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François HOLLANDE prend ses fonctions et nomme Jean-Marc Ayrault Premier ministre

François HOLLANDE dans la salle des fêtes du Palais de l'Elysée lors de son discours après recu la croix de la légion d'honneur avec sa droite sa compagne la journaliste qui devient la première dame de France © Présidence République / L.Blevennec-C.Alix-P.SegretteC'est une journée protocolaire chargée que vient de conclure aujourd'hui avec une première visite officielle en Allemagne pour le désormais président de la République française, François HOLLANDE. Le Chef de l'état qui annonçait par la voix du nouveau secrétaire général de l'Élysée, Pierre René LEMAS, en fin midi le nom du nouveau Chef du gouvernement celui de l'actuel maire de Nantes et président du groupe socialiste a l'assemblée nationale, Jean-Marc AYRAULT.

Dans son premier discours de président de la République, en forme de feuille de route sur la manière d'exercer le pouvoir, le nouveau chef de l'État a notamment déclaré, qu'il ne déciderait " pas pour tous de tout, et partout" et insistant « La confiance, c'est l'exemplarité », a dit le nouveau chef de l'État. « Président de la République, j'assumerai pleinement les responsabilités exceptionnelles de cette haute mission ». Avant de poursuivre « Conformément à la Constitution, le gouvernement déterminera et conduira la politique de la nation, le Parlement sera respecté dans ses droits, la justice disposera de toutes les garanties de son indépendance ».

Le chef de l'État qui concernant la politique de la France sur le plan intérieur, Il a rappelé son intention de « revivifier la démocratie locale par un nouvel acte de décentralisation ». « Je crois à la démocratie locale et j'entends la revivifier par un nouvel acte de décentralisation susceptible de donner des libertés nouvelles pour le développement de nos territoires ».

La France devra être unie dans ses différences !

Le Président sortant Nicolas SARKOZY serrant la main a Francois HOLLANDE sur le perron de l'Elysée lors de son départ le 15 mai 2012 en arriere plan lors épouses respectives© Présidence République / L.Blevennec-C.Alix-P.SegretteFrançois HOLLANDE qui insistera également sur la nécessité de réconciliation, et rassemblement. Car « la première condition de la confiance retrouvée, c'est l'unité de la nation ». « Nos différences ne doivent pas devenir des divisions, nos diversités des discordes », a-t-il plaidé, insistant sur les « valeurs » de la République et rappelant qu'il « réaffirmerait en toutes circonstances nos principes intangibles de laïcité » et lutterait « contre le racisme, contre l'antisémitisme et contre toutes les discriminations ». François HOLLANDE qui conclura son discours par un hommage à ses prédécesseurs, mais réduisant celui-ci à Nicolas SARKOZY a un simple vœu pour la suite de sa carrière.

Jean-Marc Ayrault nommé à Matignon

C'est avec trente minutes de retard sur l'heure prévues que le secrétaire général de l'Élysée, Pierre René LEMAS, a officiellement annoncé sur le perron du palais présidentiel le nom du nouveau chef du Gouvernement. Jean-Marc AYRAULT député-maire de Nantes, 62 ans, figurait en tête de liste des favoris devant Martine Aubry, Manuel Valls, Laurent Fabius et Pierre Moscovici.

Également Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale depuis 1997 fait partie du cercle des très proches et amis de longue date du chef de l'État, ce qui était loin d'être le cas pour la seconde favorite au poste Martine AUBRY et surtout qui souhaité soutenir la candidature de Dominique Strau avant le scandale.

Un homme qui aura tout comme François HOLLANDE jamais connu des fonctions ministérielles, mais connaît parfaitement les rouages parlementaires. Entré en politique en 1977 lorsqu'il est devenu maire de Saint-Herblain, commune voisine de Nantes, cet homme peu connu du grand public aura contribué à changer sa ville qui en première position dans le baromètre de l'accessibilité de l'APF, mais loin d'être totalement accessible comme, l'avait rappelé le président de la FAF, Michel VINCENT. Il est décrit par ses amis comme un député rigoureux voire austère et qui devrait, semble-t-il apprendre, sourire. Il sera aussi un atout dans les futures relations franco-allemandes, car professeur d'allemand de profession, pays qu'il apprécie particulièrement et avec il dispose de relation avec les socialistes allemands.

De gauche a droite François HOLLANDE et Jean-Marc AYRAULT sortant de l'Hotel de ville de Paris, une présence qui confirme sa nomination a Matignion annoncé quelques minutes plus tard par le secrétaire de l'Elysées ©AFP Une nomination qui intervient alors même que ce dernier avait subi quelques attaques mettant à jour une ancienne condamnation à six mois de prison avec sursis, en décembre 1997, pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public. Une condamnation dans laquelle sa "probité personnelle" n'a "jamais été mise en cause", selon l'intéressé.

Prochaine tache pour le premier ministre celle de la présentation de liste des ministres de son gouvernement qui devrait intervenir d'ici demain soir. La Seconde tache sera la bataille des législatives pour confirmer la victoire présidentielle de François Hollande. Une majorité loin d'être obtenue au vu à la fois de la présence de l'extrême gauche, mais aussi de la très forte présence de l'extrême droite susceptible d'être présente sur près de 300 circonscriptions et une centaine au second tour.

Une nomination à laquelle plusieurs élus de gauche ont salué sa nomination comme Martin MALVY qui a déclaré dans un communiqué « Quand un homme a transformé sa ville en quelques années, comme l'a fait Jean-Marc Ayrault à Nantes, ou présidé pendant plus d'une décennie l'un des deux principaux groupes parlementaires de la République, il a démontré sa capacité à conduire les affaires de la France. Jean-Marc Ayrault est un homme de conviction et un ami proche de François Hollande. Je lui fais confiance pour engager la France dans la voie du changement dont notre pays a besoin et lui apporte mon soutien »

Stéphane LAGOUTIÉRE

Un ministre de la santé très attendu par les associations et les syndicats

La Façade du ministère de la santé à Paris avec devant en montage un portrait en fond blancs évoquant l’anonymat de celui qui sera le futur ministre en charge de la santéAlors que trois ou quatre noms circulent déjà pour le poste de ministre de la Santé, comme ceux de Jean-Marie le GUEN, et Laurence ROSSIGNOL ou Marisol TOURAINE qui fut d'ailleurs en charge du pôle « Social, Santé, Handicap et personne âgées » lors de la campagne présidentielle. Association et syndicat interprofessionnel regrettent toute l'absence des questions de la santé et de son financement lors du débat présidentiel. Des organisations qui unanime comme la FFH* ou la FNO* qui parle elle d'un « Projet de Société » ou le CISS* qui affirme "Nous voulons un ministère de la santé de plein exercice".

Une campagne, il vrai qui tout comme sur les questions du handicap aura vu la santé quasi absente, car hormis comme le précise le CISS, celles-ci se sont résumée à quelques échanges entre candidats sur les déserts médicaux et les dépassements d'honoraires. Le CISS qui dans un communiqué rappelle les principales attentes des Français et souligne la grande précarité médicale pour certains.

Par les principales attentes des Français le CISS, rappel notamment celle liée à égalité d'accès aux soins de tous, pour lequel la double question des déserts médicaux et des dépassements d'honoraires doit donc être résolue. Mais aussi de la qualité des soins, ce qui selon le collectif ce q impose de revoir de fond en comble la coordination des soins des malades chroniques affectés par une ou plusieurs pathologies, il s'agit de 15 millions de personnes en France.

Le collectif qui rappelle aussi l'importance des sujets comme ceux de la qualité des soins, de la sécurité, de l'efficacité du système de santé et de sa modernisation. Elle met aussi en avant en ce qui concerne les priorités données à la santé publique en soulignant que la prévention est tout aussi nécessaire que les soins. Enfin, il appelle à la transparence et de respect des usagers qui estiment que le système de santé ne doit pas seulement fonctionner pour eux, mais avec eux.

Une vraie reconnaissance des organisations syndicales

La FNO qui dans un communiqué a souligné l'importance majeure de ces questions à l'égard des Français, méritant un « projet de société » et une réelle reconnaissance des organisations syndicales professionnelles. « Les organisations syndicales représentatives devront être considérées comme des acteurs et interlocuteurs incontournables de la concertation et de la négociation en amont des décisions politiques » insiste le communiqué. Les syndicats en attente de questions tout comme les dirigeants FHF qu'ils avaient ont présenté les dix actions qui seront à mener en priorité par le futur ministre de la santé, le 26 avril 2012.

Stéphane LAGOUTIÉRE 

 

Fédération Hospitalière de France (FHF)

Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO)

 

Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) 

 


 

 


Création d’un nouveau tableau de maladie professionnelle, la FNATH salue sa décision

l'exposition aux pesticides double quasiment le risque de maladie de parkinson selon une étude de Inserm (Photo montage dans lequel apparait le visage d'un homme et son cerveau avec en fond un champ agricole)Après la récente condamnation le 13 janvier 2012 du geant des pesticide Monsantos, par l'agriculteur charentais Paul François et face aux revendications des associations depuis plusieurs années comme la Fnath le gouvernement a annoncé la publication au journal officiel le 6 mai un décret portant création du tableau de maladie professionnelle consacrant le lien entre la maladie de Parkinson et l'exposition aux pesticides. Au-delà des conditions parfois encore contraignantes, elle simplifie désormais les démarches administratives. Pour rappel la FNAT, avait obtenu une des rares décisions de justice reconnaissant le lien entre ''exposition professionnelle à des pesticides et la maladie de Parkinson.

Une relation qui avait été prouvé en 2009 par une équipe de chercheurs de l'unité Inserm « Neuroépidémiologie » et de l'UPMC montre que l'exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs. Ce risque augmente avec le nombre d'années d'exposition et, chez les hommes, est principalement lié à l'usage d'insecticides, notamment de type organochloré. Ces résultats, qui posent également la question du rôle d'une contamination résiduelle de la population générale par ces pesticides, sont publiés en ligne dans Annals of Neurology.

Quatre conditions essentielles

Dans le cadre d'une demande, la personne devra donc désormais apporter la preuve de l'existence de la maladie par un examen effectué par un médecin spécialiste en neurologie. Concernant le délai de prise en charge, c'est-à-dire le délai maximal entre la date à laquelle le travailleur a cessé d'être exposé au risque et la constatation de l'affection est fixée à un an, sous réserve d'une durée d'exposition de 10 ans. Enfin, le tableau comporte également une liste indicative de travaux exposant habituellement aux pesticides : la manipulation ou l'emploi de ces produits, par contact ou par inhalation ; ou par contact avec les cultures, les surfaces, les animaux traités ou lors de l'entretien des machines destinées à l'application des pesticides.

La FNATH qui précise que l'existence de tableau de maladies professionnelles permettre une reconnaissance de l'origine professionnelle de la maladie de Parkinson plus facilement. Ajoutant que les juristes de l'association sur l'ensemble du territoire sont à la disposition des personnes concernées pour les accompagner dans leurs démarches qu'elles remplissent ou non ces conditions.

Pour rappel l'association a publié, il y a quelques semaines une brochure sur la prévention de ces risques, disponible sur son site internet ou dans notre rubrique livre. Des informations d'autant plus nécessaires que le nombre des maladies professionnelles augmente. En effet, les risques agricoles sont nombreux et les professions agricoles comptent parmi les plus pénibles. Si le nombre des accidents du travail déclarés diminue, celui des maladies professionnelles augmente.

La Rédaction

La France choisit la gauche et François HOLLANDE dans une idée de changement

Au centre de la scène situé place de la bastille et devant 30 000 a 50 000 personnes réunis, François HOLLANDE le 7 mai 00H30 avec lui sur la scène les dirigeant du Partis Socialiste © Philippe Grangeaud/PSAprès un message à tulle et une remontée triomphante vers la bastille en fin de soirée, le nouveau président élu François HOLLANDE est devenu le 7e président de la Ve république. Un homme qui a annonçait travailler dès aujourd'hui sur la composition de son nouveau gouvernement et qui manifestement ne devrait pas bénéficier de ce « traditionnel état de grâce » d'une durée d'environ 100 jours. François HOLLANDE qui devient le premier président de gauche depuis François Mitterrand (1981-1995).

Un mandat qu'il obtient après été le "poulain" de Lionel JOSPIN et avoir été pendant onze ans chef du Parti socialiste, maire de Tulle, député et l'actuel président du conseil général de Corrèze, mais n'aura jamais exercé de fonction ministérielle.

Investis officiellement le 15 mai prochain et présidé son premier conseil des ministres le 16 mai. Le président élu qui fera néanmoins une première apparition à une cérémonie officielle en tant que les cérémonies du 8 mai commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale, au côté du chef de l'État Nicolas SARKOZY. François qui regroupe actuellement les ténors du parti socialiste avait fait comprendre la semaine dernière qu'il avait une idée sur le nom du candidat possible à Matignon. Deux noms qui seraient soit Jean-Marc Ayrault actuel maire de Nantes ou la patronne du Parti socialiste Martine Aubry Maire de Lille et fille de Jacques DELORS sont donnés tous deux favoris pour diriger son premier gouvernement.

« Justice et Jeunesse seront les deux points ou je demande à juger »

Le Président élu qui aura adressé son premier discours à 21 h 30 sur la place de la cathédrale à Tulle en Corrèze, devant une foule compacte d'environ 20 000 personnes. François HOLLANDE qui commencera ce message en affirmant « Devant vous, je m'engage à servir mon pays avec le dévouement et l'exemplarité que requiert cette fonction ». Remerciant le président sortant, « à ce titre j'adresse un salut républicain à Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant cinq ans et qui mérite à ce titre tout notre respect ». Insistant sur l'importance du rassemblement celui-ci précise que « Trop de fractures, trop de blessures, trop de ruptures, trop de coupures ont pu séparer nos concitoyens, c'en est fini ».

François Hollande qui n'hésitera pas à faire comprendre la difficulté de la tache et comme pour vouloir éviter un lendemain de fête qui sera nécessairement difficile. Crise économique et rigueur et situation européenne ne pourront être sous sa seule décision. « C'est de rassembler et d'associer chaque citoyen à l'action commune pour relever les défis qui nous attendent, et ils sont nombreux et ils sont lourds : le redressement d'abord de notre production pour sortir notre pays de la crise, la réduction de nos déficits pour maîtriser la dette, la préservation de notre modèle social pour assurer à tous le même accès aux services publics » souligne son intervention.

Parlant de ses priorités comme l'Éducation, la transition écologique ou la politique de l'emploi, ce dernier avant de dire au revoir aux Corréziens demandera, « Je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse. Chacun de mes choix, chacune de mes décisions se fondera sur ces seuls critères : est-ce juste et est-ce vraiment pour la jeunesse ? »

Une cohabitation reste possible

Elle serait manifestement un réel échec pour la gauche, une situation qui l'empêcherait alors de mettre en place les projets politiques du parti socialiste. Une possibilité à prendre au sérieux au vu de l'écart très serré entre les deux hommes. Une victoire essentielle pour cette équipe qui ira à la bataille des élections législatives des 10 et 17 juin pour « confirmer » la victoire de François Hollande. La droite, de son côté, mit en garde des 20 h sur les plateaux sur l'importance concentration excessive du pouvoir entre les mains des socialistes. La France est régie par un système présidentiel à forte composante parlementaire, dans lequel le chef de l'État doit disposer d'une majorité à l'Assemblée nationale pour pouvoir gouverner. Dans le cas contraire, c'est le premier ministre qui est le personnage clé de l'exécutif. La France qui aura connu deux cohabitations une sous le mandat de François MITTERRAND, puis sous le second mandat de Jacques CHIRAC avec comme premier ministre Lionel JOSPIN.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Le Gouvernement présente son bilan sur le handicap lors du dernier conseil des ministres

les ministres et le chef du gouvernement réunit en conseil des ministres a l'Elysée attendant l'arrivée du Chef de l'EtatComme un dernier appel avant de quitter le bateau, le gouvernement de François FILLON réuni a réuni son dernier conseil des ministres avant le deuxième tour des élections. Parmi les sujets, abordée la présentation du bilan de la politique du handicap. À cette occasion Roselyne BACHELOT et Marie MONTCHAMP ont présenté ce qu'elles ont estimé « un résultat positif et cela malgré un contexte difficile » de l'action du gouvernement. Un gouvernement qui se targue au final dans un contexte de crise économique, d'avoir fait vu les moyens progressé de près de 25 % entre 2007 et 2012, atteignant 40 Md € en 2012.

Mais le bilan reste mitigé aux yeux des associations, car au-delà de la promesse de la revalorisation de l'AAH sur cinq ans, bon nombre n'auront pas vu le jour ou parfois mise en danger comme l'accessibilité ou la création de place en hébergement. Une politique qui selon la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale et la secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la cohésion sociale auront « été menée en étroites concertations avec les associations et les autres parties prenantes ». Une présentation d'un bilan qui lui revenu sur cinq axes principaux de cette politique de la scolarité, de l'insertion professionnelle, du pouvoir d'achat, de l'accessibilité et enfin l'accueil dans les structures.

Pour l'éducation Roselyne BACHELOT a souligné le renforcement de la scolarisation des enfants handicapés avec 214 600 enfants handicapés à la rentrée 2011 soit une hausse 38 % depuis 2007. Les ministres oubliant de soulignant que ces chiffres comprenant également des enfants parfois scolarisés que deux à quatre heures par semaine. Peut ont parlé d'intégration, la question reste ouverte. Reste que la précarité et le manque de formations des AVS n'aura pas trouvé de solution ou plutôt si celui de s'en remettre aux associations. La ministre soulignant aussi la progression selon elle du nombre d'étudiants handicapés pour atteindre aujourd'hui 11 000 dans l'enseignement supérieur. Chiffre qui semble correct, mais continue à être dérisoire sachant que 10% des élèves handicapés peuvent réellement y accéder.

Concernant l'insertion professionnelle, celles-ci sont revenues sur le nombre d'entreprises n'employant aucun travailleur handicapé qui aurait diminué de 93 % entre 2008 et 2010 et 49 % des entreprises dépassent déjà le taux d'emploi légal de 6 %. Des chiffres qui ne semblent pas correspondre à ceux de l'AGEFIPH. Oubliant de préciser la fonction publique et notamment d'État si elle fait mieux que le secteur privé son taux d'emploi a même régressé dans le dernier rapport de l'organisme en charge du dossier le FIPHFP. Pire, à elle seule progression du chômage de + 14 % en 2011 aura été une année noire et le premier semestre 2012 ne sera pas meilleurs + 5,7 % chez les travailleurs handicapés.

L'améliorer le niveau des ressources des personnes handicapées, grâce notamment à une revalorisation de 25 % du montant de l'allocation aux adultes handicapés, portant ainsi son montant à 776 € par mois fins 2012, soit 155 € de plus qu'en 2007 aura peut-être le seul moment positif et de vérités pour les deux ministres lors de cette présentation. Une revalorisation qui laisse malgré tout les personnes en dessous du seuil de pauvreté et progression des loyers, de l'énergie, des soins médicaux et de la part laissée à la charge des personnes handicapées souvent grosses consommatrices de produits de santé. Aura eu pour conséquence de donner d'une main, ce que l'on reprend de l'autre.

Concernant l'important dossier de l'accessibilité les ministres ont simplement précisé que l'objectif de la politique aura été maintenir un effort constant pour l'accessibilité, notamment des transports, des bâtiments, des services de communication, de la culture, du tourisme, des loisirs. Une version qui vraiment ne manque de courage alors que le gouvernement et les ministres successifs n'aura d'autre et quatre tentatives législatives d'instituer des dérogations à ces règles, dont deux censurées par le Conseil Constitutionnel. Auquel s'ajoute un réel manque de moyens financier notamment pour les petites communes.

Dernier point et non des moindres celui concernant la création de place en établissement ou service médico-social et les places avec le lancement en 2008 d'un plan pluriannuel visant à créer 51 400 places et la prise en compte des besoins spécifiques de chaque handicap (le plan autisme et le plan déficients visuels en 2008, le schéma handicap rare en 2009 et le plan handicap auditif en 2010). Des places qui comme l'avaient confirmé Valérie LETARD dans son rapport remis en mars dernier sur le bilan du plan autisme loin d'avoir réalisé. Des Français toujours condamné à partir e exil vers la Belgique.

Stéphane LAGOUTIERE

400 000 citoyens handicapés mentaux iront voter sans des engagements accessibles des candidats

Un jeune garçon déficience mental tenant dans ma main sa carte d’électeur qu'il montre avec fierté !©unapei Derniers français à avoir conquis le droit de vote en 2007, les personnes handicapées mentales iront voter sans connaître les engagements des deux candidats à leur égard. Tels et le constat que dresse l'UNAPEI dans son communiqué. Depuis décembre 2011, l'UNAPEI n'a eu de cesse d'interpellé les candidats à l'élection présidentielle pour qu'ils se rendent accessibles aux personnes handicapées mentales en enregistrant une vidéo exposant leurs engagements avec des mots simples.

Support le plus adapté aux difficultés liées de la déficience intellectuelle. Aujourd'hui, à quelques heures du débat présidentiel l'UNAPEI attend toujours les vidéos des deux candidats au second tour. Bien qu'ayant reçu des réponses écrites de Jean‐Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont Aignan, François Hollande et Nicolas Sarkozy, à ce jour, seule Marine le Pen s'adresse en vidéo aux personnes handicapées mentales.

Le 6 mai, ce sont donc 400 000 citoyens handicapés mentaux qui iront voter avec amertume, sans connaître l'engagement du futur Président de la République à leur égard. Être citoyen, c'est être reconnu comme membre à part entière de la société. C'est pouvoir prendre part à la vie collective en accédant aux mêmes droits et en exerçant les mêmes devoirs que les autres. La conquête du droit de vote des personnes handicapées mentales sous tutelle a été le résultat d'un long combat. Si elles ne peuvent pas l'exercer en toute connaissance de cause, c'est le leur confisquer. Le thème central du 52e Congrès de l'UNAPEI, qui se tiendra du jeudi 31 mai au samedi 2 juin 2012 à St-Brieuc, est la citoyenneté des personnes handicapées mentales. L'UNAPEI exprimera son amère déception aux 1200 congressistes attendus.

Espérons que nos députés auront un peu plus de considérations pour les électeurs qui sont dans leur circonscription et qui devront comprendre une nouvelle fois l'importance de ce vote et du projet que le député souhaite défendre pour sa circonscription, mais aussi la politique qu'il défendra au niveau national.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Les engagements des deux candidats sur le parcours de formation des jeunes handicapés

affiches hollande sarkozy ou le visage déchiré des deux candidat apparaît sur panneau d'affichageÀ l'issue du « Grenelle du parcours scolaire social et formation professionnelle des jeunes handicapés » organisé le 25 janvier 2012, la FNASEPH* avait publié une plate-forme de propositions sur le parcours de formation des jeunes handicapés. Afin de connaître publiquement leurs engagements sur les trois questions, concernant la formation des enseignants, l'accompagnement scolaire par les AVS, l'accompagnement dans tous les temps de vie de l'enfant. Sophie Cluzel, présidente de la FNASEPH, après avoir été reçu par les équipes des deux candidats voici les réponses obtenues. Mais des réponses n'apportent pas grand-chose de nouveau par rapport au premier tour...

La formation des enseignants

François HOLLANDE tient à souligner que les enseignants seront formés à l'accueil des jeunes handicapés dès le début de leur carrière, au sein des nouvelles ''écoles supérieures de professorat de l'éducation des universités ". Ce module de formation au handicap sera obligatoire, inscrit dans le cahier des charges des écoles et repris dans un nouveau référentiel métier des enseignants.

Nicolas SARKOZY rappel que des modules de formation à distance et en ligne seront disponibles dès la rentrée 2012, afin que tout enseignant qui accueille un élève handicapé dans sa classe puisse rapidement prendre connaissance de ses besoins spécifiques et des adaptations pédagogiques nécessaires. Par ailleurs, des formations destinées aux professeurs spécialisés seront organisées.

L'accompagnement scolaire par les AVS

François HOLLANDE rappelle l'importance qu'il confère au dossier éducation en affirmant qu'un véritable métier d'accompagnant de jeunes handicapés sera créé, dans un cadre statutaire spécifique à déterminer. Le personnel recevra une formation avant sa prise de poste. Le candidat s'engage à co-construire et contractualiser le référentiel de formation avec les associations et en particulier avec la FNASEPH. L'engagement pris pour la rentrée scolaire 2012 est de faire évoluer l'existant pour aller vers un seul statut d'accompagnant, en transformant les emplois aidés d'AVS4 actuels en emplois d'« Assistants éducation auxiliaires de vie scolaire individuels ». Ce nouveau statut devrait permettre de répondre aux besoins correspondant aux différents temps de vie de l'enfant et de l'adolescent, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, selon la logique transversale de l'Agenda 225. Une partie des 60 000 emplois créés dans l'Éducation sera consacrée à l'accompagnement scolaire des jeunes handicapés.

Nicolas SARKOZY confirme qu'il compte transformer les contrats aidés des transformés progressivement remplacés par des assistants de scolarisation, mieux formés, mieux rémunérés et bénéficiant de contrats de six ans avec des perspectives de carrière. D'ici 2013, 7 200 assistants de scolarisation seront recrutés. Tous auront reçu 60 heures de formation. La rédaction du récent décret sur le sujet a suscité des réserves. C'est surtout une question de forme. Certaines formulations pourront être revues, afin de lever toute ambiguïté sur les intentions de l'État. L'objectif demeure d'apporter un accompagnement individuel à l'enfant handicapé. Le candidat s'engage à faire aboutir la réflexion pour l'établissement d'un référentiel de formation des AVS. Un partenariat stable et fructueux entre les associations et les établissements scolaires sera mis en place et le métier d'«accompagnant de vie scolaire et sociale » sera défini avec tous les acteurs concernés.

L'accompagnement dans tous les temps de vie de l'enfant

Sur cette troisième question est dernière questions François HOLLANDE Il faut rappelle-t-il un seul statut d'accompagnant individuel pour tous les temps de vie. La continuité d'accompagnement sur tous les temps de vie de l'enfant handicapé mérite un métier qui puisse s'exercer pleinement, sur tous les lieux de vie, si nécessaire. Nous nous appuierons sur l'expertise des associations, que nous souhaitons valoriser pleinement.

Nicolas SARKOZY de son côté confirme que dans tous les départements, des services d'accompagnement scolaire, social et professionnel seront créés qui permettront de décloisonner l'accompagnement des enfants entre l'école et ses autres lieux de vie, ainsi que celui des étudiants ou des jeunes adultes entre universités ou lieu de travail, et lieu de vie. Nous nous appuierons pour cela sur les expériences concluantes réalisées dans certains départements.

La Rédaction

* Fédération Nationale des Associations au Service des Élèves Handicapés.