexandre CAILLOT.

Il est alors mobilisé comme sous-officier dans un régiment du train des équipages, en décembre 1939, avant d’être rapidement démobilisé à la suite d’une pleurésie. En octobre 1940, il est nommé aumônier de l'hôpital de La Mure (Isère) puis de l'orphelinat de La Côte-Saint-André. Selon sa biographie officielle issue des archives du ministère de la Défense nationale10, « vicaire à la cathédrale Notre-Dame de Grenoble11, il recueille des enfants juifs dont les familles ont été arrêtées lors des rafles des Juifs étrangers en zone sud, en août 1942 »12. En novembre 1943 il fait passer en Suisse le plus jeune frère du général de Gaulle, Jacques, ainsi que son épouse

C’est en 1943, qu’il rencontre Lucie COUTAZ, qui le cache sous un faux nom, et qui deviendra sa secrétaire particulière (elle l'est jusqu’à sa mort en 1982). Elle est considérée comme la cofondatrice du mouvement Emmaüs. Il aide lesl'abbé pierre joué par dans l'une des scènes du film par l'acteur benjamin Lavernhe réalisé par Frédéric Tellier par retraçant son existence intitulé une vie de combat a3455 réfractaires au service du travail obligatoire (STO). Dans la clandestinité il adopte le nom d’abbé Pierre qui lui reste jusqu'à la fin de sa vie. Avant de fuir à Alger, après une arrestation, Il devient aumônier de la Marine sur le cuirassé Jean Bart à Casablanca (Maroc).

A la libération sur les conseils de l’entourage du général de Gaulle, et l’approbation de l’archevêque de Paris, il se présente aux élections législatives et est élu par trois fois député en Meurthe-et-Moselle comme indépendant apparenté au Mouvement républicain populaire (MRP). Il se désolidarise du parti politique après « l’incident sanglant » de Brest, en avril 1950, qui provoque la mort d’un ouvrier, Édouard MAZE. Dans sa lettre de démission du 28 avril 1950, il dénonce alors les positions politiques et sociales du mouvement MRP. Il décide de rejoindre ensuite la Ligue de la jeune République, mouvement chrétien socialiste, ainsi que le groupe de la Gauche indépendante. L’abbé Pierre retourne à sa vocation première de prêtre aumônier et s’investit, avec sa petite rente d’ex-député, dans ses actions caritatives. Il dit plus tard qu'il est plus intéressant d'être « ex-député » que député.

Fondateur d’Emmaüs.
L’abbé Pierre préférait parler d’insurrection de la justice (ou de l’intelligence) pour désigner l’élan de générosité qui a suivi cet appel radiophonique d’hiver 1954. Il associait charité et bonté à une façon de se donner bonne conscience. Pour lui, le logement, le travail et la dignité devaient être considérés comme des dûs et la société devait s’organiser pour que tous les hommes vivent dignement. Le mouvement Emmaüs, qui verra pourtant le jour avant son éléction politique, en 1949 en fondant une communauté Neuilly-Plaisance, au 38 avenue Paul-Doumer, au départ une auberge de jeunes. Face a la perte de ses élections en 1951 il est alors contraint réduit à mendier ou vendre des publications à la dérobée pour subvenir aux besoins d'Emmaüs. Dans le même temps, les compagnons d'Emmaüs systématisent la chine qui est complétée à partir de février 1952 par la « biffe sur le tas »26. Le 29 mars 1952, il participe au jeu Quitte ou double animé par Zappy Max sur Radio Luxembourg pour alimenter financièrement son combat, où il gagne 256 000 francs de l'époque27 (ce qui correspond à près de 6 148 € en 2023).

un entrepôt d Emmaüs l'un des nombreux de son fondateur l'abbé pierre 9c4f5La notoriété de l’abbé Pierre croît à partir de l'hiver de 1954, particulièrement froid et meurtrier pour les sans-abri. Il lance le 1er février 1954 un appel mémorable sur les antennes de Radio-Luxembourg (future RTL)29, qui devient célèbre sous le nom d'« Appel de l'abbé Pierre ». Le lendemain, la presse titre sur « l’insurrection de la bonté ». L’appel rapporte 500 millions de francs en dons (dont 2 millions par Charlie Chaplin qui dit à cette occasion : « Je ne les donne pas, je les rends. Ils appartiennent au vagabond que j'ai été et que j'ai incarné. ». Une somme énorme pour l’époque et complètement inattendue, des appels et courriers qui submergent complètement le standard téléphonique de la radio, et des dons en nature d’un volume si immense qu’il faut des semaines pour simplement les trier, les répartir et trouver des dépôts pour les stocker convenablement un peu partout en France.

Avec l'argent rassemblé à la suite de son appel à la radio, il fait construire des cités d'urgence (dont celle de Noisy-le-Grand, qui ressemble à un bidonville car elle s'inspire du projet de l'architecte américain Martin Wagner, les bâtiments sont en forme de demi-bidon métallique. Ces cités appelées à être provisoires se transformèrent progressivement, dans le meilleur des cas, en cités HLM. Le combat de l’abbé Pierre permet aussi l'écriture et l'adoption d’une loi qui interdit l’expulsion de locataires pendant la période hivernale. Emmaüs International verra lui le jour en 1971 pour regrouper l'ensemble des groupes Emmaüs du monde, qui étaient plus de 300 en 2011. Emmaüs France regroupe les 175 groupes Emmaüs français1 et a été créé en 1985.

L’Amour oui mais !!!
Si dans une interview accordée à Frédéric LENOIR, directeur du Monde des religions en 2005, il avait reconnu le pêcher « de la chair et l’avoir regretté tous sa vie ». Anecdotique, me direz-vous ? mais ça le rend t-il pas encore plus sympathique ? Une chose et certaine Lucie, rien de tel entre eux. Cette dernière interprétée magnifiquement par Emmanuelle BERCOT. « Vierge consacrée », était chargée de protéger l’abbé Pierre des sollicitations nombreuses de jeunes femmes.

Stéphane LAGOUTIERE

 

 

 

 

 

Catégorie : SORTIE CINÉMA
Publication : 27 October 2023
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